Je veille, tu veilles, il (elle) veille... de la veille documentaire à la veillée de contes ...

Vanessa Diffenbaugh, Le langage des fleurs, Presses de la cité, 2011

Présentation

Résumé de l'éditeur :
Des azalées pour la passion, des roses rouges pour l'amour, du chèvrefeuille pour l'attachement... Ballottée depuis toujours de familles d'accueil en foyers, Victoria Jones est une écorchée vive que la vie n'a pas épargnée. Incapable d'exprimer ses sentiments à travers les mots, l'orpheline a appris à maîtriser le langage secret des fleurs, qui traduit parfaitement ses émotions extrêmes. A dix-huit ans, elle se retrouve à la rue et se réfugie dans un parc de San Francisco, ou elle se crée un véritable jardin secret à partir de boutures volées au gré de ses errances. Sa rencontre avec Renata, une fleuriste, lui fait prendre conscience de son formidable pouvoir : celui d'aider les autres à communiquer leurs sentiments les plus profonds à travers des bouquets savamment composés. Pour la première fois, Victoria se sent à sa place. Il ne lui reste plus qu'à s'ouvrir au monde. Et à régler quelques comptes avec son passé... (Presses de la Cité)

Résumé de Patricia :
Vous aimerez cette jeune fille rebelle et solitaire qui, à 18 ans, est livrée à elle-même après des années de placement sans succès, allant de famille d'accueil en maison d'enfants. Victoria a grandi comme une "mauvaise herbe", piquante comme une ortie, mais grâce à l'amour donné lors du placement de la dernière chance, elle va s'épanouir en son temps, et laisser germer ce qu'elle a de meilleur par le biais des fleurs dont elle connaît le langage secret. D'où lui vient cette science ? Vous le découvrirez au fil du récit qui alterne présent et passé. Le présent est une ouverture progressive à la vie, comme une fleur qui ouvre ses pétales. Le passé assombri par les rejets successifs est éclairé par une mère d'accueil exceptionnelle : en faisant partager son amour des fleurs, leur sens caché servant de communication, elle va donner une autre inclinaison à la vie de Victoria, comme un tuteur guidant une jeune plante vers la lumière.
Ce récit sensible, tout en finesse, poignant, attachant, nous tient en éveil en évoquant un drame mystérieux que l'on devine avant de le découvrir petit à petit au fil des pages.
Ce livre est passionnant parce que l'on suit l'évolution de l'amour sous toutes ses formes : amour filial, amitié désintéressée, amour de la vie malgré les épreuves, amour naissant, amour maternel. On assiste aussi à la naissance d'un amour fragile en retenant son souffle.
Vous partagerez avec Victoria le langage secret des fleurs dont elle se sert pour communiquer et exprimer ses sentiments enfouis au plus profond d'elle-même. Par ses bouquets, cette jeune fleuriste qui comprend l'essentiel des relations humaines d'une manière intuitive offre des messages et fait ainsi évoluer la vie de ceux qui les achètent ... l'essence des fleurs rejoint l'essence de la vie.
Un style poétique mais jamais mièvre, tonique, bien rythmé et soutenu. Une totale maîtrise. Une analyse très fine des sentiments et des réactions humaines.

Elles ont aimé !

• Les chapitres alternent le récit de Victoria à deux périodes clés de sa vie : 10 ans et à 18 ans. On sent bien qu’entre les deux, un événement dramatique a eu lieu, mais cela se dévoile petit à petit et les fils se nouent tranquillement. C’est un très beau roman, très fort. Mais sans jamais tomber dans le pathos, dans le larmoyant... Parmi les thèmes abordés, la relation mère-fille, très finement analysée et les parcours chaotiques suivis par certains enfants abandonnés. (http://lespassionsdelaura.over-blog.com/article-81529928.html)
  
• Un des plus beaux livres contemporains jamais lus. Le titre peut laisser penser qu'il s'agit d'une histoire sentimentale, sans vrais fonds, mais au fil des pages on découvre une histoire d'une beauté rare, simple et complexe à la fois. A travers le langage des fleurs, la lectrice parvient à traiter trois types d'amour, celui que l'on porte à une mère, celui que l'on porte à un enfant, celui que l'on porte à un conjoint. Il exprime douceur et force à la fois, en passant par la peur, la solitude, la confiance. Un livre qui m'a beaucoup surpris et beaucoup apporté. Je le conseille vivement. (Euphrosyne sur Amazone.fr)
  
• Un premier roman qui met en lumière une anti-héroïne qui touchera le lecteur en plein cœur. Attachant et réussi ! (Onirik)

Le plus ...

Le dictionnaire des fleurs de Victoria en fin d'ouvrage qui vous permettra de composer des bouquets chargés de sens, porteur de vie.

Quelles fleurs représenteraient le mieux Victoria ?

• L’œillet rouge, mon cœur se brise, qu'elle a utilisé tant de fois dans son enfance ?
  
  
  

• Le pavot écarlate pour sa totale extravagance ?
  
  
  

• Le chardon, misanthropie, pour sa solitude voulue ?
  
  

• ou plutôt le basilic, symbole de haine de l'humanité ? car selon la légende la plante poussait mieux si elle était injuriée en la cultivant...
  
  

• L'amarante queue-de-renard car elle est sans espoir mais pas désespérée ?
  
  
  
  

• ou pour finir, un bouquet magnifique de Cosmos, joie de vivre et en amour ?
  
  

Et maintenant, à vous de composer votre bouquet secret ...



Pour en savoir plus sur le langage des fleurs, consultez (entre autres) :

• Wikipédia
• Domastuces
• Guide-fleurs
  
  

L'auteur

Vanessa DIFFENBAUGH est née à San Francisco. Diplômée de l’Université de Stanford, elle a longtemps animé des ateliers d’écriture dans des quartiers défavorisés. Elle vit actuellement avec son mari et ses deux enfants près de Boston. Le Langage secret des fleurs, son premier roman, est en cours de traduction dans vingt-sept pays. Elle s’est inspirée pour l’écrire de son expérience de mère d’accueil.

Est-ce possible qu'il s'agisse là d'un premier roman ? Mais oui, c'est bien cela. Vanessa Diffenbaugh, d'une main de maître, nous conte l'histoire bouleversante de Victoria Jones, une héroïne rebelle et touchante, une fille pas comme les autres, que vous n'êtes pas prêts d'oublier... Tatiana de Rosnay

Rencontre avec Vanessa Diffenbaugh - Actualitté - extraits :

Je suis mère de deux enfants biologiques et j’ai été mère d’accueil pour plusieurs autres. J’attache donc beaucoup d’importance à ces thèmes. Lorsque j’étais en congé parental, j’ai pensé que c’était le bon moment pour écrire un livre sur le sujet. Je voulais en parler, à cause de mon expérience personnelle de mère d’accueil mais aussi pour inciter les gens à se pencher sur la question.
j’ai choisi ce langage pour que Victoria puisse s’exprimer, mais je ne souhaitais pas à l’origine faire un livre sur le langage des fleurs, d’ailleurs je n’ai jamais fait d’études de botanique. Le thème s’est imposé parce qu’il servait mon intrigue.
- Vous-même, croyez-vous au pouvoir des fleurs ?
- J’y crois comme Victoria y croit dans le roman. C'est-à-dire que je ne crois pas que les fleurs aient des sortes de pouvoirs magiques mais plutôt un pouvoir psychologique. C’est une histoire de confiance, à partir du moment où les gens y croient, ils voient les effets attendus se produire. Toutefois, j’ai découvert en faisant mes recherches qu’il y avait des études très sérieuses à Harvard sur l’effet chimique des fleurs sur la psyché humaine... Le plus important pour moi, c’était d’écrire une histoire sur les relations humaines que chacun pourrait s’approprier et interpréter différemment. D’ailleurs, le livre ne s’adresse pas à une catégorie de personnes précise et il plaît autant aux ados qu’aux grand-mères.