Résumé de l'éditeur :
La basilique de Vézelay : une des plus anciennes églises dédiées à Marie-Madeleine, la pécheresse des Évangiles. Dans ce haut lieu de la chrétienté, Johanna, archéologue médiéviste, tente d’établir la vérité sur les origines controversées du culte de la sainte.
Mais la sérénité de la jeune femme est rapidement troublée par une série de meurtres sur le chantier d’un de ses collègues à Pompéi et l’étrange maladie de sa petite fille, qui semble inexplicablement liée à ces crimes. Prête à tout pour la sauver, Johanna se lance alors dans une enquête périlleuse, dont la clé pourrait bien être l’un des plus grands secrets de l’humanité : la mystérieuse phrase tracée par Jésus sur le sable aux pieds de la femme adultère, la seule qu’il ait jamais écrite.
Dans la lignée de leur précédent succès, La Promesse de l’ange (2006) où Johanna devait dénouer meurtres inexpliqués, amours périlleuses, secrets millénaires sur le Mont Saint Michel, Violette Cabesos et Frédéric Lenoir nous entraînent dans un formidable thriller historique et métaphysique, éblouissant d’érudition, un jeu de piste archéologique où premiers temps de la chrétienté, Moyen-âge et temps présents se retrouvent confrontés à l’énigme de la parole divine.

Les auteurs :

  • Frédéric Lenoir, né le 3 juin 1962 , est philosophe et écrivain, sociologue et docteur de l'école des hautes études en sciences sociales. Auteur d'une vingtaine d'ouvrages, il a notamment co-dirigé L' Encyclopédie des religions, Le Livre des sagesses et L' Encyclopédie des savoirs et des croyances sur la mort et l'immortalité. Il dirige la rédaction du magazine Le Monde des religions, produit et anime l'émission Les racines du ciel sur France culture. Ses livres sont des best seller traduits dans une vingtaine de langues. (Evene)
  • Violette Cabesos, passionnée de littérature, de chant et d'histoire, vit et travaille à Paris.


Le choix des libraires :

Selon les évangiles apocryphes, Marie de Béthanie (Marie-Madeleine) aurait eu en sa possession les seuls mots jamais écrits par le Christ, tracés sur le sable devant la femme adultère, qui les aurait retranscrits avant de mourir. Cette «parole perdue» sert de fil conducteur à ce gros roman, qui se déroule, en alternance, sur 3 périodes : La Rome de Néron, où une petite orpheline chrétienne recueille les précieuse paroles qu'elle mémorise sans les comprendre (c'est de l'araméen). Le Vézelay du XIe siècle, où un moine (autrefois bâtisseur de cathédrales) retrouve caché dans une statuette le testament de Marie de Béthanie. De nos jours à Vézelay et Pompéi, sur des chantiers d'archéologie.
Alors que Johanna (l'héroïne de La Promesse des anges) recherche dans les fondations de Vézelay les traces de la Madeleine, une série de meurtres éclate sur le chantier de son ami Tom à Pompéi. Au cours d'un week-end en Bourgogne, Tom offre à la fille de Johanna un denier d'argent qui semble être le déclencheur de terribles cauchemars, où l'enfant se retrouve dans la peau de la jeune chrétienne durant l'éruption du Vésuve...
Un formidable roman construit comme un puzzle dont les pièces s'imbriquent à la perfection, qui séduira autant les amateurs d'Histoire (documentation parfaite), que les passionnés d'histoire des religions et de thrillers métaphysiques.

Extraits en ligne ici

Présentation de Maryse :

Construction du roman : trois récits apparemment indépendants par leur époque, les personnages et le cadre, vont s'imbriquer pour éclairer le dénouement. Chaque chapitre traite d'une époque où "la parole du Christ" est maintenue secrète car sacrée.

Sur cette fresque historique très bien documentée (Antiquité, moyen-Age), sérieuse et érudite, se greffe un roman policier un peu "farfelu" :

  • des disparitions mystérieuses (James, Béata)
  • c'est un chat qui, renversant la statuette du Moyen-Age, va permettre de retrouver un parchemin
  • Romane, la fille de Johanna, entre dans un état d'hypnose et, telle un médium, oriente Johanna vers Pompéi
  • l'assassin ne sera démasqué qu'à la fin car il a entretenu le suspens en raison de son côté sympathique
  • Johanna est sauvée in extremis, par un homme surgi du passé tel un Deus ex machina. Une fin originale, inattendue, fantaisiste...


Une grande érudition soutient l'intrigue : le roman est émaillé de nombreux entretiens avec un antiquaire qui nous révèle la vie à Pompéi au Ier siècle et avec une médiéviste qui travaille sur le site de Vézelay et à l'abbaye de Cluny. Les techniques de l'archéologie nous sont expliquées. Par le biais de Livia, née dans une famille de patricien mais devenue esclave, nous vivons à Rome sous le règne de Néron, le martyre des chrétiens, l'éruption du Vésuve en mars 79 après JC, dont les auteurs nous font une description détaillée, et même insoutenable. Nous découvrons la vie monastique au XIIème siècle en Bourgogne et le culte des reliques, vraies ou fausses.

Des personnages attachants :

  • Livia, petite patricienne orpheline devenue muette après la mort de sa famille, vendue comme esclave lutte pour garder sa foi en secret et surtout les mots écrits sur le sable par le Christ devant Marie-Madeleine
  • Javolenus, le maître romain généreux, post-esclavagiste avant l'heure
  • Les moines Geoffroi, et Roman vivent dans le monde fermé des cloîtres mais pas pour les mêmes raisons. Pour la prospérité de leur ordre, ils sont prêt à inventer une relique de Marie-Madeleine. En fin de compte, il auront un rôle à jouer dans la préservation de la parole perdue du Christ
  • Johanna, archéologue médiéviste, veut comprendre la raison des meurtres des archéologues qui travaillent sur Pompéi. elle sent qu'il y a un lien caché entre les lieux et les époques
  • Tom, ami archéologue passionné de fouilles aura bien des choses à nous révéler ...


Une philosophie ancienne, finalement très proche de nous :
La philosophie stoïcienne développée à Rome est aussi tragique que la période traversée. L'accent est mis sur la naïveté du christianisme populaire et la réflexion du philosophe. Bien que proches par leur éthique, ils n'arrivent pas à se retrouver. L'union des corps et de la croyance viendra au moment de la mort due à la catastrophe. Paradoxe .. Javolenus a une réflexion plus profonde et plus proche de nous que celle de Livia, bien que notre culture soit judéo-chrétienne...