Un conte en Introduction : Nasreddine visite l'au-delà - - - - - - - - - -

Nous n'avons pas la même attitude envers les étrangers de passage (touristes) et les étrangers qui tentent de s'installer dans notre pays (migrants). Les choses se compliquent encore davantage lorsque le résidant étranger s'installe pour vivre désormais "chez nous". Et si c'était nous l'étranger ? Comment vivrions-nous l'accueil et la vie dans ce pays nouveau, étrange et étranger ?

Résumé :
Nasreddine, malade, délirant de fièvre, va visiter successivement le Paradis puis tout en bas la résidence concurrente qui lui paraît nettement plus gaie et animéinqe, mais il n'a pas le temps de tout voir ; il apprendra à ses dépens qu' Il ne faut pas confondre tourisme et immigration.

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Nasreddine a la fièvre … une forte fièvre … grippe, covid ou ce que vous voulez … il se sent défaillir, il se voit déjà mort … (vous savez comment sont les hommes quand ils sont malades ...). Dans son sommeil tourmenté, il rêve.

Il monte au Paradis. Nasreddine_http://www.trekearth.com/gallery/Middle_East/Turkey/Marmara/Istanbul/photo1295074.htmLà bas, tout est calme, tranquille, chaque jour suffit à lui-même, rien à ajouter, rien à enlever. Nasreddine s’ennuie … ce paradis trop parfait pour lui ne lui permet pas d’énoncer la moindre critique, la moindre remarque, le moindre trait d’esprit … cette perfection se suffit à elle-même, aucun espoir d'une nouveauté qui briserait la routine.

enfers_WikimediaNasreddine décide d’aller visiter l’établissement concurrent, tout en bas de la montagne céleste. Là, ça chauffe ! Il y a une de ces ambiances ! Les gens courent partout, font des feux de joie, sautent au-dessus des flammes, chantent, rient, ils ont l’air de bien s’amuser ! Un pompier pyromane explique comment éteindre les feux de forêt … Les voyages et visites de sites classés sont gratuits et instructifs : l’Etna, Pompéi, La Palma, L’Islande et ses geysers et le plus grand geyser actif au monde à Yellowstone, sans oublier le musée l’Inquisition, le musée de la torture à Carcassonne, les bûchers cathares … magnifique ! Le soir il y a des feux d’artifice, et au sous-sol, dans des caves, une ambiance de boite de nuit, des chants, des rires, des cris : quelle gaieté ! Quelle vie !

La femme de Nasreddine éponge son front trempé de sueur en raison de la fièvre et cela réveille Nasreddine qui ne voit pas le reste. Nasreddine guérit et finit par mourir de vieillesse bien des années plus tard.

Il se dirige tout droit vers le monde lumineux des Enfers. Là, il voit les gens hurler dans les flammes, se tordre de douleur, et perdre peu à peu tout espoir.
- Mais ! Ce n’est pas du tout ce que j’ai vu lors de ma première visite ! Appelez-moi le responsable ! Le gérant ! Le propriétaire !
Un vieux diable cornu, sabots fendus et queue fourchue – comme il se doit – arrive en boitillant :
- Quoi encore ! Encore un qui se plaint ? Mais combien de fois faudra-t-il le répéter ! Il ne faut pas confondre tourisme et immigration !!!

Mais Nasreddine ne veut pas en rester là ; il demande avec force à migrer vers un monde meilleurIl demande asile là-haut, au Paradis. Mais on lui exige des papiers et il va falloir justifier sa motivation …... Nasreddine n'ose pas dire d’où il vient (des Enfers ! Du concurrent … de ce sous-monde … ) Nasreddine a beau expliquer qu’il a dû partir précipitamment, qu’il n’a pas ses papiers sur lui, le préposé aux entrées, Saint Pierre, ne veut pas le laisser passer. Il menace de l’expulser ! Nasreddine argumente, ça il sait faire ! Il demande le statut d’immigré réfugié politique :
- Le sultan, m’a menacé de tortures et de mort, voilà pourquoi je me trouve là, aux portes du paradis !
- Mais qu’est-ce qui me prouve que tu as été malmené, martyrisé ?
- Le sultan, un jour qu’il n’avait pas apprécié mes réparties, m’a demandé de choisir ma propre mort, pendu, décapité, écartelé par des chevaux, empalé, brûlé, enterré vivant, …
- Ah oui … quand même … Et alors ?
- Alors j‘ai choisi de mourir de vieillesse, et me voilà ! Je demande donc le statut de réfugié politique pour pouvoir demeurer au Paradis en tant qu’immigré.
Sa demande fut acceptée, et Nasreddine a pu rester bien heureux parmi les bienheureux, tout en conservant sa manière de penser et de faire rire les anges en se réclamant de ses origines culturelles. Mais faire rire les anges, quel travail !


Présentation de Michel Tozzi - Notre rapport à l'étranger - - - - - - - -

Définitions :
  • Etranger : personne qui n'a pas la nationalité du pays où il se trouve.
  • Nationalité : sont Français d'origine, d'une part, les enfants nés d'au moins un parent français (droit du sang, art. 18) et, d'autre part, ceux nés en France à certaines conditions (droit du sol) rattachées à la citoyenneté.
  • Immigré : personne née étrangère et résidant en France. La qualité d'immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée même s'il devient Français par acquisition. C'est le pays de naissance, et non la nationalité à la naissance, qui définit l'origine géographique d'un immigré.
  • Migrant : personne qui quitte ou qui fuit son lieu de résidence habituel pour une nouvelle destination, à l'étranger ou à l'intérieur de son propre pays, dans l'espoir d'y trouver la sécurité ou des conditions d'existence plus favorables. La migration peut être forcée ou volontaire, mais, dans la plupart des cas, elle résulte d'une combinaison de choix et de contraintes, ainsi que de la décision de s'établir ailleurs pour une période durable.
  • Réfugié politique : personne qui, craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de ses opinions politiques ou de son appartenance à un certain groupe social, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut, du fait de cette crainte, ou ne veut se réclamer de la protection de ce pays. Certains pays ont signé la Convention de Genève du 28 juillet 1951 qui confère un droit d'asile aux réfugiés politiques.
  • Demandeur d'asile : personne qui sollicite la protection d'un pays autre que le sien à titre de réfugié, mais dont la demande n'a pas encore fait l'objet d'une décision.
  • Touriste : personne qui voyage pour son plaisir.
L'autre

En quoi un étranger est-il différent de moi ? La langue (pas toujours), la religion (pas forcèment), la culture (manière de s'habiller, se nourrir, se loger, coutumes, habitudes ...)

Quels effets produisent sur moi ces différences ? Dépaysement, étonnement, surprise, (voir les grands voyageurs). Dérangement, désapprobation, dégoût. Mais aussi fascination ... Ambivalence vis-à-vis de l'étarnger. En ce sens, tout ce qui est différent de moi peut être erçu comme étrange, étranger. La personne étrangère personnalise et focalise cete étrangeté.

Qu'entraîne le rejet de l'étranger (exemple : un immigré) ? La méfiance, la peur, l'exclusion, le racisme, les murs ... Pourquoi ? Concurrence sur le marché du travail, profite de l'Etat Providence, veut imposer sa culture, menace mon identité. Qu'en penser ? Par rapport à l'hospitalité, l'humanisme, les droits de l'homme, le droit d'asile ... En Allemagne, on a besoin des immigrés en raison du vieillissement de la population et le faible taux de fécondité ...

Le même

Et pourtant l'étranger est comme moi un humain. Il me ressemble. Idée de fraternité humaine, d'appartenance à la même espèce : menacée toute entière par les catastrophes écologiques qui s'annoncent.
Mais on est plus sensible aux différences qu'aux ressemblances. Pourquoi ?

Débat, quelques idées ... - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

  • Pourquoi est-on plus sensible aux différences qu'aux ressemblances ? Les ressemblances rassurent, les différences inquiètent. Ainsi que l'a souligné Benoit, notre cerveau reptilien réagit en nous mettant en alerte contre l'étranger, pour notre protection qui pourrait être menacée, pour notre survie, comme aux temps préhistoriques.


  • Pour la plupart des intervenants, le contact avec des personnes différentes de nous, physiquement et culturellement, est un enrichissement.


  • Quelques cas vécus d'enfance à l'étranger, loin de la France, ont fait sentir ces enfants étrangers partout où ils ont demeuré, y compris lorsqu'ils sont retournés en France, bien que Français de sang, en raison de la différence de leur vécu ailleurs avec celui de leur pays d'origine ou dont ils portent la nationalité. On peut se sentir étranger en son propre pays ...


Le véritable exil n'est pas d'être arraché de son pays : c'est d'y vivre et de n'y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer. Edgar Quinet, historien, poète, philosophe et homme politique français, républicain et anticlérical. Député en 1848, proscrit au 2 décembre 1851, il demeura en exil en Belgique et en Suisse jusqu'en 1870. Malgré l'amnistie accordée par Napoléon III en 1859, il refuse de rentrer en France. Sa vie est bouleversée : « Au moment où je posais le pied de l'autre côté de la frontière et où je dis à la patrie un adieu peut-être éternel, je me retournai et la terre manqua sous mes pas. Depuis cette heure, mon esprit se sentit déraciné comme la feuille que le vent a détaché de l'arbre… Je n'étais plus l'hôte de personne. Sitôt que j'avais trouvé un foyer quelque part, la menace arrivait ; il fallait songer à partir ». En effet, la Belgique, sa terre d'accueil se méfie de lui et le surveille. Genève lui offre une chaire de philosophie morale, en 1868. La ville suisse le reconnaît alors en tant que champion de la liberté.

  • Deux ou trois intervenants ont affirmé que les immigrés ne pouvaient pas s'intégrer dans notre société en raison de leurs différences culturelles qu'ils comptent bien entretenir. D'après eux, ils n'auraient pas leur place en France.


  • Pour terminer sur une note positive et répondre à ces affirmations qui tendent à rejeter les migrants, un conte est venu calmer les esprits. Je l'ai dit très lentement dans un grand silence d'écoute ... un moment fort !


Un conte en conclusion : Le jour se lève - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Je ne sais si je vais faire l'unanimité ...
car le conte que je vous propose est un conte soufi ... ... ... ... ... ...
(rires de l'auditoire après les commentaires précédents exprimant l'avis de refuser "trop" d'étrangers, surtout musulmans, avis d'une minorité, je vous rassure).

On raconte qu’un soir, un rabbin interrogea ses étudiants, c'était sa manière de les enseigner :
- A quel signe sait-on que la nuit se dissipe et que le jour se lève ?
Long silence ... ... ... ...

Lever de soleil-Elsa Courtier Hermantier

Un jeune homme dit :

- Si l’on peut distinguer un chien d’une brebis, alors on voit, on sait. Il fait jour. C’est le signe.
Le rabbin fait non de la tête
.
- Enfants, dit-il, cherchez plus haut.
Nouveau recueillement, murmures.

Une voix se risque timidement :
- La nuit, je vois deux arbres. Qui sont-ils ? Je ne sais pas. Le ciel pâlit, je les distingue. Là un cèdre, là un figuier. Le jour se lève. C’est le signe.
- Non et non, répond le rabbin. Interrogez vos cœurs, ils savent.
On se consulte du regard, on ne sait pas.

Le rabbin dit enfin :
- Lorsque vous rencontrez un visage étranger et que vous voyez votre frère, en vérité voilà le signe que le jour vient de se lever.

Au lieu de voir les différences, acceptons-nous les uns les autres comme faisant partie d'une même famille. A ce moment-là, la lumière qui vient du cœur nous sort de l'obscurité : le jour se lève.

Source :

  • Henri Gougaud, Le jour se lève, Petits contes de sagesse pour temps turbulents, Albin Michel, 2013, p 30
  • Lever de soleil sur la mer Méditerranée : Elsa Courtier Hermantier


Autres contes et autres articles sur le même sujet - - - - - - - - - - - -

La porte sans clenche

Dans une exposition, une peinture retient l’attention des visiteurs ; elle est très belle, et il émane d’elle une certaine lumière qui fait qu’on s’y arrête. Elle représente un étranger qui frappe à la porte d’une maison.
Les gens y voient plus qu’un simple mendiant ou migrant qui frappe à la porte mais une allégorie de l’espoir, la foi, l’amour, le destin qui demande à entrer dans notre vie ... il se dit qu’il n’y a pas de hasard mais des coïncidences qui s’imposent à nous.
Les critiques vont bon train, positives et négatives, jusqu'à ce qu'un observateur attentif remarque quelque chose d'étrange. Il va trouver l'artiste qui a peint le tableau et lui dit :
- C'est une très belle peinture, mais vous avez oublié un détail : la porte à laquelle l’étranger frappe n'a pas de clenche. Comment pourrait-il entrer ?
L'artiste répondit :
- Cette porte, c'est la porte de notre cœur. On ne peut l'ouvrir à l’étranger qui se présente que de l'intérieur.


Source :

  • Le monde de la philo et de la poésie, La porte sans clenche, Renal dans Paraboles et contes le 5 Octobre 2010 à 08:01


Clenche_La laitonnerie_https://www.la-laitonnerie.com/fermetures-crochets-porte-cadenas-laiton/1805-clenche-type-loquet-a-bascule-en-laiton Pour en savoir plus : la clenche

  • Levier oscillant autour de l'axe d'un loquet, venant s'engager dans le mentonnet.
  • En Belgique, poignée de porte.
  • Pièce d'un métier à tisser commandant sa mise en marche et son arrêt.
  • La porte sans clenche pourrait aussi s'écrire ainsi : La porte s'enclenche, elle se débloque, elle s'ouvre ...


Faut-il dresser un mur ou un pont entre deux frères ?

Résumé :

Maison_ValléeAspeOssau_http://www.france-voyage.com/guide/photo-vallees-aspe-ossau-653_3.htmDeux frères s'opposent. Il n'y a plus de communication possible en raison des malentendus et du silence qui s'est installé entre eux deux.
Arrive un homme à tout faire ; l’aîné des frères lui demande de construire un mur de pierres entre lui et son frère. Il construit un pont.

Mur-pierres-LOT-https://www.ladepeche.fr/article/2012/04/17/1332433-martel-demain-une-journee-sur-les-murs-en-pierres-seches.html Pont-pierres-Betharram-https://www.larepubliquedespyrenees.fr/pyrenees-atlantiques/lestelle-betharram/lestelle-betharram-le-pont-de-pierre-est-classe-aux-monuments-historiques-depuis-1925-5120835.php


Le cadet, touché, court vers son frère :
- Tu es vraiment formidable ! Construire un pont alors que nous étions si fâchés !
Les voilà réconciliés.

Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts.− Isaac Newton

Sources :

  • Deux frères ennemis à découvrir dans l'article E...-comme-Ennemi, c'est le deuxième conte de l'article. Les deux frères voulurent embaucher l'ouvrier qui avait si bien œuvré, mais il refusa : Je voudrais bien rester, mais j'ai encore d'autres ponts à construire…
  • Conte des deux frères, lu ici


Illustrations :

  • Maison dans la vallée d'Aspe - Ossau
  • Mur en pierres sèches - Lot : La Depêche, 17 avril 2012
  • Pont en pierres - Betharram : La Rép des Pyrénées, 20 août 2019


Le rat célibataire arrivé dans un monde étrange

Les_plus_beaux_contes_de_conteurs_SYROS Le rat célibataire, un conte de MANFEÏ OBIN in : Les plus beaux contes de Conteurs, Édition Syros, 1999.

Une ravissante jeune fille offre au rat célibataire de l’épouser s’il est plus rapide qu’elle à la course à pied. Alors qu’il est sur le point de la rattraper, elle plonge dans la rivière.
http://www.flickr.com/photos/barro/423889780/Le rat plonge aussi et se retrouve au cœur d’une ville fantastique. Des poissons guerriers lui demande ses papiers ... Il n'en a pas, alors il est conduit devant la Reine qui l'informe qu'un cercueil est préparé à tous ceux qui entrent dans son royaume sans papiers. Le rat célibataire lui explique qu'il a suivit une jeune et très belle fille qui lui a promis de l'épouser si il la rattrape à la course. La reine rassemble toutes les jeunes filles de ce monde. En attendant, pendant trois jours le rat célibataire est hébergé dans une petite maison où on lui apporte chaque jour à manger et à boire. Une petite guêpe entre par la fenêtre et s'invite à chaque repas, lui promettant de lui être utile le jour de son mariage. Le rat célibataire partage de bon cœur. Dans la salle du trône il y a plus de mille jeunes filles qui l'attendent, et elles se ressemblent toutes. La guêpe tournoie au-dessus de l'une d'entre elle et le rat célibataire la désigne : toute la cour chante sa victoire. La reine lui offre un cheval blanc et il rentre avec sa nouvelle épouse.
Le rat anciennement célibataire raconte son aventure à qui mieux-mieux, et cela ne tarde pas à faire des envieux. Boton le Lièvre prétend que c'est son oncle qui lui avait réservé cette jeune fille pour fiancée. Le rat lui répond qu'il y a plein de jeunes filles qui attendent : il n'a qu'à y aller lui aussi ...
Le lièvre se propose alors d’accomplir le même exploit... il se déguise en bûcheron, et attend la jeune et belle jeune fille qui lui apportera une calebasse pleine de victuailles. Il mange goulûment, pressé de faire la course et de s'emparer de la jeune fille. Mais elle saute dans la rivière. Boton fait de même. Il admire les maisons tout en hauteur, bien éclairées ... mais il ne tarde pas à entendre le bruit des bottes qui s'approchent : les poissons guerriers lui demandent ses papiers. Boton qui a bien écouté le récit du rat anciennement célibataire a tout prévu : il présente ses papiers, mais il manque un visa ! ... Il est conduit devant la reine du pays. Elle lui explique qu'un cercueil l'attend s'il ne reconnaît pas la jeune fille qui lui a demandé de faire la course. Mais Boton le lièvre est confiant. Il est sûr de reconnaître la jeune fille. Il est nourri pendant trois jours mais il refuse de partager avec la guêpe qui ne l'aide pas à reconnaître la bonne jeune fille. Pour sauver sa peau, il déclare que les lièvres se multiplient de jour en jour quand ils sont enfermés dans un cercueil, mais que si on le jette dans la rosée du matin, il mourra instantanément : c'est ainsi qu'il atterrit sur la berge et se moque des poissons ... mais il est resté célibataire ...

Le_rat_célibataire_Manfeï_OBIN

Autre édition :
OBIN Manfeï, Le rat célibataire, Édition Syros jeunesse, coll. Paroles de conteurs, 2006, poche - broché, 47 p.

Quelques articles sur le thème de l'étranger

Parcours de migrantes : J'ai trouvé quelques similitudes intéressantes entre le conte de Blanche-Neige et les difficultés rencontrées par les migrantes en particulier.

X... comme Xénophobe. Etre xénophobe, c'est se priver de toute une variété de bonnes choses : beaucoup de produits "exotiques" font désormais partie de notre patrimoine gustatif ; en voici quelques uns :

  • Fruits : abricot, amande, ananas, bananes, citron, coing, fraise, framboise, grenade, kaki, kiwi, mandarine melon, noix, orange, pamplemousse, pastèque, pèche, poire, pomme, prune, raisin ...
  • Épices : poivre, chocolat, vanille ...
  • Légumes : Poivrons, patates douces, citrouilles, topinambours, haricot mange-tout, pomme de terre, tomates, maïs, citrouille, tous issus du continent Américain. Aïl, artichaut, asperge, avocat, aubergine, betterave, citrouille, potiron, courgette et autres courges, concombre, cornichon, endive, épinard, haricots, oignons, piment, poireau, poivron, pomme de terre, radis, tomate ...
  • Céréales : blé, (moyen-Orient), maïs, riz ...


Ah que notre cuisine serait limitée, fade sans épices, fruits, légumes venus d'ailleurs ... Adieu pizza, ratatouilles, frites et gratins de pommes de terre ... et les desserts ... Il ne nous resterait pas même un radis (chinois) mais tout juste des potées de choux et d'herbes sauvages, du pain d'épeautre ("le pain des Gaulois", ancêtre du blé tendre), le tout agrémenté de mûres, de faines de hêtres, de griottes en saison, quelques noisettes ... Vous voyez-bien ... tout ce qui nous vient de l'étranger n'est pas mauvais … Alors, toujours xénophobe ? Devons-nous avoir peur de l'étranger ou l'accueillir ?