Les trois vérités de l'oiseau

D'après un conte d'orient. J'ai simplement ajouté la "quatrième vérité"...

Oiseau_Pinson_main_http://www.carchadorias.be/article-il-faut-sauver-l-oiseau-pinson-8-103707889.htmlUn homme captura un jour un frêle oiseau, si petit qu’il tenait dans la paume de sa main. L’oiseau tenta de négocier sa liberté :
- Qu’attends-tu donc de moi ? Dit-il. Je suis si petit, si maigre, je n’ai que la peau sur les os ! Rends-moi la liberté ! En échange, je te dirai trois vérités.
- Soit, dit l’homme. Mais comment pourrai-je savoir si tes vérités sont utiles pour moi ?
- C’est très simple, Je te dirai la première vérité lorsque je serai encore dans ta main. Je te dirai la seconde lorsque je serai sur la branche de cet arbre ; ainsi, tu auras encore le pouvoir de me rattraper si cette vérité ne te convient pas. Enfin, je te dirai la troisième, la plus importante, lorsque je serai là-haut dans le ciel.
- D’accord, dit l’homme. Dis-moi la première vérité.

- Si tu perds quelque chose, s’agirait-il de ta propre vie, tu ne dois pas le regretter.
- Voilà une vérité profonde, pensa l’homme : le non-attachement aux formes extérieures, en effet, est le secret de la vraie liberté.
Il ouvrit la main. ise et de ton aveuglement, tu ne pourras jamais voler dans le ciel comme moi !''

L’oiseau s’envola sur la branche, d’où il proféra sa deuxième vérité :
- Si on te raconte une absurdité, n’y crois sous aucun prétexte avant d’en avoir eu la preuve.
- Très bien, dit l’homme, tu es beaucoup plus sage que ne le laissait prévoir ton minuscule crâne d’oiseau : l’être humain, en effet, est naturellement attiré par le mensonge et l’illusion, nés de sa convoitise ! Mais quelle est donc la troisième vérité ?

- C’est, lui répondit l’oiseau qui planait désormais dans les hauteurs du ciel, que j’ai dans l’estomac, deux diamants gros chacun comme un de tes poings. Si tu m’avais tué, ta fortune était faite !
Fou de rage, l’homme maudit l’oiseau. Il s’en voulut d’être si stupide et pleura sur son sort.

- Imbécile ! s’exclama l’oiseau. Je t’ai dit de ne jamais regretter aucune chose, et tu regrettes déjà de m’avoir libéré ! Je t’ai dit de ne jamais croire une absurdité, et tu m’as cru lorsque j’ai prétendu, moi qui tiens dans la paume de ta main, avoir avalé deux diamants gros comme tes poings ! En raison de ta convoitise et de ton aveuglement, tu ne pourras jamais voler dans le ciel comme moi !

Et l'oiseau s'est envolé ... Il a fait un large cercle autour de l'homme et a chanté ceci :

- Voici en cadeau une quatrième vérité : Homme, si tu ne sais pas écouter, si tu ne sais pas observer, jamais rien tu n'apprendras !


En vérité, l'oiseau est bien plus intelligent que l'homme : il possède dans sa petite tête une grande sagesse, un vrai trésor !

Sources :

  • Jean Muzi, "16 contes du monde arabe", Flammarion, 1998; L'oiseau'' (Jordanie) : Un homme capture un oiseau. Pour obtenir sa liberté, l'oiseau promet trois vérités, sources de sagesse, à l'homme.
  • Texte trouvé sur le blog "Un chemin vers le coeur" : http://uncheminverslecoeur.com/?page_id=158
  • Une variante assaisonnée d'une pointe d'humour ici : http://regorconteur.wifeo.com/-les-3-conseils.php
  • Conte soufi tiré du Mathnawiîde Rûmi et Le Livre divin d'Attar (XIIIe s.) entre autres.
  • Ce conte a existé au Moyen Age sous le titre Le Vilain et l’Oiselet - Voir Barbazan, « Le Castoiement d’un père à son fils », in Fabliaux, traduction G. Rouger, Gallimard Folio, 1978.


Illustration :

  • Pinson dans une main d'homme : http://www.carchadorias.be/article-il-faut-sauver-l-oiseau-pinson-8-103707889.html


D'autres oiseaux, d'autres vérités :

L'oiseau de vérité est l'un des huit ou dix contes les plus célèbres du monde.
Un jour, un fils de roi, chassant dans la forêt, découvre une maisonnette où logent trois sœurs. Ces trois jeunes filles semblent mourir d’amour. Le jeune prince s’en émeuve, les fait venir toutes trois au château et les marie selon leurs souhaits. L’aînée sera promise à un cuisinier, la cadette au costumier. La plus jeune sera l’épouse du prince ; trois enfants naissent de ce mariage (deux fils et une fille). Mais la Reine-Mère, terrible marâtre, ne tarde pas à se venger : elle prétend que l'épouse du prince a accouché d'un chat, d'un chien et d'un morceau de bois. Elle fait disparaître les enfants, marqués au front par des signes d'or, en les jetant à la rivière. Ils sont recueillis par un couple de vieux pêcheurs et grandissent, jusqu’au jour où ils apprennent qu’ils sont les enfants de la rivière. Commence alors pour eux la recherche de l’Oiseau de vérité, seul capable de leur annoncer leurs origines. Leur mère est injustement emprisonnée par le Roi. Grâce à l'oiseau de vérité, à l'eau qui danse et à l'arbre qui chante, objets inaccessibles et pourtant trouvés, les trois enfants retrouvent leurs parents et font éclater la vérité...

  • Bruno de La Salle, L'oiseau de vérité, Casterman, coll. Contes de toujours.
  • Jean-Jacques Fdida, L'oiseau de vérité, Didier jeunesse, coll. "Un livre, un CD", 2004


Histoire du mari et du perroquet, conte des mille-et-une nuit traduit par Antoine Galland (1646-1715) : Un riche marchand part en voyage mais fait cadeau à sa femme d'un perroquet qu'elle doit garder dans sa chambre. Le perroquet trop bavard raconte ce qu'il a entendu ... La femme se dit fidèle mais le marchand jaloux est troublé par ce qu'a rapporté le perroquet. La femme trouve alors un stratagème pour discréditer définitivement le perroquet ... A lire ici ici.


Le roi et l'oiseau ou L'oiseau en cage

L'oiseau en cage réclame la liberté et l'obtient en comprenant une vérité ...

oiseau_perroquet_Ara_pinterestIl était une fois un roi heureux, un roi qui avait de la chance : il avait dans son palais un trésor extraordinaire. Il avait dans son palais un trésor vvant. Dans une des chambres du palais, il avait fait apporter une table de pierre, et sur la table de pierre il avait fait poser une cage d'or. Et dans la cage il y avait un oiseau. Mais ce n'était pas n'importe quel oiseau : celui là, il portait sur son corps toutes les couleurs du monde ; et surtout cet oiseau-là, il connaissait tous les langages du monde. Et il n'y avait pas une journée, pas une seule, sans que le roi ne vienne s'asseoir pour écouter l'oiseau parler, chanter dans tous les langages qu'il connaissait. Mais il n'y avait pas une journée sans que l'oiseau, à un moment ou à un autre, ne s'arrête de chanter ou de parler, simplement pour demander au roi quelque chose. Et chaque fois il lui demandait la même chose. Chaque fois, il lui disait :
- S'il te plaît, Roi de ton pays, puisque tu dis que je suis ton trésor le plus précieux, alors, tu pourrais peut être m'accorder une faveur ?
- Bien sûr, répondait le roi, tout ce que tu voudras ! dis moi ce qui te ferait plaisir…
- Accorde moi ma liberté !
Mais c'était bien trop demander au roi. Chaque fois qu'il entendait ça, il était gêné, il regardait par terre. Puis il était comme ça, c'était son caractère : quand il était gêné, il se mettait en colère. Et chaque fois il se mettait à crier :
- Mais qu'est ce que tu crois ! Tu crois qu'un roi va laisser s'envoler son trésor, comme ça ? Qu'est ce que tu t'imagines ? Ta place est ici, tu n'es pas bien ici ?
Et comme l'oiseau n'aimait pas voir son roi en colère, chaque fois qu'il entendait ça, il parlait d'autre chose...

Puis un jour, le roi se prépare à partir pour faire un grand voyage, comme font quelquefois les rois. Il s'apprête à partir au bout du monde, pour faire des affaires de roi. Alors la veille de son départ il est allé trouver l'oiseau, et il lui a dit :
- Tu sais, demain, je ne viendrai pas m'asseoir, comme je le fais chaque jour pour t'écouter. Demain je serai loin, je serai en voyage. Ça prendra plusieurs semaines, mais je ne t'oublierai pas.  D'ailleurs tu sais, le pays où je vais, c'est un pays que tu connais bien. C'est le pays où tu es né ! Alors puisque je vais dans ton pays natal, si tu veux, je te rapporte quelque chose. Dis moi ce qui te ferait plaisir.
- ''Oh !'' a dit l'oiseau, tu vas dans mon pays ! Alors, s'il te plaît... rapporte moi ma liberté !
Et le roi, une fois de plus s'est mis à crier, il lui a dit qu'il n'en était pas question. Il a même dit qu'il n'en était pas capable. Il lui a dit :
- Demande moi tout ce que tu voudras, mais ça, je ne peux pas te l'accorder.
Mais cette fois l'oiseau lui aussi s'est mis en colère, il a dit :
- Alors, si tu es vraiment le Roi de ton pays, je veux que tu ailles dans la forêt où je suis né. Au plus profond de cette forêt il y a un arbre blanc, et dans cet arbre tu verras des milliers d'oiseaux aux mille couleurs comme moi, exactement. Ce sont mes frères. Hé bien si tu es vraiment le Roi de ton pays, je veux que tu ailles dire à ces oiseaux que tu me retiens prisonnier ici, chez toi, dans ton palais. Tu leur diras que je suis en bonne santé, que je pense souvent à eux. Et que j'aimerais bien avoir un peu de leurs nouvelles. Tu veux bien faire ça pour moi ?
- D'accord a dit le roi.

Et le roi est parti, il a marché, marché, marché. Il a traversé des pays, des pays entiers. Puis il est arrivé au bout du monde. Il a fait ses affaires de roi. Et une fois ses affaires terminées, il a demandé qu'on le conduise dans cette forêt. Puis il a demandé qu'on le laisse seul. Et lentement le roi s'est enfoncé dans la forêt. Il a marché sous les arbres pendant des heures, il est allé au plus profond. Puis bientôt il l'a vu ! oiseaux_perroquets_https://c.wallhere.com/photos/01/67/1920x1200_px_animals_birds-624384.jpg!sC'était vrai : il y avait là un arbre blanc. Et dans cet arbre, il y avait des milliers, des milliers d'oiseaux aux mille couleurs, exactement comme le sien. Alors le roi s'est arrêté au pied de l'arbre, et il a dit à tous ces oiseaux qui étaient là :
- Un de vos frères est prisonnier chez moi, dans mon palais. Il m'envoie vous dire qu'il est en bonne santé, qu'il pense souvent à vous... et qu'il aimerait avoir un peu de vos nouvelles...
Mais à peine le roi avait fini de parler, qu'un des oiseaux tombe de la branche où il était, par terre comme une pierre, comme s'il avait été foudroyé par quelque chose. Alors le roi s'est troublé. Il s'est penché. Il a ramassé l'oiseau, il l'a retourné, il l'a secoué : il n'avait plus entre les mains qu'un petit oiseau mort. Et il s'est dit : « C'est ma faute : cet oiseau n'a pas supporté d'apprendre que son frère était prisonnier. Il s'est laissé mourir de chagrin comme ça, d'un seul coup. Ce sont mes paroles qui l'ont tué ! » Et le roi a déposé le corps de l'oiseau au pied de l'arbre et s'en est retourné chez lui, sans rien dire, sans rien oser demander d'autre. Arrivé dans son palais, la première chose qu'il a faite, c'est de courir à la chambre. Il y avait toujours la table de pierre, la cage, et dans la cage son oiseau était toujours là, bien vivant. Alors le roi s'est assis, soulagé. Mais l'oiseau, lui, quand il a vu le Roi, il était tout joyeux et il lui a dit :
- Bonjour Roi de ton pays! Tu as fait bon voyage ? Alors raconte ! Quelles sont les nouvelles ?
- Oh ! a dit le roi, j'ai peur d'apporter de bien tristes nouvelles !
Et il commence à raconter ce qui s'était passé là bas dans la forêt. Mais à peine le roi avait fini de parler que son oiseau tombe au fond de la cage, comme une pierre, comme l'autre là bas ! Alors le roi se précipite, ouvre la cage, prend son oiseau, le retourne, le secoue : il n'avait plus entre les mains qu'un petit oiseau mort. Après avoir longtemps pleuré, le roi s'est levé puis il est allé vers la fenêtre, et sur le bord il a déposé le corps de son trésor. Mais à travers les larmes qu'il avait dans les yeux, le roi a vu l'oiseau aux mille couleurs, son oiseau, se réveiller, sauter, s'envoler et se poser sur le plus grand arbre du jardin ! Et il a entendu l'oiseau lui dire :
- Merci, Roi de ton pays ! Hé bien, tes nouvelles étaient pour moi de bonnes nouvelles ! Rassure toi : l'oiseau que tu as vu mourir là bas dans la forêt, mais il n'est pas mort comme tu croyais ! Il faisait semblant : il était simplement en train de dire ce que j'aurais à faire pour retrouver ma liberté. Aujourd'hui c'est une belle journée, non, tu ne trouves pas ?

Et aujourd'hui surtout, toi et moi nous avons appris quelque chose : toi, le roi, en faisant le messager pour une fois, tu viens d'apprendre qu'un bon messager ne doit jamais tout à fait comprendre le message qu'il apporte. C'est beaucoup mieux comme ça!
Et moi, je viens d'apprendre juste là, à l'instant, que la liberté n'est pas une fleur qui se demande...mais qui se prend ! Je te souhaite longue vie, Roi de ton pays, que notre histoire nous accompagne !"

Et on raconte que le roi lentement a refermé la fenêtre, et qu'à travers la vitre il a regardé au loin son trésor disparaître. Tout étonné de sentir tout à coup son visage illuminé par un sourire nouveau.

Deux pensées à méditer :

  1. Un bon messager ne doit jamais tout à fait comprendre le message qu'il apporte. si le roi avait compris tout à fait le message, il n'aurait pas dit que l'oiseau était son prisonnier.
  2. La liberté n'est pas une fleur qui se demande...mais qui se prend. Il a fallu des révolutions, des révoltes,  pour que les esclaves ou les peuples des dictatures acquièrent leur liberté.


Proverbes :

  • Il vaut mieux être oiseau de campagne qu'oiseau de cage.
  • Oiseau en cage ne chante pas d'amour mais de rage - Corse


Sources :

  • Version de Michel Hindenoch. Conteur-musicien, Michel Hindenoch (France) est un des principaux artisans du renouveau du conte et de la musique de la tradition orale en France. Il raconte la forêt, les animaux qui parlent, les sages, les fous, les fées, les rois… Originaire de l’Alsace-Lorraine, Michel Hindenoch est un conteur fascinant chez qui la parole trouve un écho à ses accompagnements à la cithare hongroise, à la flûte de Pan et au percutube. « Je suis conteur : un homme d’aujourd’hui qui raconte à des hommes d’aujourd’hui des histoires plus vieilles que le monde. Et plus jeunes que la dernière pluie. »
  • L’oiseau indien, conte rapporté par Jean-Claude Carrière dans son recueil ‘’Le cercle des menteurs – contes philosophiques du monde entier’’, Plon, 1998, page 169.
  • Ce conte est librement adapté de la tradition Soufi. II est attribué à Djalal al Din Rumi. Texte en ligne ici


Illustration :

  • Perroquet : https://www.pinterest.fr/explore/perroquets/
  • Perroquets sur une branche : https://c.wallhere.com/photos/01/67/1920x1200_px_animals_birds-624384.jpg!s|


Variante :

  • Le silence du rossignol conte rapporté par Jean-Claude Carrière dans son recueil ‘’Le cercle des menteurs – contes philosophiques du monde entier’’, Plon, 1998, page 277. Quand le souverain peut interpréter tous les langages de la nature, il doit mettre cette connaissance exceptionnelle au service de ses sujets. C'est une histoire persane, d'origine soufi, qui nous en donne un exemple.

Au temps de Salomon, le meilleur des rois, un homme acheta un rossignol qui possédait une voix exceptionnelle. Il le mit dans une cage où l'oiseau ne manquait de rien et chantait, des heures durant, pour l'émerveillement du voisinage.
Un jour que la cage avait été transportée sur un balcon, un autre oiseau s'approcha, dit quelque chose au rossignol t s'envola. De ce moment, le rossignol incomparable resta silencieux.
Désespéré, l'homme transporta son oiseau chez le prophète Salomon, qui connaissait le langage des animaux, et lui demanda de l'interroger sur les raisons de ce mutisme. L'oiseau dit à Salomon :
- Autrefois je ne connaissais ni chasseur ni cage. Puis on me présenta un piège appétissant et j'y tombai, poussé par mon désir. Le preneur d’oiseaux m'emporta, me vendit au marché, loin de ma famille, et je me retrouvai dans la cage de cet homme que tu vois là. Je me mis à me lamenter jour et nuit, lamentations que cet homme prenait pour des chants de reconnaissance et de joie. Jusqu'au jour où un autre oiseau vint me dire : "Cesse donc de pleurer, c'est à cause de tes gémissements qu'on te garde dans cette cage". Alors je décidai de me taire.
Salomon traduisit ces quelques phrases au propriétaire de l'oiseau. Cet homme se demanda alors :
- A quoi bon garder un rossignol s'il ne chante pas ?
Et il lui rendit la liberté ...


Voir aussi :



  • Le Rossignol et l'Empereur de Chine: un conte d'Hans Christian Andersen, paru en 1843. Comme souvent dans les contes d'Andersen, il y a là une métaphore : on ne peut s'approprier le talent d'autrui, et l'empereur qui croit pouvoir posséder un oiseau au chant aussi mélodieux que le véritable rossignol, doit déchanter avec son oiseau mécanique, simple imitation d'oiseau. A lire ici.


  • Le rossignol : Rossignol philomène_https://www.chant-oiseaux.fr/rossignol-philomele/Oiseau fin au plumage brun, légèrement plus grand que le rouge-gorge mais pas aussi droit. Sa queue est d'un roux chaud. Ses pattes sont longues et robustes. (http://www.oiseaux.net/oiseaux/rossignol.philomele.html)


Le nom de Rossignol est porté par plusieurs espèces d'oiseaux de la famille des Muscicapidae (Wikipedia) :

  • Le Rossignol à flancs roux ou Robin à flancs roux Tarsiger cyanurus Hodgson, 1845 — Extrême nord de la Sibérie.
  • Le Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos (C.L. Brehm, 1831) — l'espèce commune en France.
  • Le Rossignol progné Luscinia luscinia (Linnaeus) 1758) — Russie orientale et Asie centrale.
  • Le Rossignol des murailles plus connu le nom de Rouge-queue noir Phoenicurus ochruros - Europe occidentale
  • Le Rossignol Châtaignier Hemixos castanonotus est une espèce d'oiseau chanteur dans la famille du Pycnonotidae.
  • Le Rossignol des rivières ou la Rousserolle turdoïde.


Le rossignol (chez nous, il s'agira du Rossignol philomèle) est réputé pour son chant, aux sonorités variées et harmonieuses. Par analogie, on parle de rossignol pour désigner une personne qui chante admirablement. Le Rossignol philomèle habite la forêt, de préférence proche de l'eau, mais on peut le trouver aussi dans les jardins, les bosquets ou vergers. Son chant est des plus mélodieux mais aussi des plus complexes, on dit qu'il chante, gringotte, quiritte ou trille, de jour comme de nuit. Il a fasciné les chercheurs qui ont dénombré entre 120 et 260 séquences différentes, elles durent en général de 2 à 4 secondes. Le jeune mâle apprend à chanter en écoutant les plus expérimentés et marque ainsi son territoire, ou tente de séduire les femelles. Dès qu'ils sont appariés, les mâles s'arrêtent généralement de chanter la nuit. Ceci laisse supposer que le célèbre chant nocturne sert avant tout à attirer les femelles. Les trilles du rossignol étaient jadis réputés calmer la douleur, accélérer les guérisons et adoucir la mort comme l'évoque le conte de Hans Christian Andersen l'empereur de Chine et le rossignol.

Dans les traditions populaires, le rossignol annonce le printemps, c'est l'oiseau du mois de mai, mais il est aussi et surtout le symbole de l'amour. Admirable chanteur que l'on entend mais que l'on ne voit que rarement, le rossignol est à l'origine d'un grand nombre de récits mythologiques, de légendes et de récits populaires qui tentent de donner une explication à ce que l'on observe dans la nature, ou ce que l'on sait ou l'on croit savoir sur la vie de cet oiseau. On a retrouvé un caractère triste, peut-être majoré par le fait qu’il est entendu principalement pendant la nuit, au chant du rossignol, et on a identifié une espèce de ce dernier à un personnage mythologique, Philomèle, qui, violée par son beau-frère Térée, se venge d'une manière terrible et sera transformée en rossignol, condamnée à chanter ses lamentations pour toujours. C'est un mythe très ancien, repris entre autres dans les Métamorphoses d’Ovide. (Wikipedia)

En argot, un rossignol est un article ou un objet de peu de valeur, voire défectueux. L'origine de cet usage vient, par analogie, du fait que l'oiseau est haut perché dans les arbres et que ces objets invendables (et invendus) sont généralement placés sur les plus hautes étagères dans un magasin hors de portée de la main puisqu'il faut un escabeau pour les atteindre. C'est également une fausse clé.