Je veille, tu veilles, il (elle) veille... de la veille documentaire à la veillée de contes ...

Pourquoi voyager ?

Hervé Grauby nous invite à visionner le film qu'il a réalisé lors de sa descente de l'Aude en canoé : tout un voyage à la rencontre de son environnement proche. Ceci fait naître la question "Pourquoi voyager ? et quel voyage ? en terres lointaines ou proches ?

Dans cet article vous découvrirez :

• Un conte né au fil de l'eau lors d'un voyage : La goutte d'eau dans l'océan
• La présentation de Hervé Grauby
  
• Quelques témoignages : Le débat qui suit la présentation a permis à chacun de partager son expérience du voyage, ce que cela lui a apporté et ce qui a changé en lui éventuellement.
• Un conte en conclusion : Deux voyageurs à la porte de la ville.
• Autre conte sur le même thème : Le rêve du trésor dans une autre ville.
  

L'article précédent a donné la valeur du sel à travers les âges, quelques expressions populaires plus ou moins salées ont introduit plusieurs contes où le sel prend une place importante. Pour finir, le bon usage du sel au quotidien nous a rappelé qu'en toute chose, il faut user de modération.

• Un amour bon comme le sel : trois variantes
• Un amour sucré-salé : comme la vie
• Une soupe trop salée : chacun y a mis son grain de sel ...
• Nasreddine et le bon usage du sel : un peu d'humour pour conclure

Et maintenant abordons la réponse à une question que les enfants et les hommes se sont posés depuis la nuit des temps :

• Pourquoi la mer est-elle salée ?

Des contes d'Europe du Nord, de Bretagne, de Chine et des Comores vous l'expliquent !!!

Et cric, et crac !
Mon conte sort du sac !

Cet article fait suite à un précédent café-philo Le pardon et l'impardonnable le 11 février 2022.

Curieusement, je n'ai pas trouvé de contes dont le thème central soit le pardon. Il y a multitude de contes de quête où le personnage principal parvient à survivre et réussit son parcours malgré la méchanceté d'un roi ou d'une reine qui l'a chassé et l'a même menacé de mort. A la fin, justice est rendue et, bien souvent, les "affreux-méchants-pas beaux" sont chassés à leur tour ou meurent dans d'horribles souffrances : le mal qu'ils désiraient faire subir leur revient. Justice étant faite on ne parle pas de pardon.

Mais certains récits offrent une autre résolution. A travers des contes de sagesse on perçoit l'action d'un pardon qui ne dit pas son nom. On parle plutôt de compréhension (qui annihile la vengeance), de réconciliation, de repentir qui résout le problème, ou d'un amour inconditionnel qui pardonne tout.

Y a-t-il autant de sortes de pardon que d'offense ?
Comment pardonner ?
Pardonner veut-il dire qu’il faut subir sans rien faire ?

Quelques contes viendront éclairer la réflexion.

• Le passeur de l'inconnu, conte d'orient : comprendre permet de pardonner, la réparation efface le préjudice et le ressentiment.
• Les deux amis : blessure et pardon, sable et pierre
• Le pet d'Aboul Hossein, un pet fondateur, un conte oriental des Mille-et-une Nuits : le plus difficile est souvent de se pardonner soi-même
• Un amour bon comme le sel, conte roumain : comprendre permet de pardonner, se réconcilier.
• Le plus grand de tous les hommes est celui qui est capable de reconnaître ses torts.
• L'arbre du pardon : regretter, chercher le pardon, changer, effacer le passé.
• Le maître et le scorpion, conte zen : accepter la nature différente de l'autre permet de pardonner, se protéger pour rester soi-même.
• La vieille mère - pardonner par amour, conte oriental : l'amour permet de pardonner les blessures infligées par ses proches.
• La vieille mère - un abandon pardonné et réparé, conte du Japon : un amour inconditionnel, un pardon total, réconciliation, justice rendue.
  

Et cric, et crac !

article modifié et augmenté de deux contes le 3 avril 2022. Bonne lecture !

Le ressentiment, une passion triste

Pour sa rentrée, le café philo de la MJC de Gruissan a traité du « ressentiment », c’est-à-dire du fait de se souvenir avec animosité de maux, de torts que l’on a subis comme si on les ressentait encore.

Les mots, lancés comme des flèches, glissent sur la surface de notre entendement, puis s’accrochent à une aspérité : on commence à se sentir piqué au vif. Mais cela ne fait pas encore si mal que cela, ce n’est pas si grave. Ensuite les mots font leur effet. A retardement. Le poison se distille lentement. On commence à re-sentir ce qui nous a piqué comme une blessure : on commence à ruminer… D'abord un court instant. Mais quand cela revient encore et encore naît le ressentiment. La douleur, de plus en plus vive, finit par devenir intolérable.

Si nous entretenons dans notre cœur la malice et la haine et que nous faisions semblant de ne pas vouloir la vengeance, celle-ci devra faire retour sur nous, et elle nous conduira à notre perte. Gandhi

Présentation de Marcelle Tozzi :

Tribunal personnel ? Un événement de notre vie peut être classé sans suite, mériter sanction ou encore, trop souvent, justifier la perpétuité de ma vindicte. Le ressentiment est sans doute à mettre au rang de ce que Spinoza nommait « passions tristes », celles qui empoisonnent l’âme et ruinent le vivre ensemble.

Dans cet article vous découvrirez :

• En introduction, un conte qui donne à penser : Les deux mauvais bougres. Au lieu de chercher une solution commune pour mieux vivre ensemble, chacun choisit de rester sur ses positions. C'est rendre ainsi l'autre responsable de ses problèmes et, par ressentiment, lui en vouloir au point de chercher à lui nuire, même si on doit aussi en subir les conséquences.
  
• La présentation de Marcelle qui nous démonte le processus du ressentiment, ses conséquences et comment s'en débarrasser, et un résumé des échanges.
  
• Mes réflexions
• En conclusion : un conte qui nous donne à mettre de la distance avec le ressentiment : Construire un mur ou un pont ? Avec les mêmes pierres, deux constructions possibles : un mur pour garder une certaine distance, ou un pont pour passer au-dessus de nos différences.
  
• Autres contes, autres pistes ...

Illustration : Dromsjel

Ne vous est-il jamais arrivé de ne pas vous sentir à votre place ? au point d'avoir une envie irrépressible d'aller voir plus loin ?

Même (et surtout) quand on est confiné, l'envie de partir (loin de préférence) peut s'emparer de nous.

En changeant de lieu on espère changer ses conditions de vie. C'est parfois nécessaire (misère, guerre, manque de liberté ou de possibilités ...).

Mais pour bien vivre ce déracinement, encore faut-il vivre cet exil comme un choix personnel et non le subir avec regret.

Cependant, la plupart du temps, le chemin a pour fonction de nous amener à nous changer nous-même ; au minimum, il s'agit de changer le regard qu'on porte sur soi et le monde afin mieux voir où sont les vrais valeurs, nos trésors enfouis en nous-mêmes.

Deux contes peuvent éclairer notre chemin ...

• Les deux voyageurs
• Le trésor du rêve
  

Et cric et crac !

Le RIRE est une arme qui peut paraître dérisoire mais :

• Le rire nous apporte le recul de voir les choses avec plus de distance et par conséquent nous aide à voir l'essentiel sans sombrer dans l'émotion.
  
  
• Le rire est une forme de sagesse quand il peut nous mener à une meilleure compréhension, quand il nous aide à accepter l'inacceptable, et nous conduit ainsi vers un chemin plus spirituel : celui de la sérénité.
  

Rire de mourir et mourir de rire - Jacques Prévert

Quelques contes :
Petis contes de sagesse d'humoristiques : dans les contes, on peut rire de tout, même de la mort.

• Erreur sur la personne, Jean-Claude Carrière, Le cercle des menteurs I, Chapitre 6 : La mort est notre dernier personnage. tradition chrétienne. conte espagnol.
• Nasreddine et la mort : en suivant un cortège d'enterrement, invitation au Paradis, choisir sa mort ...
• La prédiction, Lisa Bresner, Sagesses et malices de la Chine ancienne, Albin michel, 2000. conte chinois

Lorsque les jours allongent, les hommes se réjouissent, heureux d'avoir échappé au froid et aux jours noirs de l'hiver. La terre se réveille, le printemps amorce le renouveau de la nature. De tout temps les contes ont expliqué à leur manière ce cycle des saisons, réconfortant ainsi ceux qui doutent de revoir le soleil ou ceux qui aimeraient mieux comprendre...

Voici ci-dessous quelques références et les liens vers les contes de la lumière et du printemps, notamment les récits présentés en détail dans le blog.

Au commencement du monde, avant que vienne la lumière et le premier jour ... qu'y avait-il ?

CORBEAU !!! qui a toujours été là et sera toujours présent... et un vieil homme et sa fille qui gardait bien cachée dans un coffre toute la lumière du monde ...

C'est ce qu'expliquent les Haïdas, peuple amérindien de la côte Ouest du Canada et du Nord des États-Unis, ainsi qu’une partie Sud-Est de l’Alaska, le long de la côte du Pacifique, et dans l'archipel Haida Gwaii en particulier. Sur ce mât totémique sont sculptés tout en haut Corbeau, puis Sisutl, le serpent à deux têtes et un personnage levant les mains en signe de bienvenu, en bas un chef avec objet en forme de bouclier.

Chez les peuples indiens de la côte nord-ouest, Corbeau organise le monde, répand la civilisation et la culture, créé et libère le soleil...

Résumé :
Tout au début, lorsque le monde était encore plongé dans les ténèbres, la lumière était cachée dans la hutte du Vieux Pêcheur. Corbeau, qui voulait s'emparer du trésor, décide de se transformer en une feuille et est alors avalé par la fille du Vieux Pêcheur. Une fois né de nouveau comme le fils de celle-ci, Corbeau se met à supplier et à implorer son grand-père pour qu'il sorte la boîte contenant la lumière. Poussé à bout par les pleurnichements de l'enfant, le Vieux Pêcheur ouvre huit boîtes contenues les unes dans les autres jusqu'à ce que le dernier couvercle soit soulevé et que la hutte soit inondée de lumière. Émerveillé, l'enfant court dans toute la maison en jouant avec la boule de feu. Il demande qu'on enlève les planches du plafond qui obstruent le trou à fumée. Dès qu'elles sont enlevées, l'enfant reprend son aspect de Corbeau, saute sur le toit et lance la boule de lumière dans le ciel, où elle devient le soleil.

De nombreux contes du Grand Nord expriment cette peur viscérale d'une nuit sans fin (qui dure quatre mois et demi dans ces contrées)... Comment faire revenir le soleil ?

Pour les indiens du nord de l'Amérique, l'ours a volé le soleil. Qui va aller le lui reprendre ?

Pour les amérindiens, chaque animal possède des qualités bien particulières ... c'est à plusieurs qu'ils vont arriver à tromper l'ours pour ramener le soleil et la chaleur sur terre.