Erreur sur la personne

Un homme tombe dans le vide et implore Saint Antoine. Une main puissante jaillit des nuages et le retient
Merci !
Merci qui ?
Merci Saint Antoine
Saint Antoine d’où ?
Saint Antoine de Padoue !
Erreur ! Ce n’est pas moi !
Et la main lâche l’homme qui s’écrase au sol …

Pour être sauvé, encore faut-il s’adresser à la bonne personne …

Nul besoin d'un parachute pour sauter d'un avion.
Sauf si on veut sauter deux fois…


Source :

  • Jean-Claude Carrière, Le cercle des menteurs I, Chapitre 6 : La mort est notre dernier personnage. conte facétieux, Espagne, p 135.


Nasreddine et la mortNasr_Eddine_Vieux

Un enterrement comme il faut

Nasreddine Hodja et quelques amis débattaient de la meilleure place à occuper durant un enterrement. Etait-ce à droite, à gauche, devant ou derrière le cerceuil ? Chacun donnait son avis et avançait ses arguemnts avec conviction. Nasreddine finit par dire :
- Peu importe où l'on se place, l'essentiel est d'éviter dêtre dans le cercueil !

Ce n'est pas que j'ai peur vraiment peur de mourir mais je préférerais ne pas être là quand cela arrivera - Woody Allen

Nasreddine Hodja, pleurant presque, dit un jour à ses amis :
Quand je serai mort, mettez-moi dans une vieille caisse.
Pourquoi une vieille caisse ?
Parce que, quand les anges viendront me prendre, je pourrai leur dire : « Voyez comme la caisse est vieille, mon tour est passé depuis longtemps. »

Qui veut aller au Paradis ?

Un jour que Nasreddine est à la mosquée, l'imam à la fin de son sermon demande :
- Et maintenant, que ceux qui veulent aller en enfer se lèvent !
Personne ne se lève. L'imam est satisfait.
Puis il demande :
- Que ceux qui veulent aller au Paradis se lèvent !
Tout le monde se lève, sauf Nasreddine.
- Eh bien ! Nasreddine, demande l'imam, tu ne veux pas aller au Paradis avec les autres ?
- Non, allez-y sans moi, je préfère rester ici !

Puisqu'il faut mourir ...

Le roi, ayant entendu dire que souvent Nasreddine se moquait de lui, l’envoya chercher.
- Nasreddine, lui-il, cette fois tu as dépassé les limites, je te condamne à mort.
- Oh ! dit Nasreddine, mon Seigneur, accorde-moi une dernière faveur.
- Une seule, oui, répondit le roi, je te laisse le choix de ta mort.
- Oh ! merci, mon seigneur, dit Nasreddine tout soulagé. Eh bien, je voudrais mourir de vieillesse.
Le roi éclata de rire et laissa la vie sauve à Nasreddine.


La prédiction

Le premier empereur de la dynastie avait un devin qui se trompait souvent pour prédire l'avenir. Un jour, alors que le devin s'était encore trompé dans une prédiction, l'empereur, très en colère, voulut le condamner à mort.
J'ai une dernière prédiction à faire, dit le devin, je mourrai trois jours avant vous.
L'empereur fut pris de doute et de panique. Il le fit installer dans un beau palais et veilla à ce qu'il ne manque jamais de rien dans l'espoir qu'il meure le plus tard possible.


Sources :

  • Lisa Bresner, Sagesses et malices de la Chine ancienne, Albin michel, 2000, pp 15-16, conte chinois.