Michel :Blanche-Neige-et-le-chasseur_PREMIERE Blanche-Neige et le chasseur, conte de Grimm revisité par Rupert Sanders dont le film est sorti sur nos écrans le 13 juin 2012, et réécrit par Michel... Triplement fantastique ! Surprise : Blanche-Neige y est nettement plus combative ... Mais où sont donc passées les jolies jeunes filles douces et naïves de nos contes anciens ???

Blanche-Neige et le chasseur, le film :
Ce film américain (titre origial : Snow White and the Huntsman) réalisé par Rupert Sanders et sorti sur nos écrans le 13 juin 2012 avec comme acteurs principaux Kristen Stewart, Chris Hemsworth, Charlize Theron, mêle fantastique, action et aventure. Malgré son titre évoquant celui d'un conte célèbre, ce film ne s'adresse pas aux jeunes enfants : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs !
Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l’histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique et envoûtante de ce célèbre conte des frères Grimm débute. Notre héroïne, dont la beauté vient entacher la suprématie de l’orgueilleuse Reine Ravenna et déclencher son courroux, n’a plus rien d’une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l’art de la guerre par le chasseur qu’elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume de Tabor et libérer son peuple du joug de l’impitoyable Ravenna. Vous pourrez en voir des extraits sur Allociné. Durée du film : 127 minutes

Blanche-Neige et le chasseur, le texte de Michel :

Il était une fois un roi et une reine qui auraient été parfaitement heureux s'ils avaient eu des enfants, mais ils étaient mariés depuis plus d'un an et la reine n'attendait toujours pas d'enfant. Ils habitaient un château imprenable autrement que par la ruse. Il était construit à quelques encablures de la côte, et à marée haute il était entouré d'eau.
Cet hiver-là, alors qu'elle se promenait mélancoliquement dans les magnifiques jardins enneigés du château, elle vit une rose éclose sur le champ de neige blanc. Elle s'approcha pour la cueillir, mais se piqua aux épines, et trois gouttes de sang rouge tombèrent sur la neige. Ah! si je pouvais avoir une fille au teint aussi blanc que cette neige, aux lèvres aussi rouges que ce sang, aux cheveux aussi noirs que les ailes de ce corbeau qui passe, se dit-elle. Or il se trouva que le corbeau était une gentille sorcière qui l'entendit, et elle accoucha bientôt d'une petite fille au teint aussi blanc que la neige, aux lèvres aussi rouges que le sang, aux cheveux aussi noirs que les ailes d'un corbeau. Hélas, la reine mourut d'une hémorragie que les médecins du royaume, accourus en urgence, ne purent stopper. Le roi était partagé entre la joie d'avoir un enfant et le chagrin d'avoir perdu sa bien-aimée.
Comme un malheur n'arrive jamais seul, on lui annonça qu'aux marches du royaume une armée ennemie avançait. Alors il partit immédiatement à la tête de ses vaillants chevaliers pour la combattre. C'était une armée de sombres fantômes qui volaient en éclats d'os quand ils les sabraient, et à la nuit le roi resta maître du champ de bataille. Ils recueillirent une femme enchaînée, apparemment une prisonnière emmenée comme esclave par l'armée qu'ils avaient vaincue. Elle était d'une grande beauté, et le roi, qui ne savait plus où donner de la tête avec tous ces événements, l'épousa le soir même. Mais c'était une ruse pour s'emparer du royaume, et la femme tua le roi dans son lit.
Cette femme, qui avait –déjà- été épousée en seconde noce par un roi, avait juré qu'elle ne serait pas remplacée à son tour par une femme plus jeune. Elle avait passé un pacte avec les Forces du Mal. Si elle se nourrissait du cœur de jeunes filles, son visage ne se riderait pas et elle resterait jeune. C'était un régime strict : ni fruit ni légume. La seule entorse qu'elle pouvait se permettre de temps en temps était le cœur d'un jeune homme.
Sitôt le roi mort, elle ordonna d'abaisser le pont-levis et fit entrer sa vraie armée dans le château. La plupart des habitants furent massacrés, quelques-uns réussirent à s'enfuir. Blanche Neige et sa nourrice furent enfermées dans la plus haute salle de la plus haute tour.
Chaque jour, la reine interrogeait son miroir magique :
- Miroir mon beau miroir, suis-je la plus belle ?
Et chaque jour le miroir lui répondait :
- Oh ma reine vous êtes la plus belle de ce royaume.
Et comme son royaume s'étendait à chaque conquête, elle fut bientôt assurée d'être la plus belle de toutes.
La désolation s'étendait avec ses conquêtes, les populations déclinaient à cause de son régime alimentaire, et même la nature s'était mise en deuil. Bientôt il ne resta plus qu'une place forte pour lui résister. En ce lieu, les gens s'étaient organisés pour subsister uniquement à l'intérieur des remparts. Le roi leur avait interdit de sortir. Seul le prince désobéissait pour harceler, avec quelques habiles archers perchés dans des arbres, les convois de la Reine maléfique.

Or quand Blanche Neige atteignit 7 ans, l'âge de raison, elle arracha un vieux clou rouillé du mur de sa prison, pour se défendre des gardes qui devenaient trop entreprenants. Et ça tombait bien, car ce jour-là, quand la reine interrogea son miroir, celui-ci répondit, un peu gêné :
- Oh ma reine vous êtes vraiment top, mais Blanche Neige est mille fois plus belle que vous.
Prise de fureur, la Reine s'apprêtait à lancer un vase contre le miroir pour le réduire en mille morceaux, alors le miroir, qui était vraiment l'esprit du mal, ajouta très vite :
- Mais si vous mangez son cœur, vous serez éternellement jeune.
Alors la Reine envoya immédiatement le chef de ses gardes chercher Blanche Neige.
Mais quand le chef des gardes entra dans sa cellule, elle le frappa avec le vieux clou, l'enferma et s'enfuit. Elle courut, dévala le premier escalier, le deuxième, le troisième. Dans la cour, personne ne faisait attention à cette petite fille en hayon, jusqu'à ce que le chef des gardes donne l'alerte. Que faire? Alors elle sauta dans la grande gargouille qui évacue les eaux jusqu'à la mer. Elle plongea dans les eaux en furie. C'était marée montante, le courant l'emporta jusqu'au rivage. Là le cheval blanc l'attendait. Elle partit au galop, poursuivie par les gardes, jusqu'à la forêt morte. C'était une forêt en décomposition, pleine de vapeurs délétères, où l'on mourrait fou ou asphyxié.
La reine convoqua le sous-chef des gardes (car elle avait fait couper la tête du chef des gardes) et lui dit :
- Trouvez-moi quelqu'un qui puisse aller chercher Blanche Neige dans la forêt morte. Et vite, avant qu'elle ne pourrisse !

Alors le chef (car on ne reste pas longtemps sous-chef, quand il n'y a plus de chef) était allé chercher le Chasseur. Le Chasseur était le seul qui pouvait survivre dans la forêt morte. Son désespoir était tel qu'il restait insensible aux vapeurs mortelles. Il était aussi aidé par la consommation d'un poison encore plus fort, un whisky de 13 ans d'âge. Il était désespéré car sa femme, sa bien-aimée, avait été tuée par les méchants gardes de la reine, alors qu'il était à la chasse. Ces derniers lui racontaient sadiquement comment elle les avaient implorés de lui laisser la vie sauve. Il n'en croyait rien, car il avait lu les récits de Géronimo et vu tous les films sur le sujet, et il savait qu'elle s'était défendue vaillamment. Bien sûr il ne voulait pas se mettre au service de cette reine exécrée, mais elle lui promit de faire revenir sa femme du royaume des morts, alors il accepta.
Les gardes l'accompagnèrent jusqu'à la forêt, ils le piquaient de leurs piques, se moquaient de lui :
- Tu crois vraiment que la reine va faire revenir ta femme du royaume des morts, tu es vraiment naïf ! La reine a beaucoup de pouvoirs, mais elle n'a pas celui-la !
Alors, mi-fuyant les gardes, mi-poursuivant Blanche Neige, il s'enfonça dans la forêt. En suivant ses traces, il la trouva allongée sur le sol. Il la contempla, stupéfait. Il était dans un état d'esprit très dangereux : c'était comme s'il venait de perdre une seconde fois sa femme (car les gardes l'avaient convaincu que c'était impossible de la retrouver vivante), et comme si il rencontrait l'enfant qu'il n'avait jamais eu d'elle. Et quand elle ouvrit les yeux, il fut comme foudroyé. Car de son regard, nous n'avons encore rien dit. Mais le Chasseur ne pouvait pas s'avouer qu'il venait d'avoir le coup de foudre pour une gamine de 7 ans. Ce n'était pas son personnage. Son personnage, c'était le Chasseur, un acteur australien musclé, viril, définitivement désespéré par la mort de sa femme, mettant sa vie en jeu sans hésiter pour la rejoindre au royaume des morts. Alors il fit ce qu'il faisait chaque fois qu'il prenait un coup sur la tête, il sortit sa flasque de whisky et but une longue rasade. Puis il entraîna Blanche Neige par la main et lui dit : Cours !Blanche-Neige-et-le-chasseur_Oblikon
Les soldats se rapprochaient. Ils allaient les rejoindre quand un nain leur montra un passage secret vers le royaume des Fées. Hélas, les gardes les avaient suivis. Aidés par les sept nains, ils parvinrent toutefois à leur échapper et à rejoindre le seul royaume résistant à la reine.

Blanche Neige raconta qui elle était, la fille du roi. Le Chasseur était tout étonné d'avoir sauvé une princesse. Et un peu triste aussi, car une princesse n'épouse pas un chasseur. Elle dit aux habitants que s'ils ne détruisaient pas la reine, celle-ci finirait par les détruire. Elle se fit confectionner une cotte de maille, qui lui seyait à merveille. Le Chasseur lui donna quelques cours de close combat et lui dit :
- Tu n'es pas très grande ; ta seule chance, si un ennemi t'attaque, c'est de le laisser approcher et de le poignarder en plein cœur.
Et il lui donna une dague à la lame de deux mains de long.

Blanche Neige avait un plan : si les sept nains pouvaient entrer dans le château par le chemin qu'elle avait emprunté pour s'échapper, ils pourraient tirer la chevillette, lever la herse, baisser le pont-levis et la faire entrer avec son armée. Ainsi fut fait. À la marée descendante, ils galopèrent jusqu'au château. Ça tombait bien: la mer se retirait à la vitesse d'un cheval au galop. Juste comme ils arrivaient à la porte, le pont-levis s'abaissa, la herse se leva. Les sept nains avaient bien fait leur travail.
La méchante reine s'était retranchée dans le donjon et se réjouissait :
- Hi! hi! Approche, Blanche Neige, que je t'arrache le cœur et que je le mange.
Blanche Neige bataillait vaillamment. Elle grimpa les marches du donjon où elle avait aperçu la reine.
- Ah! Ah ! Pauvre sotte tu crois pouvoir me vaincre ! Tu ignores donc que je suis invincible !
Et en effet elle retirait toutes les flèches qui l'atteignaient sans une goûte de sang. Elle s'approcha de Blanche Neige, qu'elle dominait de toute sa taille. Son regard plongeait dans le regard innocent et limpide de Blanche Neige. Blanche Neige attendit, et quand elle sentit les doigts armés de la reine qui commençaient à pénétrer sa poitrine, elle lui planta sa dague en plein cœur.
Le septième nain, pour être sûr, donna quelques coups de marteau supplémentaires sur le manche de la dague.Blanche-Neige-et-le-chasseur_Lyricis

Ouf !!!
Et merci Michel pour cette Blanche-Neige rouge de sang au cœur forgé comme une épée ... Maintenant, à chacun d'imaginer la suite avec les sept nains, le chasseur, ou qui vous voudrez ...

Illustrations :

  • Blanche-Neige et le chasseur, affiche française : Premiere
  • Blanche-Neige et le chasseur : photo sur Oblikon
  • Blanche-Neige et le chasseur : affiche colorée sur Lyricis, où vous trouverez également de nombreux détails sur le film


Joris : 15 légendes extraordinaires de dragons_Françoise Rachmuhl_Castor PocheTête de dragon est un conte italien, et comme le veulent les traditions italiennes, la mère a une grande importance, ainsi que le respect et la reconnaissance... in : Françoise Rachmuld, 15 légendes extraordinaires de dragons, Castor Poche, 2007, réédité en 2010
Résumé :

Dragon_tête_ Daniel Potvin_http://100dessins.blogspot.fr/2011/07/tete-de-dragon.htmlUn pauvre paysan a trois filles qu'il a bien du mal à nourrir. Un jour il déterre un coffre qui contient une tête de dragon horrible. La tête lui demande une de ses filles et elle fera sa fortune. La fille aînée s'enfuit en criant, la cadette fait pareil, la troisième regarde amicalement les gros yeux de Tête-de-Dragon et caresse même sa peau écailleuse. Tête-de-Dragon l'amène dans un palais souterrain où elle fait l'éducation de la fillette qui finit par l'appeler "maman".
Devenue jeune fille, elle demande à retourner à la surface de la terre. Tête-de-Dragon n'est pas trop contente mais elle ne sait rien refuser à sa fille. Passe par là, le fils du roi égaré à la chasse (comme d'habitude ...) : il veut épouser la jeune fille qui accepte mais va d'abord demander à sa mère Tête-de-Dragon qui répond :
- Il ne t'a pas fallu longtemps pour trouver un prétendant ! Epouse-le si tu penses être digne d'un prince, mais n'oublie pas que c'est grâce à moi.
La jeune fille prépare son trousseau. Dès que le prince revient la chercher elle sort sans même dire "au revoir" ni "merci" à Tête-de-Dragon et ne prend même pas le temps de fermer la porte. Elle monte dans le carrosse et s'aperçoit alors qu'elle a oublié son peigne. Elle retourne sous terre car elle se souvient que sa mère l'a bien avertie qu'il lui arriverait malheur si elle oubliait quelque chose. Mais elle ne pense toujours pas à embrasser sa mère à qui elle doit tout. Quand elle se voit dans la glace, elle voit une affreuse Tête-de-Dragon ... C'est la récompense de son attitude ... monstrueuse. La pauvre fille enveloppe sa tête dans un voile épais et rejoint le prince en prétendant avoir attraper un gros rhume.
Quand le prince la voit, il manque de s'évanouir, d’autant plus qu'il a promis de l'épouser... La reine, sa mère, l'enferme dans les combles du château. Elle console son fils en lui disant qu'il y a deux belles filles à la cour qui rêvent de l'épouser. Elle organise un concours pour que le prince trouve une autre fiancée :
Qui sera capable de filer dans la semaine une livre de lin ? La jeune fille à tête de dragon court jusqu'au palais souterrain et supplie sa mère Tête-de-Dragon qui ne peux pas défaire ce qu'elle a fait, mais lui donne une noix à remettre au prince : la noix contient un écheveau très bien filé.
La reine donne une autre épreuve : coudre la plus belle chemise. Tête-de-Dragon donne une noisette qui contient la plus belle chemise.
La reine donne un grand bal et le prince choisira la plus belle. La reine est ainsi sûre d'évincer à jamais le monstre.
La jeune fille demande pardon à Tête-de-Dragon, reconnaît qu'elle a été très bonne pour elle, et promet de toujours la saluer et fermer la porte. Tête-de-Dragon lui pardonne et lui dit d'aller chercher son peigne dans sa chambre, elle le trouvera maintenant, et elle se voit belle comme avant.
Le jour du bal, le prince soulève le voile de la première fiancée : Quelle coiffure biscornue ! sûrement aussi tordu que ses pensées ...
Il soulève le voile de la seconde : Peuh ! Elle s'est tartiné le visage de maquillage ! Que cache-t-elle ?
Il hésite à soulever le voile de la troisième car il se souvient que la jeune fille qu'il a trouvé si belle a une tête de monstre maintenant ... Enfin il se décide et la voit belle comme au premier jour. Il n'y comprend rien mais il est heureux et les noces sont célébrées sans oublier d'inviter Tête-de-Dragon.
Aujourd'hui, s'ils ne sont pas morts,
Heureux, ils le sont encore !

Note de l'auteur :
Il existe plusieurs versions de ce conte étrange ; Giambattsta Basile l'a recueilli dans la région de Naples, au XVII° siècle ; plus près de nous, Italo Calvino l'a repris dans ses "Contes populaires italiens". Il le situe en Toscane, mais cite des variantes d'autres régions d'Italie. La créature surnaturelle n'est pas forcément un dragon, elle peut être un gros lézard, une tête de bufflonne un serpent, une ogresse ... Mais elle a toujours quelque chose de monstrueux, ce qui ne l'empêche pas de jouer le rôle d'une parfaite éducatrice.

Illustration :
Tête de dragon, dessin de Daniel Potvin

Pour en savoir plus :
Le dragon occidental est souvent représenté comme une créature ailée, vit dans des lieux fermés ou une tanière souterraine comme une grotte, ce qui rappelle son affiliation avec les serpents (qui furent eux-mêmes l'objet de nombreux cultes en Europe et Moyen-Orient) et autres créatures reptiliennes. (Wikipédia)

  • Dans la mythologie grecque, ces créatures contre lesquelles luttent dieux, demi-dieux et héros sont des descendants directs de Gaïa, dernières forces de la nature incontrôlable, que l'Homme essaye de mater. Le mot dragon vient de drákōn (δράκων)qui dérive de drakeîn (δρακεῖν) du verbe dérkomai (δέρκομαι) signifiant « voir, regarder d’un regard perçant »
  • La figure du dragon gardien fortement présente dans le folklore occidental du Moyen Âge
  • Dans la mythologie celte, deux dragons (un rouge et un blanc), ivres d'hydromel, sont enterrés au centre de l'Île de Bretagne, à Oxford, dans un coffre de pierre. L'île ne devrait subir aucune invasion tant qu'ils n'auraient pas été découverts. Cette légende est également présente dans le récit de Pendragon.
  • Dans la mythologie germanique et nordique, l'amalgame est souvent fait entre serpent et dragon. Le thème du dragon gardien de trésor revient plusieurs fois dans les mythologies germaniques. Au Ve siècle, les tribus germaniques amenèrent le symbole du dragon blanc en Angleterre (Anglo-Saxons). Aujourd'hui il représente cette nation, à l'opposé du dragon rouge symbole du pays de Galles.
  • Le dragon catalan (drac) se présente habituellement comme un énorme serpent possédant deux pattes, parfois des ailes et plus est rarement quadrupède. L'image du dragon en tant que chimère apparaît dans les représentations catalanes du dragon, celui arborant parfois la tête d'un lion ou d'un taureau.
  • Le christianisme a intégré la peur du dragon, et en a fait le symbole des croyances païennes, opposées au christianisme, l'image de la barbarie, de la Bête maléfique, incarnation de Satan et du paganisme.


Patricia : Arthur ou le jeu des apparences - légende nordique d'après le récit qu'en a fait Jean Markale, Le cycle du Graal deuxième époque, Les chevaliers de la Table Ronde, Editions Pygmalion, 1992, Chapitre III : Les incertitudes d'Arthur, pp 98 à 104 pour la rencontre avec l'homme sauvage et la femme laide.
Résumé :

Après s'être emparé du chaudron magique, avoir combattu un géant et terrassé un dragon en Bretagne Armorique, Arthur revient dans sa forteresse de Kaerlion sur Wysg­ au sud du pays de Galles et part chasser dans les forêts alentours. CERF-Elaphe_http://www.120bebetes.com/fichesAnimaux.phpIl poursuit un grand cerf qui semble le narguer : chaque fois que l'animal est à portée de javelot, il s'échappe et l'entraîne de plus en plus loin... Arthur se retrouve dans un endroit qu'il ne connaît pas, près d'une rivière qui serpente dans une vallée. Exténué, il descend de cheval et s'allonge au pied d'un arbre. Il se lève précipitamment pour combattre un homme étrange, sauvage, grand, fort, hirsute et barbu, vêtu d'une tunique grossière en peau de bête et qui lève une lourde massue au-dessus de sa tête. Homme_Sauvage_commons.wikimedia.orgwiki/File:The_Fight_in_the_Forest_Hans_Burgkmair_L'homme sauvage laissera la vie sauve à Arthur s'il peut répondre à cette énigme :
L'homme à la massue est redoutable, Arthur désarmé... prête serment. Voici l'énigme :
- Qu'est-ce que les femmes aiment par dessus tout ?
L'homme sauvage rappelle à Arthur qu'il a un an et un jour pour trouver LA bonne réponse, celle qu'il attend, puis il disparaît dans les profondeurs de la forêt.
Merlin refuse de donner la réponse à Arthur qui interroge ses compagnons les plus proches, ses amis, tous les chevaliers, leurs écuyers, et pour finir tous les gens de la cour, y compris les femmes. Et chacun donne une réponse différente … et vous, quelle serait votre réponse ???
Un an a passé. Arthur, fidèle à sa parole, reprend le chemin de la forêt et se dirige vers la vallée où il doit retrouver l'homme à la massue. Il est triste, pensif, soucieux … Qui peut comprendre ce que veulent les femmes ? Qu'est-ce que les femmes aiment par dessus tout ? Vieille_http://an-uhelgoad.franceserv.com/cadregouffre.htmC'est alors, que surgit des fourrés une femme d'une laideur monstrueuse. Elle propose à Arthur de lui donner la réponse mais en échange il devra la prendre comme concubine. Arthur finit par accepter. La vieille femme lui demande de jurer solennellement qu'il la prendra pour compagne et qu'il l’emmènera dans sa forteresse avec lui et la présentera comme telle à toute sa cour. C'est seulement après que Arthur ait prêté serment qu'elle lui donne la réponse :
- Ce que les femmes aiment par-dessus tout ? C'est la Souveraineté … Dis-le à l'homme sauvage à la massue et il maudira celle qui t'a si bien instruite.
La souveraineté que les femmes aiment par dessus tout leur donne un pouvoir qui, pour elles, l'emporte sur tous les autres car cette souveraineté leur permet de devenir souveraine de leur vie en décidant pour elle-même leurs actions, en faisant leurs choix et, surtout, leurs idées seront acceptées si on leur reconnaît la souveraineté … C'est le pouvoir de décision, la persuasion et en retour un accord teinté de respect.
Malgré sa colère, l'homme sauvage laisse Arthur partir, libre de ses mouvements, et part seul de son côté en grondant, criant, jurant et maudissant sa sœur Gwendydd, car c'est elle qui a pris l'apparence de la vieille horrible.
ARTHUR_Repas_http://lewebpedagogique.com/iddclaudeboucher/2010/06/14/les-chateaux-forts/Arthur prend le chemin du retour vers Kaerlion. La femme hideuse le rattrape et lui rappelle sa promesse. Arthur pousse un profond soupir … se résigne enfin et accepte qu'elle l'accompagne. Un festin est organisé pour son retour où il présente cette laideur sans âge comme la femme qui partagera sa vie à la grande stupeur de ses compagnons. Dès qu'ils furent tous deux au lit, Arthur se tourne de côté et fait semblant de dormir. La femme lui dit :
- Donne-moi au moins un baiser par simple courtoisie... je sais bien que tu ne dors pas ...
Arthur, pour avoir la paix, et peut-être aussi un peu par pitié, se penche vers elle et en l'embrassant il s'aperçoit qu'elle a la peau la plus douce qui soit ! Il s'aperçoit avec stupéfaction qu'il a près de lui la plus jolie fille qui se puisse imaginer !!! Beaux cheveux noirs, visage parfait, régulier, teint blanc, lèvres rouge-cerise... La jeune fille sourit et demande au roi de faire un choix difficile : l'avoir horrible le jour mais belle la nuit ou belle le jour et horrible la nuit.... Arthur réfléchit un bon moment. Que choisir ? Son avantage personnel, sa réputation ou ce qui est préférable pour la jeune fille ensorcelée ???
- C'est une question trop délicate pour moi. Ce n'est pas à un homme d'y répondre, seule une femme peut en juger.
- Dans ces conditions tu m'auras belle le jour comme la nuit parce que tu m'as accordé ce que souhaite le plus une femme : la souveraineté, le pouvoir de décision dans un respect mutuel. Je me nomme Gwendydd et j'appartiens à une noble famille, mais ma marâtre était jalouse de ma beauté et, par magie, m'a rendue laide, hideuse repoussante. Je devais garder cet aspect jusqu'au jour où le meilleur homme du monde et le plus valeureux voudrait bien, à défaut de m'épouser, me prendre dans son lit comme je suis, en m'accordant la souveraineté sur tout. C'est ce que tu as fait en m'accordant le choix de décider. C'est par courtoisie que tu m'as délivrée du sortilège qui pesait sur moi et je t'en serai reconnaissante jusqu'à la fin de mes jours.
Arthur prit Gwendydd dans ses bras et la nuit se passa de la façon la plus agréable du monde ...

Gwedydd étant la sœur de Merlin, l'homme sauvage était donc une manifestation de Merlin le druide capable de se prendre de multiples apparences. Arthur, né grâce au jeu des apparences, n'en a jamais été le jouet ...

Illustrations :

  • Cerf elaphe : http://www.120bebetes.com/fichesAnimaux.php
  • Homme à la massue : Hans Burgkmair l'Ancien, Le Combat dans la forêt, dessin, 1500/1503, National Gallery of Art, Washington, Ailsa Mellon Bruce Fund (B-30554) [((/public/CONTES/.HOMME_SAUVAGE_wikimedia_s.jpg|Wikimedia|http://commons.wikimedia.org/wiki/File:The_Fight_in_the_Forest_%28Hans_Burgkmair_d._
  • Vieille : Ar wrac'h , la sorcière du Huelgoat en 1905 (le jour une vielle femme hideuse, la nuit une fée.) - http://an-uhelgoad.franceserv.com/cadregouffre.htm%C3%84.%29.jpg|R|Homme_Sauvage_Wikimedia|http://commons.wikimedia.org/wiki/File:The_Fight_in_the_Forest_%28Hans_Burgkmair_d._%C3%84.%29.jpg, juin 2012))]
  • Festin : http://lewebpedagogique.com/iddclaudeboucher/2010/06/14/les-chateaux-forts/


Pour en savoir plus :
Consulter les articles qui racontent la naissance d'Arthur et ses premiers exploits :


Michèle : Contes_Traditionnels_Pyrénées_Michel_Cosem_MilanNotre bon roi Enric in : Michel Cosem, Contes traditionnels des Pyrénées, Milan
Résumé :

En ce mois de mai 1570 à Nay, petite ville des Pyrénées sur les rives du gave de Pau, c'est un petit goût de fête dans la maison de Pierre. Jeanne a préparé le millas, cette pâte d'or faite de farine de maïs cuit au fond du chaudron avec de la graisse d'oie. La famille au complet s'installe autour de la table quand on entend des cris au bout de la ruelle : Le Roi ! Lou Reyot ! Vive le Roi ! Pierre sort précipitamment, la bouche pleine. Effectivement, c'est Henri IV qui passe par là ..
- Ah ! ce n'est pas toi qui vas mourir de faim, s'écrie le roi de fort bonne humeur. Mais que manges-tu là ?
- Du millas, Sire
Milhas_http://encreviolette.unblog.fr/2008/03/26/le-millas-dariege/Le roi veut en goûter car il se souvient que sa nourrice lui en préparait. Jeanne prépare une belle portion pour le roi : elle enduit le carré de pâte de miel, la remet à frire et la porte au roi. Pierre n'est pas rassuré, ce n'est pas de la nourriture de roi ... Mais le roi, très satisfait se régale ...
- Et tu t'en régales tous les jours ?
- Oui, Monseigneur .
- Alors, mon peuple n'est pas à plaindre, il est bien nourri ! De ce fait, je ne vois aucun inconvénient à augmenter les impôts !
Pierre rentre, la tête basse, son repas est gâché ...
Deux ans passent. Lou Reyot a envie de visiter de nouveau sa belle ville de Nay. Pierre ne se mêle pas à la foule pour acclamer le roi. Il met un habit tout troué et s'assoit sur le banc, avec une triste mine. Le roi le reconnaît et s'arrête :
- Aurais-tu comme autrefois, un morceau de millas à m'offrir ?
Pierre l'invite à entrer et sort du buffet un vieux morceau de millas presque sec, tout racorni. Le roi est surpris :
- J'ai souvenance d'un morceau ayant meilleure apparence. Le roi mord pourtant dans ce vieux millas et fait la grimace.
- Veux-tu m'empoisonner ? et cette tenue ? pourquoi es-tu accoutré comme un gueux ?
- Hélas Sire, comment pourrais-je faire autrement ? je n'ai plus autant ... les impôts ...
- Ventre gris ! s'écrie le roi qui comprend tout de suite, Bien joué ! je peux t'annoncer dès maintenant que les impôts seront réduits !
Et Pierre retrouve le sourire :
- Jamais un aussi vilain morceau de millas ne nous a donné un tel bonheur !


Le milhàs :
Le milhàs (de l'occitan « milh », désignant le millet et le maïs) est une bouillie de farine séchée que l'on peut faire griller et qui est consommée au Languedoc. Il est l'équivalent occitan de la polenta italienne et de la cruchade gasconne. Cette bouillie était au Moyen Âge préparée avec du mil ou du millet, d'où son nom. Destiné à cette époque à une population pauvre, on en donnait aussi aux chiens de chasse. Depuis l'introduction du maïs en Europe, le milhàs est désormais préparé avec de la farine de maïs. Dans les foyers pauvres il remplaçait le pain. Vous trouverez quelques recettes, dont la recette ancestrale au chaudron, dans l'article Le ''milhàs'' ou ''millas'', gourmandise du sud

Joëlle : Les graines de bon voisinage - création personnelle - On ne choisit pas ses voisins ...
Lorsque le monde s'est peuplé, les hommes devinrent "voisins". C'est très agréable d'avoir quelqu'un à saluer chaque jour, c'est bien pratique pour échanger un ou deux oignons contre un œuf ou quelques graines. Mais ce voisin-là était devenu riche et méchant. Il ne voulait plus rien partager. Lorsqu'il refusa d'aider une pauvre vieille il sentit subitement des picotements l'envahir. C'était tellement désagréable qu'il ne pensait plus qu'à ça et ne pouvait plus rien faire. Il se mit à la recherche de la vieille car il a bien compris que c'est depuis sa visite -et son refus- qu'il a commencé à sentir ces picotements. Semis-germination-http://horticulteurs.net/jardin/abc/semis/Voilà les conseils qu'elle lui donna avec quelques graines à planter : il devait attendre que ces graines poussent, qu'elles fassent des fleurs, et le deuxième mois, il devra recueillir les graines et les distribuer à ses voisins, généreusement en leur expliquant la méthode à suivre. Depuis ce jour, ce voisin désagréable est devenu gentil, ainsi que tous ses voisins car la vieille lui avait distribué des graines de gentillesse ...

Un acte de gentillesse, même petit, n'est jamais perdu
Esope

Semis_fleurs_http://truc-de-grand-mere.net/trucs-et-astuces/jardinage/jardin-d-agrement/comment-semer-des-graines-de-fleurs-gratuites/
La gentillesse dans les mots suscite la confiance.
La gentillesse dans la pensée crée la profondeur.
La gentillesse dans les actes engendre l'amour
Lao tseu

Illustrations :

  • Germination et quelques conseils pour réussir les semis : http://horticulteurs.net/jardin/abc/semis/
  • Semis de fleurs : http://truc-de-grand-mere.net/trucs-et-astuces/jardinage/jardin-d-agrement/comment-semer-des-graines-de-fleurs-gratuites/



Dominique : Grenouille_Grande_Bouche_Elodie-Nouhen_Didier-JeunesseLa grenouille à grande bouche Elodie NOUHEN et Francine VIDAL, Didier Jeunesse, une version moderne plein de poésie

grenouille_qui_mangeLa grenouille à grande bouche gobe des mouches avec sa grande bouche. Elle vit dans une mare sur un nénuphar qui lui sert de plongeoir. Mais voilà qu’un soir, elle en a marre. Des mouches au petit déjeuner, des mouches au dîner, des mouches toute la journée ! Elle en a assez ! « Qu’est-ce que je pourrais bien goûter ? Qu’est-ce que je pourrais bien manger ?» Elle n’en a pas la moindre idée. Alors... Hopi, hopa, la voilà qui s’en va.grenouille_qui_danse

Au premier tournant, elle rencontre un ruban.
- T’es collant toi ! T’es qui toi ?
- Je suis le tamanoirTamanoir_http://www.liviaaugustae.fr/article-nature-110180401.html.
- Et tu manges quoi toi !
- Des fourmis.
- Pouah !
Hopi, hopa, la voilà qui s’en va.

D’un bond guilleret, elle traverse une forêt.
- T’es grande toi ! T’es qui toi ?
- Je suis une girafe.Girafe_http://commons.wikimedia.org/wiki/Giraffa_camelopardalis
- Et tu manges quoi toi ?
- Les feuilles des arbres.
- Baahhh !
Hopi, hopa, la voilà qui s’en va.

A l’aide d’une canne, elle escalade une montagne de mille kilogrammes.
- T’es gros toi ! T’es qui toi ?
- Je suis le rhinocéros. Rhinocéros_http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lake_Nakuru_Diceros_bicornis,_Feb_2007.jpg
- Et tu manges quoi toi ?
- Moi ? De l’herbe.
- Oh la la !
- Aaahhh !
Hopi, hopa, la voilà qui s’en va.

Un peu plus tard, il se met à pleuvoir.
- Désolé, crie l’oiseau qui s’est laissé aller.
- T’es qui toi ?
- Je suis le toucan.Toucan-http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ramphastos_toco.jpg
- Et tu manges quoi toi ?
- Des asticots.
- Ouah !
Hopi, hopa, la voilà qui s’en va.

A force de sauter, elle est fatiguée. Alors elle s’assied.
- Que t’es doux toi ! T’es qui toi ?
- Je suis le tigre. Tigre_http://commons.wikimedia.org/wiki/File:2012_Suedchinesischer_Tiger.JPG
- Et tu manges quoi toi ?
- Des gazelles.
- Aaahhh !
- Bah si c’est comme ça, je m’en vais rentrer gober des mouches, se dit la grenouille à grande bouche.

Mais de retour sur son nénuphar, elle voit deux yeux dans la mare.
- T’es bizarre toi ! T’es qui toi ?
- Je suis le crocodile. Crocodile_Grenouille_http://olivierjav.canalblog.com/archives/2005/07/08/636878.html
- Et tu manges quoi toi ?
- Des grenouilles à grande bouche.
- Et t’en as vu beaucoup par ici ?
Hopi, hopa, le conte finit là.


Illustrations :

  • Tamanoir : http://www.liviaaugustae.fr/article-nature-110180401.html
  • Girafe : Miroslav Duchacek - http://commons.wikimedia.org/wiki/Giraffa_camelopardalis
  • Rhinocéros : Joachim Huber - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lake_Nakuru_Diceros_bicornis,_Feb_2007.jpg
  • Toucan : Daph Chloe - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ramphastos_toco.jpg
  • Tigre : J. Patrick Fischer - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:2012_Suedchinesischer_Tiger.JPG
  • Crocodile : http://olivierjav.canalblog.com/archives/2005/07/08/636878.html



Abessia : Le_cadeau_de_Mémé_Loup_Didier_DufresneLe cadeau de Mémé Loup, randonnée contée en LSF (Langue des Signes Française), accompagnée par Viviane pour le récit oral. Didier Dufresne, Le cadeau de Mémé Loup, L'atelier du poisson soluble, 2008. Album cartonné. Conté le 28 janvier 2012 par Patricia. Vous pourrez lire le texte revisité dans l'article : C... comme cadeau malvenu
Résumé d'Abessia :
Le loup reçoit une cadeau de sa grand-mère. Il l'ouvre tout excité mais est catastrophé. Il s'en débarrasse en l'offrant à Balibal, l'ours, pour son anniversaire. Celui-ci est horrifié et l'offre à Rognetout le castor. Rognetout le laisse devant chez lui. Forban le renard le vole. Arrivé dans la forêt, il découvre quelque chose de dégoûtant et le laisse au pied d'un arbre. Brosse le blaireau, le trouve en cherchant des champignons. Horrifié lui aussi, il décide de le ramener chez lui pour faire une blague à un ami. Il le dépose devant la porte du loup. celui-ci, résigné, l'enterre dans son jardin et écrit à sa grand-mère pour la remercier.

Annick : Le château hanté et la belle aux deux bracelets - contes occitans et merveilleux assemblés par Annick.

  • Le château hanté in : Nicole Lazzarini, Contes et Légendes du Languedoc et du Roussillon, Editions Ouest-France
  • Les deux bracelets in : Jacqueline Mirande, Contes et légendes du Pays d'Oc, Nathan, Poche