Quelques contes où le lit a une grande importance :

Le lit à trois pieds

Henri Pourrat, Le Trésor des Contes, Omnibus, 2009. Tome 1 : livre I à VI - Tome 2 : Livres VII à XIII - Réédition de l'édition originale en treize volumes par Gallimard de 1948 à 1962. Livre X – 1959.

  • Le lit sert ici de mise à l'épreuve de l'habileté du jeune artisan, puis son honnêteré sera testée aussi.
  • A lire dans l'article précédent. Cliquez ici.


Le lit de Procruste Procrustre-Vase Grec-Wikimedia

Cet épidode est inclu dans le récit des exploits de Thésée et fait partie des mythes grecs. Le lit sert ici de critère pour jauger les gens et les réduire à un seul modèle, le sien.

  • D'abord symbole de la violence faite aux étrangers, selon le commentaire que Xénophon met dans la bouche de Socrate, la légende de Procuste est devenue l'illustration de la tendance au conformisme et à l'uniformisation.
  • Une expression nous est restée : Le lit de Procruste, pour signifier la norme imposée, quand on cherche à uniformiser absolument, quitte à déformer ou dégrader. Cela pointe du doigt toute tentative de réduire les individus à un seul modèle, une seule façon de penser ou d'agir.
  • A lire dans l'article précédent. Cliquez ici.


La princesse au petit pois

Ce conte d'Andersen, paru en 1835, a été évoqué par Marcelle lors du café-Philon du 13 mars 2020, puis joliment présenté par Marie-Jo.

Résumé : Princesse-au-petit-pois-Andersen-ill. Edmond Dulac-1911Une princesse égarée en forêt arrive à la porte d’un château en haillons (robe déchirée par les ronces) mouillée (la pluie et la boue lorsqu’elle a trébuché) et toute décoiffée, en un mot méconnaissable. Elle demande l’hospitalité. Cela tombe bien : il vivait dans ce château un prince qui voulait épouser ce qu'il appelle une « vraie princesse ». Bien qu'on lui ait présenté des princesses, aucune n’avait trouvé grâce à ses yeux, car aucune ne lui semble être une « vraie princesse » Le vieux roi et la vieille reine du château lui préparent un lit très spécial : une pile de 20 matelas et de 20 édredons en plumes d'eider, sous laquelle a été placé, à dessein, un petit pois. (Frais cueilli le petit pois est dur, très dur pour la chair douillette d’une princesse qui n’a pas été élevée « à la dure » comme les filles de paysan.) Effectivement, la princesse passe une nuit épouvantable : elle se réveille toute courbatue, meurtrie par ce petit pois, prouvant ainsi sa délicate origine : c’est bien une princesse ! Le prince et la princesse se marièrent, le petit pois fut placé dans un musée où il doit se trouver encore, si personne ne l’a pris, mais curieusement ce conte ne s’achève pas par la phrase classique : « Ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux !» … Trop délicate peut-être ?

Source :

  • La princesse au petit pois, Version intégrale, trad. D. Soldi, ill. Delphine Grenier - Didier (Les grands contes) 2003
  • A lire en ligne : ici
  • Lecture par Jean-Pierre Cassel, Le garçon porcher, La princesse au petit pois et Le costume neuf de l’empereur, trois contes d’Hans Christian Andersen, 30 mn, à écouter sur le site de Radio France ici


Illustration :
La princesse au petit pois, conte d'Andersen, illustration d'Edmond Dulac, 1911, Editions Corentin 2011.

Interprétation à la première lecture :

  1. Pour mes filles c’était : Les vraies princesses sont des chochottes. (Marie-Jo). Pour moi-même enfant et ma cadette : aussi ! ma petite-fille très sportive pense aussi la même chose : les princesses modernes ne sont plus les mêmes ...
  2. Ne pas se fier aux apparences et ne pas juger une personne dés la première rencontre. Une mise à l'épreuve peut être révélatrice ...


Interprétation personnelle :

  • Ce conte me paraît une métaphore intéressante de la virginité jusqu’au mariage que sauront préservé les jeunes filles de bonne famille … leur première nuit, la nuit de noce doit les laisser meurtrie et, à défaut d’ecchymose, laisser quelques traces de sang sur les draps que l’on expose à la vue des témoins, ou à la fenêtre (comme fut exposé le petit pois dans un musée). Le prince de la maison n’avait donc qu’un petit pois ? Quid du plaisir au lit ? Effectivement pas toujours au rendez-vous dans les mariages de raison.
  • Le lit permet ici de définir à qui on a affaire lorsque la personne y dort : plus de mise en scène dans le sommeil.


Explication sociale :
Dans un monde de marchands d’illusions, la fabrication et la vente de matelas est plus importante que d'enlever ce qui blesse. Dans notre société néo-libérale on préfère ajouter des couches de solutions factices, créer de nouveaux besoins ou de nouvelles règles pour faire diversion, plutôt qu'entreprendre l’analyse des problèmes humains avec l’envie véritable de résoudre le problème inconfortable à vivre. Bien entendu, personne ne s’avise de retirer le petit pois …

Interprétation d’Isabelle de Kochko, psychologue : La recherche de l’âme sœur, de même sensibilité. https://milleetunehistoires.fr/la-princesse-au-petit-pois/

Explication humoristique : Le syndrome de la princesse au petit pois est un syndrome dans lequel la jeune femme se plaignant de douleurs fictives devient héroïne de son propre malheur imaginaire et parvient par là à exister aux yeux de ses semblables masculins. (...). Le chocolat, comme anti-dépresseur rendant partiellement attaché aux autres, apparait être le meilleur traitement après les antidépresseurs de 3ème génération. Le rapport au monde complexe du patient peut être aussi traité par la thérapie du jeu vidéo de simulation (films à l’eau de rose) https://commedesfous.com/le-syndrome-de-la-princesse-au-petit-pois-in-dsm-72/

Le point de vue du petit pois :
Le petit pois se révolte. Le cruel sort réservé au petit pois. Un petit pois couvert de bleus et assoiffé de vengeance. Le véritable visage d’Andersen révélé au grand jour. La vengeance du petit pois. Un petit pois maltraité. Le petit pois fait un scandale. Une princesse très sensible, un petit pois hyper sensible. Les malheurs du petit pois. Le petit pois voit la vie en matelas. Un petit pois étouffé. Le petit pois a des choses à dire à son auteur. Le petit pois entre en résistance. https://en.calameo.com/read/004557375aca85fce1c24


La Belle au bois dormant

Belle-au-bois-dormant-John Collier- Parmi les versions les plus célèbres figurent celle de Charles Perrault, publiée en 1697 dans Les Contes de ma mère l'Oye, et celle des frères Grimm (Dornröschen) publiée en 1812. La version de Perrault est la plus connue, elle s'inspire d'un récit plus ancien, Soleil, Lune et Thalie (Sole, Luna et Talia), extrait du Pentamerone de Giambattista Basile, publié en 1634. Perrault en transforme néanmoins sensiblement le ton. Le conte de Basile, écrit pour un public aristocrate et adulte, met l'accent sur la fidélité dans le couple et l'héritage. Perrault quant à lui écrit pour un public de la haute bourgeoisie, inculquant des valeurs de patience et de passivité chez la femme. La trame du conte mettant en scène les diverses phases de la vie d'une femme : l'enfance, l'adolescence et la jeunesse représentée par la princesse, la mère représentant l'âge adulte, la fécondité et la grossesse, et la vieillesse incarnée par la fée Carabosse.
Résumé :
À l’occasion du baptême de leur fille, le roi et la reine organisent une fête somptueuse, invitant famille, amis et les fées marraines qui présideront au destin de l'enfant en lui accordant des dons. Chacune d'elles offre à la princesse un potentiel qui s'exprimera dans le futur : beauté, grâce, etc. Brusquement une méchante fée, qui n’a pas été invitée, se présente et lance à la princesse un charme mortel : lors de son quinzième anniversaire , la princesse se piquera le doigt sur le fuseau et en mourra. Heureusement, une des jeunes et bonnes fées marraines qui s'était cachée pour parler en dernier atténue la malédiction de la méchante fée : « Au lieu d’en mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au terme desquels le prince, le fils d’un roi, viendra la réveiller ». Pour protéger sa fille, la princesse, le roi fait immédiatement interdire de filer au fuseau ou d’avoir un fuseau sous peine de mort. Pourtant, lors de son quinzième anniversaire dans une partie reculée du château, la princesse découvre une vieille fileuse qui ne connait pas l’interdiction. Elle se pique aussitôt au fuseau et s’endort, en même temps que tous les habitants du château. Au cours des cent ans, celui-ci est envahi par la végétation. Il n’est redécouvert qu’après cent ans, lorsqu’un prince, le fils d'un roi, y pénètre et réveille la Belle au bois dormant, la princesse.

  • Dans la version de Perrault, 7 fées-marraines, sans nom distinctif, sont invitées. Les six premières font un don à la princesse, la septième infléchit le sortilège lancé par la vieille et méchante fée, incarnation de la fée Carabosse. Conte à lire ici et/ou dans un français plus moderne . Le conte de Perrault ne s'arrête pas au réveil de la princesse et à son mariage avec le prince. Pendant deux ans, celui-ci cache son mariage à ses propres parents avant d'amener la princesse et ses deux enfants (la petite Aurore et le petit Jour) dans le château de sa mère, qui est une Reine ogresse, puis part pour la guerre. Pendant ce temps, la Reine décide de faire dévorer la princesse et les deux enfants. Mais le maître d'hôtel du Roi les remplace par une biche, un agneau et un chevreau pour tromper la Méchante Reine. Mais la Reine finit par découvrir le subterfuge et s'apprête à se débarrasser de la princesse et de ses enfants. Confondue in extremis au retour de son fils, la Reine se jette elle-même dans une cuve et finit dévorée par les serpents et les vipères qu'elle y avait fait mettre à l'intention de sa bru et ses petits-enfants.
  • Dans la version des frères Grimm 12 "femmes sages" sont présentes plus une, la treizième, incarnation de la fée Carabosse.
  • Dans d'autres versions il y a 3 fées, trois comme les Parques, présidant au destin chez les Grecs anciens.


Interprétation personnelle :
Un long sommeil (100 ans) au lit pour les plus nobles, debout dans la position de leur travail du moment (appuyé sur leur balai ou leur lance, tournant le rôti à la broche, tissant ou brodant, donnant une fessée à l’enfant turbulent …) qui figure un long sommeil de la sexualité des jeunes filles bien comme il faut (princesse) en attendant le baiser du prince charmant (pas n’importe qui …) Bel exemple de clinophilie.

Analyse de Bruno Bettelheim :
Dans Psychanalyse des contes de fées, Bettelheim voit dans ce récit un processus initiatique, une manière de préparer les petites filles aux changements qui les attendent. Malgré toute l'attention des parents et les dons prodigués par ses marraines, la petite fille est frappée dès le berceau, c'est-à-dire dès sa naissance, par la malédiction qui s'accomplira à son adolescence. Cette malédiction, marquée par le sang qui coule (une allusion à la menstruation) a une origine ancestrale. S'ensuit un repli sur soi (un sommeil de cent ans) et une forêt de ronces qui ne se lèvera qu'à l'arrivée du prince charmant, le seul à trouver la voie, à lever les obstacles et sortir la princesse de son sommeil grâce au baiser de l'amour. Le prince n'est en fait qu'une figure accessoire, la trame du conte mettant en scène les diverses phases de la vie d'une femme : l'enfance, l'adolescence et la jeunesse représentée par la princesse, la mère représentant l'âge adulte, la fécondité et la grossesse, et la vieillesse incarnée par la fée Carabosse. (Wikipedia)

Sources :
La version de Perrault est la plus connue, elle s'inspire d'un récit plus ancien, Soleil, Lune et Thalie (Sole, Luna et Talia), extrait du Pentamerone de Giambattista Basile, publié en 1634.

  • Sole, luna e Talia, Pentamerone, journée v, conte 5, Giambattista Basile, publié en 1634. Belle-au-bois-dormant-Pinterest-SunpattyLe conte de Basile, écrit pour un public aristocrate et adulte, met l'accent sur la fidélité dans le couple et l'héritage. En ligne ici. Le roi, qui est marié à une autre femme, trouve la princesse endormie dans son château et la viole : Au premier coup d’œil, le roi crut qu’elle dormait et il l’appela ; mais il ne put la réveiller, quoi qu’il fît. Comme il s’était épris de sa beauté, il la porta à bras le corps sur un lit, la laissa couchée et s’en retourna à son palais, où il ne tarda pas à oublier toute cette aventure. Neuf mois après, la jeune fille accoucha de deux jumeaux, un garçon et une fille. Elle accouche alors qu’elle est toujours inconsciente : elle ne sait pas ce qui lui est arrivée lorsque ses enfants provoquent son réveil au bout de plusieurs mois et c’est seulement plus tard que le roi la retrouve et lui explique la situation. Thalia, victime du viol doit aussi en porter toute la responsabilité sociale. C’est elle que l’épouse légitime du roi blâme lorsqu’elle découvre ce qui s’est passé et Thalia tente en vain de se justifier, de prouver que c’est elle la victime et qu’elle n’a jamais donné son consentement. Comme beaucoup de victimes de viol, Thalia est condamnée à une double peine tandis que le roi est exempt de toute responsabilité. Malgré le fait qu’on ne parle pas d’une histoire d’amour consentie, la morale du conte est troublante puisqu’il semble valoriser le viol qu’elle a subi. Il se conclut ainsi : À qui a de la chance / Le bien vient même en dormant. (Morgane Deslile)


  • La Belle au Bois dormant (1697), Belle-au-bois-dormant-Pinterest-Sunpatty2Les Contes de Perrault, Texte établi par Pierre Féron (chanoine), Casterman, 1902 (p. 16-23). Perrault écrit pour un public de la haute bourgeoisie, inculquant des valeurs de patience et de passivité chez la femme. Heidmann lit le conte comme une mise en garde de la princesse en passe d'être mariée et objet d'un différend entre sa mère, la Princesse Palatine, et le roi Louis XIV lui-même. A lire en ligne ici. ou sur Gallica : Paris, T. Lefèvre, 1884. Le conte écrit par Perrault offre une histoire bien plus centrée sur les personnages féminins et où il n’est nulle part mention d’un prince agresseur. Tout d’abord, le prince est cité par la prophétie mais on l’y charge de « réveiller » la princesse, rien de plus. Il n’a pas à le faire spécifiquement par un baiser. Leur désir de se marier semble entièrement partagé et basé sur une vraie alchimie. L’héroïne n’est pas impressionnée par sa puissance puisqu’ils sont à égalité dans leur statut et dans leurs discussions. D’autre part, leur amour n’est pas né d’une pulsion sexuelle masculine mais d’une vraie connexion intellectuelle : ils ont des tas de choses à se dire. La deuxième partie du récit éloigne le personnage masculin du récit pour se recentrer sur l’opposition entre deux femmes : la princesse et la reine-mère, ogresse qui veut la dévorer ainsi que ses enfants. Le cuisinier donne à l’Ogresse des animaux à manger et elle n’y voit d’abord que du feu. L’entrée du prince-roi sauve tout le monde mais encore une fois, il est sauveur non par son héroïsme mais par son statut royal. (Morgane Deslile)


Les deux versions de ce conte, et leurs différences significatives, sont présentées sur Wikipedia. Cliquez ici.

La suppression de la deuxième partie du récit de Perrault, par les Grimm et chez de nombreux traducteurs et éditeurs, ruine la mise en garde et l'attention à la filiation : le prince qui épouse la belle endormie est fils d'une ogresse à laquelle il confie sans discernement femme et enfants pour aller à la guerre. Le réveil de la princesse devenue reine est pour le moins rude et elle ne survit, et ses enfants avec elle, que grâce à la solidarité et à la pitié qu'elle inspire au Maître d'Hôtel de son ogresse de belle-mère.

  • La Belle au Bois dormant, Jacob et Wilhelm Grimm, Traduction de René Bories, 1812. Belle-au-bois-dormant-Pinterest-Sunpatty3 Le prince embrasse la princesse sans son consentement. D’autre part, rien n’indique que le baiser la sort du sommeil ou qu’il était nécessaire. La fée qui a adouci la malédiction a simplement annoncé : Elle ne tombera pas morte mais dans un profond sommeil de cent années. Le sort était donc censé s’annuler tout seul au bout de cent ans. Si ce baiser inutile et non consenti est présenté comme un moment positif, le prince n’est pas un héros attendu. Il n’est mentionné nulle part dans la prophétie et il est bien expliqué que si lui franchit le dangereux environnement du château là où d’autres ont péri, c’est uniquement parce que les cent années se sont écoulées. Les frères Grimm arrêtent leur récit au mariage de l’héroïne avec ce prince qui n’est pourtant pas son sauveur.(Morgane Deslile)


  • Perceforest : Perceforest est le nom d’une composition en prose anonyme écrite en français vers 1340 (la datation exacte du texte fait encore débat). Composé au xive siècle mais copié et profondément remanié au xve siècle, Le Roman de Perceforest est connu par quatre manuscrits qui présentent une chornique de la Grande Bretagne. Perceforest regroupe des récits qui seront une source d’inspiration pour les auteurs de contes européens. On y retrouve ainsi des éléments de la trame de contes populaires tels que La Belle au bois dormant : la princesse Zellandine tombe amoureuse de Troylus. Le père de la princesse met le jeune homme à l'épreuve pour déterminer s'il est digne de sa fille et, alors qu'il est parti, Zellandine tombe dans un sommeil enchanté. À son retour, Troylus la trouve endormie et, tout comme dans Soleil, Lune et Thalie, la féconde dans son sommeil. Quand leur enfant naît, il tête le doigt de sa mère et en extrait ainsi l'écharde de lin qui est à l'origine de son sommeil. Elle sait grâce à l'anneau que Troylus lui a laissé qu'il est le père de l'enfant. À la fin de ses aventures, Troylus finit par l'épouser.


L’agression sexuelle est ainsi rendue romantique chez Grimm, à la fois problématique et récompensée chez Basile et n’est pas au menu de Perrault.

Cette analyse, bien menée, a été faite par Morgane Deslile, dans son article très détaillé : La Belle au Bois dormant, une histoire d'agression sexuelle ?. J'ai repris largement ce qu'elle a écrit (texte en italique sur fond vert) mais je vous encourage à lire son article sur son blog.

Illustrations :

  • The sleeping beauty by John Collier, 1921, Wikicommons
  • La Belle au bois dormant, Pinterest, Sunpattty, https://www.pinterest.fr/sunpatty/contes-de-f%C3%A9es/



Le petit chaperon rouge

Petit Chaperon Rouge_Gustave doré 1862_National Gallery of VictoriaMelbourneLe lit représente la vie : à peine né, c’est le berceau, puis le lit accueille le sommeil de l’enfance, le réveil sexuel à l’adolescence, la vie maritale, le plaisir ou le déplaisir, la violence, la maladie, la vieillesse, la mort. C'est aussi le lieu où se développent les pulsions sexuelles, et c'est particulièrement évident dans le conte du Petit Chaperon Rouge qui a fait l'objet de plusieurs articles :


Illustration : Le Petit Chaperon Rouge, Gustave Doré, 1862, National Gallery of VictoriaMelbourne