En introduction : un premier conte - - - - - - - - - - - -

Les trois derviches

Résumé : Trois derviches partent à la recherche de la Connaissance Profonde de trois manières différentes. Mais en atteignant la Connaissance Profonde, les trois derviches découvrent en même temps leur impuissance à aider ceux qu’ils laissent derrière eux. C’est un peu ce qui arrive avec l’Humanisme semble-t-il ...
Une seule des trois quêtes, celle menée au pays des idiots, a été contée ici pour laisser plus de temps à l'orateur

Conte revisité à ma façon :

Trois derviches étaient en quête de la Vérité profonde.
Derviches-3-Sébah, Pasca-INHA 1/ Le premier se tenait assis en méditation, uniquement centré sur lui-même.
2/ Le second se maintenait droit sur le crâne, par une savante posture de yoga.
3/ Le troisième étudiait dans les livres, une étude sans fin de la pensée des autres.
Un très vieil homme leur apparaît, semblant surgir du sol dans un tourbillon de fumée blanche.
- Je suis ce que vous croyez que je suis. Vous désirez tous les trois la même chose que vous appelez la Vérité Profonde. Mais il existe autant de voies qu’il y a de cœurs humains.
* Celui qui essaie de faire siennes les pensées des autres devra faire appel au Djinn du Tourbillon. Cela mettra un peu de mouvement dans sa pensée figée.
* Le yogi devra découvrir le Miroir Magique fait de toutes les pensées de sagesse. En fait il ne trouvera dans un puits qu’un fragment de miroir accroché par un fil fin comme cheveu : il manquait de sages pensées pour constituer dans son entier le miroir de la sagesse universelle.
* Celui qui reste en méditation, trop centré sur lui-même, voyagera au Pays des Idiots.
Sur ces mots, l’apparition disparut comme elle était venue, dans un tourbillon de fumée blanche.

Aujourd’hui je ne vous conterai que la quête du derviche qui passait son temps à méditer et devait chercher la Vérité profonde au pays des idiots.

Il quitte sa retraite dans le désert et se met à demander à tous ceux qu’il croise sur sa route s’ils connaissent le Pays des Idiots. Ce n’était jamais ici mais un peu plus loin, le village voisin … ou celui d’après. Enfin, il passe devant un champ où les villageois sont attroupés en grande discussion, visiblement très inquiets. Ils tremblent de peur devant une énorme chose presque ronde, un peu ovale, d’un vert étrange, maléfique : ce monstre avait poussé on ne sait comment au milieu du champ communal.
- Jamais nous n’avons vu pareille chose monstrueusement grosse … et ça grossit chaque jour un peu plus … C’est un monstre ! Il va avaler nos enfants pour se nourrir, grossir encore plus, rouler, nous écraser, nous tuer tous …
Personne n’ose s’approcher et encore moins toucher la chose Le derviche soucieux d’aider ces pauvres gens, veut leur expliquer qu’il s’agit en fait d’une pastèque :
- Voulez-vous que je vous dise comment on l’appelle chez nous ?Pasteque
- Ne faites pas l’idiot ! On s’en moque de ce qu’on dit chez vous ! Ce n‘est pas chez nous. Nous ne voulons rien savoir ! Si vous voulez vous rendre utile, tuez ce monstre ! 
Le Derviche comprend qu’il est arrivé au pays des idiot. Il essaie de se mettre à leur place ... et comprend que pour être écouté au pays des idiots il faut se conduire comme un idiot ! Il sort son couteau, s’avance à pas lents, à demi courbé, vers la chose, la contourne et d’un geste brusque poignarde ce monstre ! Puis il coupe une tranche de la pastèque et la mange. Le jus, rouge comme du sang, dégouline sur son menton. Les gens poussent des cris de frayeur, des cris d’horreur : il mange le cœur du monstre ! Mais, soulagés, ils lui donnent une poignée de pièces pour le remercier tout en lui demandant de partir au plus vite : ils se méfient de cet étranger. On ne sait jamais ...

C’est ainsi que le premier Derviche apprend qu’au Pays des Idiots il faut, pour survivre et être accepté, être capable de penser et de parler comme un idiot. Il suffit juste de se mettre à la portée de l’autre, à sa place pour comprendre comment agir. Nous sommes tous égaux devant ce qui nous reste à découvrir. Comprenant cela, il atteint la Vérité Profonde.
Le derviche s’établit non loin de là, espérant ramener certains de ces doux-dingues à la raison, mais sans beaucoup de succès : les gens ne voient en lui que l’Homme-qui-éventra-le-Monstre-Vert-et-but-son-sang. Mais avec le temps certains disciples commencent à cultiver des pastèques pour apprivoiser leur peur : ils imitent le Derviche, mangent une tranche de pastèque de temps à autre mais sans parvenir pour autant à la Connaissance Profonde.

Que voulez-vous, manger 5 fruits et légumes par jour c’est beaucoup quand il s’agit de pastèque.

Ainsi, en atteignant la Connaissance Profonde, ce derviche découvrit son impuissance à aider ceux qu’ils laissaient derrière lui. Il est bien difficile de transmettre une connaissance, une vérité universelle, qui soit acceptée par tous.

C’est un peu ce qui arrive avec l’Humanisme semble-t-il, chacun devant suivre son propre chemin pour évoluer vers plus d'humanisme (ou d'humanité ?)

Sources :

  • Idries Shah : Les trois derviches, conte soufi in Contes Derviches, Le courrier du livre, 1967, 1979.
  • Une seule des trois quêtes, celle menée au pays des idiots, a été contée ici pour laisser plus de temps à l'orateur. Le conte dans son entier est présenté dans l'article suivant. Autres méthodes, autres découvertes, autres expériences ...
  • Trois derviches : Sébah, Pascal (1823-1886), https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/12604-derviches-hurleurs


Présentation de Marcelle - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Définition :
  • Philosophie Leonard de Vinci_Homme de Vetruvequi place l'homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les autres valeurs.
  • Mouvement intellectuel qui s'épanouit surtout dans l'Europe du XVI siècle. et qui tire ses méthodes et sa philosophie de l'étude des textes antiques.
  • Vieux. Méthode de formation intellectuelle fondée sur les humanités.


Illustration : L'homme de Vitruve, Léonard de Vinci, vers 1490 : célèbre représentation des proportions idéales parfaites du corps humain parfaitement inscrit dans un cercle (centre : le nombril) et un carré (centre : les organes génitaux), l'Homme de Vitruve est un symbole allégorique emblématique de l’Humanisme, de la Renaissance, du rationalisme, de « L'Homme au centre de tout / Homme au centre de l’Univers », de la mesure et de la représentation du monde.

Humanisme s’entend de tout effort de l’esprit humain qui, affirmant sa foi dans l’éminente dignité de l’homme, dans son incomparable valeur et dans l’étendue de ses capacités, vise à assurer pleinement la réalisation de la personne humaine. L’humanisme place l’homme au centre de ses valeurs. Encyclopédie Larousse.

L'humanisme, une valeur nécessaire aujourd'hui ? Marcelle a introduit cette présentation de l'humanisme nécessaire à la vie en commun par un exemple d'actualité : les conditions très difficiles dans lesquelles se démènent les services de soin.
Dès les années de l’après-guerre la nécessité s’est faite jour d’humaniser les hôpitaux afin de les sortir de leur statut d’hospice : nouvelles normes architecturales, nouveaux équipements, décorations, amélioration de l’alimentation, formation des personnels, respect et considération dues aux patients et à leurs droits.
Cependant en 2014 une réforme devait revoir la gestion hospitalière. Désormais était mis au premier plan la gestion comptable de l’hôpital qui devenait une entreprise comme une autre. Il devait maximiser le rendement des soignants, protocoliser, standardiser, économiser sur tout, travailler à flux tendu (peu de stocks), séjours brefs des patients car ils rapportent plus à l’hôpital dans les premiers jours d’hospitalisation (plus d’actes de d’investigation), externaliser vers les entreprises privées le plus possible, avec pour conséquences la précarisation des personnels et surtout la diminution drastiquement du nombre de lits et des soignants. On peut facilement comprendre que les services de soins psychiatriques qui demandent surtout présence humaine et communication aient été spécialement impactés par cette réforme.
Il s’avère maintenant, avec la pandémie, que la gestion comptable, outre qu’elle n’a pas véritablement assaini les finances de l’hôpital, laisse une situation très difficile et peu apte à faire face à une situation de crise. La logique comptable a été mise en faillite sur son propre terrain.
Aux dernières nouvelles, l’actuel ministre de la santé annonce une réforme très attendue du mode de financement de l’hôpital. Souhaitons que cette réforme s’accompagne d’une perspective de réhumanisation à la fois pour les patients et pour les soignants.

note 1 : En 15 ans, le nombre de lits a baissé de 15 % à l'hôpital, alors que la population a augmenté de 10 %, selon un rapport de l’OCDE de 2017 (p 181).
Hopital-Lits-2000-2015-EOCD-https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/health_glance-2017-fr.pdf?expires=1621257993&id=id&accname=guest&checksum=A5DC673852FA4ED70E1D81369890E07E
L'humanisme, nécessaire au bien de l'homme et à la vie en société, est donc toujours une valeur à défendre ....

Un peu d'histoire :

Les philosophes grecs n’ont pas parlé d’humanisme, mais ils ont exalté « l’exception humaine » au sein de l’univers. Ils ont exalté le logos, sous ses deux versants, celui de la raison et celui du langage, ils ont exalté l’ingéniosité de l’homme, son insatiable curiosité, son souci du politique (org aniser le vivre ensemble) et de l’agir selon des valeurs. La vie de l’homme grec visait à trouver le bonheur ici-bas. Cependant les anciens ne se méprenaient pas sur les failles profondes qui marquent cet « être d’exception » : propension à la démesure, mésusage de sa liberté et de sa raison, difficultés à contrôler ses passions… (Mythe de Prométhée)

Le christianisme introduit deux changements profonds : 1/ Le seul monde qui compte est le monde d’après : le bonheur n’est pour ce bas monde. 2/ Le théocentrisme ; cependant la place de l’homme a pu être différente selon les penseurs, soit l’homme est tout petit dans la main de Dieu, soit en tant que créature divine, il participe de sa transcendance.

La renaissance a vu fleurir de grands « humanistes » dans le sens ici d’esprits possédant une très large culture, notamment connaissant les auteurs grecs et latins : Pic de la Mirandole, surtout Erasme avec sa formule : On ne naît pas homme, on le devient. On citera aussi Montaigne qui, tout penseur humaniste qu’il est, n’en entretient pas moins de sérieux doutes sur la capacité de l’homme de s’élever par la raison au sommet de la création. Il faut dire qu’il a vécu la période des guerres de religion !

Le XVIIIème siècle, le siècle des lumières, voit la montée en puissance de l’anthropocentrisme : culte de la raison et du progrès, volonté d’éduquer le public (la rédaction de l’encyclopédie) tout en formant son esprit critique, rejet des croyances religieuses, attachement aux libertés et aux droits humains (la première déclaration des droits de l’homme et du citoyen est de 1791). Cette philosophie à fois laïque et universaliste a produit notre devise républicaine liberté, égalité, fraternité pour tous ! Cependant l’idéalisme des lumières a été largement modéré par ses penseurs contemporains eux-mêmes. Ils percevaient déjà que le progrès moral et politique ne suivrait pas forcément le progrès du savoir et des techniques. En outre il s’est avéré que l’égalitarisme et l’universalisme laissaient une moitié de l’humanité de côté, les femmes. De plus les droits de l’homme eux-mêmes ont été instrumentalisés pour servir les entreprises et guerres de conquête territoriales sous prétexte d'aller porter la bonne parole.

  • Emmanuel Kant (1724–1804) a porté l’humanisme jusqu’à son extrême aboutissement : la reconnaissance de l’humanité comme fin en soi.
    Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volonté en une loi universelle ; agis de telle sorte que tu traites toujours l'humanité en toi-même et en autrui comme une fin et jamais comme un moyen ; agis comme si tu étais à la fois législateur et sujet dans la république des volontés libres et raisonnables.(Critique de la raison pratique). Impératif catégorique. Pourtant Kant, ne croyant pas lui non plus à la sainteté des hommes, prescrit la constitution d’institutions juridiques médiatrices pour gérer notre « insociable sociabilité » et cela tant au niveau interindividuel que national et international.


Au XIXème : des coups puissants ont été portés à l’humanisme :

  • Critique de la déclaration des droits de l’homme par Karl Marx (1818–1883) qui l’accuse d’être individualiste et de mettre en avant le droit de propriété. Mais il a attaqué l’universalisme en mettant en avant la lutte des classes et la dictature du prolétariat.
  • Friedrich Nietzsche (1844-1900), (...) nous exhorte à déclarer avec lui que Dieu est mort en donnant libre cours à notre élan vital et en osant affronter « l’au-delà du bien et du mal ».
  • Charles Darwin (1809- 1882) aurait de son côté porté un coup fatal à l’humanisme avec sa théorie de l’évolution : L’homme n’est plus l’exception au sein de la création, il fait partie du règne animal.
  • Autre blessure narcissique pour l’humanité, celle infligée par Sigmund Freud (1856–1939). Il nous révèle que {{le moi de l’homme n’est pas maître en sa demeure}, il est dominé par des pulsions qu’il tente de refouler. Civilisation et culture seraient le fruit d’un nécessaire contrôle extérieur des forces pulsionnelles. Ce contrôle est toujours pris en défaut, en témoignent les guerres incessantes. Freud ne rêve plus de leur extinction définitive car il montre que de la répression des pulsions naît la frustration et bientôt la haine qui alimente le ressentiment et les conflits.


Le XXème siècle : l'humanisme remis en question

  • Deux guerres mondiales, la Shoah, les régimes totalitaires de tous bords, le racisme et encore les guerres coloniales, etc. Des millions et des millions de morts. Comment continuer à avoir foi en l’homme ? Il faut pourtant tempérer le bilan de ces sombres périodes en mettant dans la balance la création d’organismes de contrôles internationaux : ONU, tribunaux internationaux, OMS, UNESCO…
  • Le mésusage de la raison qui a métamorphosé la raison émancipatrice des Lumières en raison calculatrice et dominatrice (raison instrumentale).
  • Le structuralisme (Foucault, Marx, etc.) remet en question la notion même d’individu, en mettant en avant que les humains quelle que soit l’illusion de leur liberté, sont régis, à leur insu, par des structures qui les dépassent.


Notre époque contemporaine a vu se dresser d’autres obstacles vis-à-vis de l'humanisme :

  • Le théocentrisme que l’on croyait en nette perte de vitesse, du moins en occident, semble avoir repris de la vigueur, et des massacres d’hommes sont perpétrés au nom de Dieu. Des théocraties ou des tentatives de mise en place de régimes théocratiques contreviennent sans modération aux droits de l’homme (et de la femme !).
  • La montée des communautarismes, des séparatismes et de toutes les formes de replis identitaires viennent émietter la notion d’universalisme.
  • Les tenants de l’écocentrisme disent : « Pourquoi les hommes se mettraient-ils au centre alors que par leur manque de sagesse ils sont devenus une force géologique qui impacte négativement la planète. La sauvegarde de la nature doit primer ! »
  • Les tenants du transhumanisme disent : « l’homme tel qu’il est, est trop faible, trop faillible, trop sujet au dépérissement et à la mort. Changeons-le, notre technologie va pouvoir l’améliorer, l’augmenter ! ».
  • La remise en question d’idéal de vérité qui attaque gravement la confiance dans cette fonction centrale qu’est la parole (vérités alternatives…)

Mais d’autre part nous n’avons jamais eu autant conscience que nous étions, nous tous les humains, embarqués dans le même bateau. La pandémie qui nous frappe nous le fait toucher du doigt.

Après ce trop rapide et forcément incomplet parcours historique, on ne peut que constater que l’idée d’humanisme ne peut pas être portée par un optimisme béat. ll y a nécessité à trouver à ce qui reste une idée grandiose des fondements théoriques solides. C’est le travail auquel s’est attaché Francis Wolff à travers une trilogie dense qui s’achève par Plaidoyer pour l’universel – Fonder l’humanisme, Fayard, 2019. La notion-clef de l’humaniste est : la valeur absolue de l’humanité est fondée sur l’être même de l’homme et non sur un principe ou une réalité qui serait extérieur ou supérieur à elle.

Qu’est-ce que l’être de l’homme ?
Qu’a-t-il de spécifique par rapport aux autres espèces animales ?

Selon Aristote, le «bien» que recherche tout être est d’être pleinement ce qu’il est. Savoir quel est le bien que recherche l’homme nous donnera une clé de compréhension de son être.

  • Il a une aspiration éthique : la réalisation du bien de l’homme serait de concilier bonheur et moralité (se faire du bien et agir bien).
  • C’est un être parlant ; Langage-https://aideradire.com/difficultes-de-langue-ou-de-langage/il possède l’aptitude au langage symbolique (très distinct de tous les autres langages animaux). Le langage symbolique ouvre à la réflexivité qui permet de réfléchir sur ce que l'on voit dans un débat selon sa capacité de réflexion et d'opposition ; la raison va approuver, infirmer ou nier ; il donne la possibilité de l’individuation par l’usage du « Je » et la capacité d’interlocution, un « je » qui s’adresse à un autre « tu » : ce « je » est réversible car on peut échanger ses positions, se mettre à la place de l'autre.


Cette relation d’interlocution est constitutive de la rationalité humaine que Francis Wolff nomme raison dialogique.

  • La raison dialogique a une visée de vérité et d’objectivité (notamment par la capacité de dire non : capacité de réfutation).
  • La raison dialogique vise le Bien dans le domaine l’action sur le monde et le Vrai dans la recherche de la connaissance du monde.

Lorsque les valeurs s'opposent : Liberté/Sécurité, intérêt altruiste/intérêt égoïste, religions incompatibles entre elles, ... elle permettra de chercher et trouver des valeurs universelles.

Valeurs universelles qui transcendent les autres : la réciprocité et l’égalité

Dans l’interlocution les places de « je » et du « tu » sont dans une logique de substitution. Celui à qui je m’adresse, quand il me répondra dira « je », et je serai pour lui en place de « tu » et ainsi de suite. Le maillage de l’interlocution élargie, fait exister un monde commun où chacun reste singularisé comme un « je ». Ce mécanisme nous inscrit à la fois dans la réciprocité et dans l’égalité. Nous sommes donc en présence d’une éthique de la réciprocité, qui repose sur l’idée de la valeur égale de tous les êtres considérés comme égaux.
La seule raison dialogique nous permet d’élaborer un monde commun, où chacun s’efforcera de traiter tout autre comme il voudrait être traité par lui : « c’est la règle d’or », un principe moral partagé par de nombreux peuples et courants de pensée. En suivant ce principe, nous serons davantage conscients de la façon dont nous nous comportons avec les autres, avec une petite réserve : les besoins ou aspirations ne sont pas les mêmes pour tous. Si vous voulez savoir comment traiter quelqu’un d’autre, mettez-vous à sa place.
Mais pour se parler il faut être des individus distincts et non pas des êtres englués dans un magma familial. (Camille Kouchner, La familia grande, Editeur Le Seuil, Janvier 2021)

L’humanisme est pleinement universaliste, il permet que chacun éprouve sa singularité tout en se sentant partie intégrante de la communauté humaine. Les principes de réciprocité et d’égalité universelle en sont la clé de voûte.

En conclusion :

L’idéal humaniste est à la fois très utopiste et très proche en ce sens que nous le mettons en œuvre chaque fois que nous échangeons avec autrui pour chercher le vrai ou simplement pour ne rien dire en parlant de tout et de rien, simplement pour éprouver le lien d’humanité.


Nos échanges - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Les réflexions des uns et des autres sont assorties de quelques notes personnelles (sur fond vert) : elles viendront compléter le débat, a posteriori ...

  • L'humanisme a été attaqué pour son côté individualiste. Certains prétendent qu'il n'est pas applicable à tout le monde car c'est un produit occidental, "colonialiste", et à ce titre il est refusé du reste de l'humanité. Cette théorie existe toujours. Mais on ne peut rejeter l'universalisme parce qu'il s'y mêle le respect de l'individualisme. - Bernard.
  • Droits de l'homme et du citoyen-1789-wikimediaCette critique a été adressée également aux Droits de l'Homme : dans une société priment les valeurs globales, à l'échelle de la nation un individu n'a pas sa place. Mais chaque fois que l'on s’adresse à un autre, on met en pratique l'humanisme. - Marcelle.
  • Le contraire de l’universalisme est le relativisme. L'UNESCO met en valeur le respect des cultures qu'elles qu'elles soient, et leurs différences, tout en tenant compte de l'universalisme de l'être humain en tant qu'espèce. Cette diversité constitue la culture humaine - Michel
  • L'humanisme a été accusé de néocolonialisme ; il est très contesté dans les pays anciennement colonisés. Pourtant l'humanisme a donné naissance en 1789 à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, en 1948 à la Déclaration des Droits Universels de l'Homme et à la création de l'ONU, il y a depuis les Droits des hommes musulmans qui ne parlent pas des femmes ... - Daniel


  • Le transhumanisme voudrait faire que l'homme vive éternellement, je ne suis pas d'accord. - Pedro
  • Le transhumanisme veut réparer l'humain mais ne remet pas en question le fait qu'il s'agit d'un homme. Par contre, le post-humanisme est contre-humanisme. - Michel en réponse à Pedro.


  • Il y a deux niveaux : la réalité et les principes. Wolff parle des conditions pour accéder facilement à l'humanisme : se parler même si on ne dit "rien" c'est déjà créer un lien. L'universalisme est dans l'échange, le fait de se parler. - Marcelle
  • Cela dépend aussi de l'éducation. à notre époque on parle beaucoup des réseaux sociaux qui permettent plus d'échange, mais y a-t-il plus d'humanisme ? Cela dépend des valeurs échangées. - Ode
  • Il existe une grande difficulté à mettre ensemble universalisme et humanisme. Avec le Covid on devrait mieux comprendre cela parce que nous sommes tous concernés. - Marcelle
  • Pas d'accord. Mondialiser c'est plus qu'universaliser. La communication n'a pas toujours la même valeur. 6000 langues sont répertoriées ; le langage caractérise l'homme. "L'homme, seul de tous les animaux, possède la parole." Aristote, La Politique, 384-322 avant J.-C. Le langage est la potentialité propre à l'homme. La diversité des langues ne signifie pas un effritement de la communication car cela n'empêche pas le langage humain, universel car il fait partie de l'unité de la condition humaine. - Michel
  • Les USA renoncent à la propriété intellectuelle sur leur vaccin, il a été décidé que les vaccins seraient pour tous les pays. C'est une décision encourageante, humaniste. Pour ce qui est des langages multiples, ce n'est plus une barrière à la communication avec les progrès des traductions accessibles pour tous sur internet. - Suzanne
  • Wolff prône comme valeurs universelles l'égalité et la réciprocité. Par contre l'humanisme grec était plus limité vis-à-vis des esclaves des étrangers, des femmes. Les croyants ont développé l'amour du prochain tandis que les laïques parlent plutôt du respect du prochain. - Daniel
  • Ces valeurs font partie de la démocratie. Les réserves faites pour affirmer l'appartenance d'un être humain à la société, à l'humanité, concernent le langage : si un individu ne maîtrise pas le langage, il pourrait être retiré de l'humanité. Malgré tout on continuera à respecter ceux qui ne peuvent dialoguer en raison d'un handicap ou de la vieillesse. Un individu peut être rejeté par le langage : "Je ne lui parle pas : il ne fait pas partie de mon monde." - Marcelle
  • Il existe d'autres langages, d'autres moyens de communication que la parole. - Ode. La langue des signes par exemple - Patricia


  • Si un individu est en contradiction avec la société, quel poids va-t-on lui donner dans ses revendications ? Garde-t-il son importance au sein de la société ou doit-il disparaître en tant qu'individu pour ne rester qu'en tant que citoyen docile ? - Pedro
  • C'est un problème qui concerne l'individualisme. Il y a la difficulté de concilier le respect, la singularité, et la communauté. Le langage permet de le résoudre. Ainsi l'individu continue à exister dans le groupe. - Marcelle
  • ça ne suffit pas à rendre la chose plus claire. - Pedro
  • Notre liberté s'arrête là où commence celle des autres. - Patricia

note 2 : Ce principe est la substance même de l'article 29 de la déclaration des droits de l'homme :
1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible. 2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies."

Un article intéressant à lire ici : La liberté individuelle est un facteur antisocial. "Quand on comprend la liberté comme absence de contraintes, on va forcément lutter contre ce qui se présente et espérer qu’il soit possible de faire disparaître cette chose contraignante. Mais lutter contre ce qui se présente, c’est vouloir autre chose que ce qui est présent. On se met en porte-à-faux avec le présent et on souffre."

  • L'individualisme n'est pas à renier totalement car il permet d'établir le collectif. - André
  • Le collectif impose des codes on joue des rôles, pas forcément ce que l'on est réellement. Hors du cadre du travail, on tend vers quelque chose de plus humain. - Ode


  • L'explosion démographique met la pression sur la nature. Nous arrivons au point où la vie de l'Homme est mise en danger. L'humanisme est un autre chemin qui met l'homme au centre du monde. Mais le respect des autres nécessite aussi le respect de l'environnement pour la survie de l'espèce. L'homme n'est pas seul au monde. - Suzanne


  • Certains refusent la vaccination anti-covid au nom de la liberté individuelle. Est-ce légitime ? Est-ce une attitude humanise ou non ? - Daniel
  • Il y a ici un conflit de valeurs. La campagne anti-vaccinale se fait au nom de l'individualisme. La pandémie est mondiale. Refuser le vaccin est peu défendable. - Marcelle
  • Selon la maxime de Kant Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volonté en une loi universelle, on ne peut faire du refus de la vaccination une loi universelle. on ne pourrait pas atteindre l’immunisation collective. - Michel

note 3 : pour l'instant l'immunité collective, le nombre suffisant d'anticorps qui seraient produits ou pas après un vaccin, la protection efficace ou non contre les variants, ..., restent du domaine de la recherche. Pas de certitude absolue actuellement. Le temps confirmera ou infirmera les résultats avancés par calculs théoriques et extrapolations. Cela fait écho à un article du journal L'Express où s'exprimait la philosophe Myriam Revault d'Allonnes auteur de "La faiblesse du vrai. Ce que fait la post-vérité à notre monde commun" (Seuil) : La post-vérité est définie comme "ce qui se rapporte aux circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d'influence sur le public que ceux qui font appel à l'émotion ou aux croyances personnelles". On pourrait alléguer que la propagande ou la manipulation ont toujours procédé de cette façon. Mais le dictionnaire ajoute que l'idée même de vérité est devenue indifférente et caduque. (...) La post-vérité va bien au-delà de la déconstruction entreprise par les philosophes du "soupçon"- Nietzsche, Marx et Freud. Ces penseurs critiques n'abolissaient pas la distinction entre le vrai et le faux, ils dénonçaient le caractère absolu et illusoire de la vérité entendue comme norme universelle. La post-vérité, elle, renvoie à une zone grise où l'on ne sait plus si les choses sont vraies ou fausses. Elle est bien plus problématique que le mensonge. (...) qu'est-ce qu'un monde dans lequel vivent des individus pour qui la distinction entre le vrai et le faux n'a plus aucune pertinence ? Comment faire encore "monde commun" ?

  • La discussion est intéressante mais reste un peu générale. J'aimerais que l'on soit plus précis. Concernant le vaccin deux doses sont nécessaires. Les USA abandonne la propriété intellectuelle sur leur vaccin. La France a rejoint les États-Unis pour appeler à une exemption temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le coronavirus, alors que d’autres pays s’opposent à cette initiative. Le bien des autres est notre bien à tous, on en tirera bénéfice. - Luis
  • L'écocentrisme met la nature au centre. Le Théocentrisme place Dieu au centre ou au-dessus de tout. Le post-humanisme vise un autre homme idéal. L'homme n'est plus au centre comme dans l'humanisme. Mais si l'homme est au centre, il a une grande responsabilité. Il lui faut préserver les animaux et l'environnement. Et sa position centrale peut donner lieu à des abus. - Michel
  • Qu'en est-il de la liberté individuelle ? L'homme est au centre mais pour choisir réellement il faut pouvoir le faire en toute connaissance de cause. On ne peut pas prendre de juste décision sur opinion. Il y a donc un problème d'information et un problème sur la vérité des informations accessibles au public. Les décisions ne peuvent se prendre qu'en fonction d’informations correctes et complètes. - Luis
  • Effectivement, nous n'avons pas vraiment la pleine connaissance au sujet des vaccins. - Marcelle
  • En temps de guerre, il y a une prise de risque pour un bien commun. Se faire vacciner c'est aussi une prise de risque pour tous. - Suzanne


  • Si un enfant est isolé, il meurt. Les enfants sauvages marchent à quatre pattes, sont incapable de communiquer, ayant manqué de contacts humains et du langage. Nous devons tout à la société. L'éducation, la culture, la morale et les principes de vie. - Daniel
  • Le repli identitaire est un premier bémol. "Je n'ai besoin que de mon groupe (ma famille mon ethnie, mon peuple ...). Pourtant il y a des principes universels à touts les peuples, comme l'inceste. Cet interdit impose de trouver des partenaires ailleurs, donc à sortir de son groupe d'appartenance. L'ouverture est nécessaire et permet l'altérité, l'acceptation de l'autre et de sa différence. - Marcelle
  • Deuxième bémol : dans un état de dictature, de servitude volontaire, le lien social n'est pas forcément harmonieux. La politique et les valeurs humanistes organisent le lien social. Nous sommes tous vulnérables (maladie, accident, ...), nous sommes tous mortels. Le soucis de l'autre, appelé amour du prochain, ou "sollicitude", souci de l'autre, permet de vivre ensemble. Nous nous éloignons de la philosophie de Nietzsche et du surhomme. - Michel


  • L'homme ne peut devenir humain que s'il comprend qu'il n'est pas le maître de lui-même. Khalil Gibran nous le dit bien : Vos enfants ne sont pas vos enfants .... Nous ne sommes réellement humains que si on regarde tout ce qui nous entoure dont on n'a pas le contrôle. Nous venons d'une force qui nous dépasse. Il nous faut être plus humble, et ainsi il y aura davantage d'humanisme. On nous éduque au contraire dans la toute puissance. Le jardinier plante une graine et c'est la nature qui fait pousser la plante. Les arbres ne nous appartiennent pas. - Simon

note 4 : Khalil Gibran extrait du recueil “Le prophète”. Cliquez ici pour lire le poème dans son entier.
Vos enfants ne sont pas vos enfants,Mains parents-bébé-2016
Ils sont les fils et les filles de la Vie qui se désire.
Ils viennent par vous, mais ne sont pas de vous.
Ils sont avec vous mais n’appartiennent qu’à eux-mêmes.
Donnez leur votre amour mais pas votre pensée
Car ils ont leur propre pensée...

  • Ce discours est humaniste car il y a le respect pour l'humain mais sans placer l'homme au centre mais un flux vital. On pourrait parler d'anhumanisme ... original. - Marcelle
  • Nous ne sommes qu'un cadeau sur Terre, comme le reste. Chaque jour est un cadeau. Nous venons du vide, nous avons droit à un passage sur terre comme les animaux. Nous faisons partie de cette force qui nous dépasse, nous sommes portés par l'intelligence universelle et invisible. Si on accepte ceci, nous serons en position de renoncement pour tout. Nous sommes un produit de cette force, pas le maître. - Simon
  • Moi aussi, je ne me sens pas au centre, mais juste une partie infime d'un tout, comme les animaux. - Danièle
  • L'homme est le seul à penser la Terre, la globalité. Il élabore, il cherche où est sa place dans le monde à la différence des animaux. Il fait des analyses, des synthèses. - Bernard
  • Les animaux fonctionnent davantage à l'instinct, sans mener de réflexions comme l'homme. L'homme a une chose en plus ... - Jacqueline
  • On rejoint ainsi la théorie de l'exception humaine. - Marcelle
  • On peut penser en termes d'éducation. Certains arbres parviennent à communiquer lorsqu'ils sont attaqués par des insectes ou un herbivore. Sont-ils les produits d'une culture comme les humains ? - Bernard
  • Mais on ne sait pas si tous les arbres ont cette faculté de communiquer, ou seulement certains. - Jacqueline


Le mot de la fin :

  • Simon a une position humble tandis que l'humanisme est une idée, une croyance en la puissance de la raison, du progrès technique (XIXème siècle), et développe l'idée d'un homme possesseur et maître de la nature (Descartes). Comment mettre l'homme au centre tout en évitant qu'il ne cumule tous les pouvoirs ? - Michel



En conclusion : un deuxième conte - - - - - - - - - - - -

La recherche de la connaissance et de la Vérité

Résumé :

Un homme cherche la Connaissance Profonde. Un ermite lui demande d’aller consulter ses 3 sœurs : la première pour la connaissance, la seconde pour savoir l'utiliser par le biais de toutes sortes de techniques et savoir-faire, la troisième pour atteindre la sagesse afin d'utiliser toute cette science à bon escient. Mais il devra aussi chercher leur mère à toutes trois : la Vérité. Il espère une belle vérité mais ne trouve cachée dans une grotte qu'une bonne vieille vérité, pas du tout attirante. Comment inciter les autres à la chercher ? La bonne vieille vérité répond :
- Tu leur diras que je suis jeune et belle.
Rentré dans son pays, toujours désireux de transmettre tout ce qu’il a appris et rendre les gens heureux, notre homme s’installe sur la Grand-Place et raconte ses découvertes. Il conte chaque jour mythes, légendes, fables, contes de toujours pour habiller de métaphores la Vérité qui paraît ainsi éternellement jeune et belle. C'est nouveau : on l'écoute .. puis bientôt on ne l’écoute plus. Un enfant lui demande pourquoi il continue :
- Autrefois j’avais l’ambition de rendre les hommes heureux, c'était pour changer le monde. Aujourd'hui, si je continue, c'est pour que le monde, lui, ne me change pas.

Conte revisité à ma façon :
A découvrir dans l'article suivant C... comme connaissance.

Sources :

  • « La Vérité jeune et belle », était présentée dans un conte entendu en 2012 à Narbonne, dit par Praline Gay-para
  • « Le conteur », Henri Gougaud, L'Arbre aux trésors, Légendes du monde entier, 1987. C'est un conte du Moyen Orient, un conte yiddish.
  • « l’Homme qui voulait rendre les gens heureux » dit par Henri Gougaud, à écouter ici.


Autres contes, autres chemins :

La connaissance vraie, authentique, vérifiée, permet de comprendre le monde qui nous entoure, et en cherchant à aider son prochain, on met l'homme au centre. En cherchant à organiser un monde commun avec des valeurs universelles, on devient humaniste. Mais la connaissance ne suffit pas ... l'intelligence, la sagesse, la recherche de la vérité aident à avancer individuellement. Un véritable humaniste tentera de partager tout cela avec les autres en espérant rendre le monde meilleur.

L' humaniste est celui qui transmet les connaissances qui permettent aux hommes de progresser

  • Prométhée : premier humaniste ? Selon la mythologie grecque, est le premier humaniste à vouloir aider les hommes à découvrir les sciences, en commençant par leur offrir le feu réservé aux Dieux : ils craignaient que l'homme n'en fasse un mauvais usage. Zeus punit Prométhée, non pour avoir donné le savoir aux hommes, mais pour avoir volé les dieux : en effet, la tâche confiée à Prométhée était de donner un souffle de vie à chaque créature, celle de son frère, Épiméthée, de les armer (griffes, défenses, crocs…) afin qu'elles puissent se défendre. Épiméthée ayant failli, le don du feu corrigeait la faiblesse humaine, et était justifié aux yeux de Prométhée.


La recherche de la connaissance pour son usage exclusif ?
A lire dans l'article suivant C... comme Connaissance.

  • La gourde de l'araignée : une histoire africaine, qui vient du Togo, aborde d’une autre façon l’acquisition – et le partage – de l’indispensable connaissance. Personne ne sait rien, personne ne sait tout ... Jean-Claude Carrière, "Le cercle des menteurs", Plon, 1999, pp 142, 143.


La recherche de la connaissance selon Nasreddine
A lire dans l'article suivant C... comme Connaissance.

  • Qui sait vraiment ?
  • La connaissance est comme une carotte : Nasreddine, In L'humour-thérapie de Moussa Nabati (Le livre de poche).


Quelle connaissance rechercher ?
A lire dans l'article suivant C... comme Connaissance deux contes philosophiques de Michel Piquemal, extraits du recueil Le conteur philosophe, Albin Michel, 2010.

  • Le savoir des ignorants
  • L'inutile


Et lorsque les chances sont inégales ?

L’humanisme est pleinement universaliste, grâce à un dialogue raisonné et respectueux de l'autre, il permet d’élaborer un monde commun, où chacun s’efforcera de traiter tout autre comme il voudrait être traité. Les principes de réciprocité et d’égalité universelle en sont la clé de voûte.

Mais avons-nous tous les mêmes chances dès le départ ?
Un conte philosophique apporte un peu de lumière sur cette question difficile :

  • Une partie de carte, conte philosophique, Michel Piquemal, Petites et grandes fables de Sophios, Albin Michel, 2004. On peut réussir une belle partie avec des cartes pas fameuses, et faire une partie médiocre avec tous les atouts en main. Chaque être humain a sa propre valeur et peut s'améliorer s'il le veut bien.


A découvrir dans l'article ''Lorsque les chances sont inégales ...'' et d'autres contes encore.