Les origines de la fête de Noël

Stalactites_Tropical11Les historiens s'accordent à reconnaître que, bien avant l'époque romaine, on fêtait en Europe la renaissance tant attendue de la nature et l'espérance de vie nouvelle. Les religions antérieures au Christianisme donnaient l'occasion de fêter le solstice d'hiver avec pour but de redonner courage et espoir au peuple effrayé par les sols gelés, l'absence de vie et l'obscurité. Les saturnales romaines se déroulaient du 17 au 24 décembre. Au VIe siècle, le pape Grégoire envoya Augustin sur les îles britanniques pour évangéliser la population anglo-saxonne. Il donna l'ordre aux moines d'intégrer les cérémonies chrétiennes dans la tradition des païens afin que les mutations ne les effraient pas trop. (pour en savoir plus cliquez ici)

La date
Noël est associée à la naissance de Jésus, mais la date exacte de cette naissance n'a jamais été établie avec exactitude.

  • Les bergers étant présents, cela semble indiquer pour certains que cette naissance aurait eu lieu en automne, avant que l'on rentre les troupeaux en bergerie en prévision des grands froids.
  • Jusqu'au IV ème siècle a naissance du Christ fut célébrée le 6 janvier en Europe, jusqu'au VI ème siècle pour les chrétiens de Jérusalem et certaines Églises orientales ont continué à adopter cette date jusqu'au XVI ème siècle.
  • L’Église orthodoxe continue de fêter Noël le 7 janvier.
  • En 354, le pape Libère déplaça ce jour au 25 décembre. Cela permettait de récupérer une fête païenne liée au culte solaire du Mithras, donnée ce même jour

Deux siècles et demi sont passés avant que quelqu'un ne décide qu'il fallait en finir avec les fêtes païennes qui avaient lieu au solstice d'hiver, la date où le Soleil est le plus éloigné de la Terre. Les apôtres et les successeurs des apôtres trop occupés à divulguer le message de Jésus, ne se sont jamais inquiétés du natalis invict Solis, la fête du lever du soleil dans le mithraïsme qui se tenait le 25 décembre. Jusqu'au jour où un évêque décida que ces fêtes du solstice étaient une menace pour la foi, et voilà ! Aujourd'hui, nous avons messes crèches, cadeaux, sermons, bébés en plastique dans des mangeoires en bois, et la conviction, l'absolue et totale conviction que le Christ est né ce jour-là !

Et le sapin ?

Saint Boniface décida de "christianiser" un rituel en l'honneur du dieu Odin enfant : une fois par an les tribus germaniques déposaient des présents autour d'un chêne, pour que les enfants les découvrent. Ils pensaient ainsi faire plaisir à la divinité païenne.

Paulo Coelho, Le Zahir, Flammarion, 2005, page 59

Le sapin
La tradition de l'arbre de Noël est relativement récente mais, tout comme les guirlandes de houx et de lierre, remonterait en fait à des célébrations païennes pour fêter la persistance de la vie malgré la froidure de l'hiver. Le gui trouverait son origine dans les pratiques druidiques. (Kare Farrington, Histoires des religions, ed. Gautama, 1999).

  • Les Celtes considéraient le 24 décembre, comme le jour de la renaissance du Soleil. Ils avaient coutume d'associer un arbre à chaque mois lunaire, ils avaient dédié l'épicéa, qui était l'arbre de l'enfantement, à ce jour-là.
  • Au XIe siècle, les fidèles avaient coutume de présenter des scènes appelées Mystères, dont celle du Paradis. L'arbre du Paradis était souvent symbolisé par un sapin garni de pommes rouges. Au XIIe siècle la tradition du sapin apparaît en Europe, en Alsace. Sapin_de_Noël
  • C'est en 1521 que le sapin ou arbre de Noël ou encore arbre du Christ a été mentionné pour la première fois en Alsace. Il existe également des documents attestant d'une fête le 24 décembre. On parle alors de décorer les maisons avec des branches coupées 3 jours avant Noël. En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d'Adam et Eve et la connaissance du bien et du mal. La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d'Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie.

Les premiers sapins de Noël étaient décorés de fleurs découpées en papier (évoquant le Paradis), d'objets en paille tressée (symbole de fécondité et prospérité), de vraies pommes rouges, et de sucreries. Ils étaient illuminés de 12 bougies représentant les 12 mois de l'année. Ceux qui ne pouvaient pas acheter de bougies remplissaient une coquille de noix (symbole de fécondité) d'huile et y fixaient une mèche pour en faire une petite lanterne. Depuis les boules multicolores ont remplacé les pommes, et les guirlandes lumineuses éclairent le sapin à la place de bougies. Les cadeaux de plus de plus gros ne s'accrochent plus comme on le faisait pour les sucreries et sont déposées au pied du sapin.

  • Au XVII et XVIIIe siècle on commence à voir des premiers sapins illuminés. C'est en 1738 que Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, roi de France, aurait installé un sapin de noël dans le château de Versailles.
  • C'est au XIXe siècle que le sapin de Noël prit sa place dans de nombreux foyers. En 1837, la duchesse d'Orléans Hélène de Mecklembourg, d'origine Allemande, fit décorer un sapin aux Tuileries. Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays grâce aux immigrés d'Alsace-Lorraine qui firent largement connaître la tradition de l' arbre de Noël aux Français. C'est à cette période que le pays entier adopta cette tradition.Sapin_Noël_http://www.clipart-fr.com/data/gif/noel/gif_anime_noel_179.gif


Sources :

  • Joyeux-noel.com
  • Noel-vert.com
  • Nadine Crétin, Le livre de Noël : fêtes et traditions de l'avent à la chandeleur, Flammarion, 1997
  • Nadine Crétin, Fêtes et traditions occidentales, Que Sais-je ?, PUF 1999.
  • Paulo Coelho, Le Zahir, Flammarion, 2005, page 59



L'échange de cadeaux

  • Cadeaux_http://www.qctop.com/articles/cadeaux-fetes.htmAu XVIIIe et XIXe siècle, la tradition qui consiste à échanger des cadeaux à Noël ou des étrennes au jour de l'An commença à se répandre. Les cadeaux de Noël sont sans doute une représentation symbolique des présents que les Roi Mages apportèrent à Jésus.
  • Déjà au temps du règne de César, les fonctionnaires se faisaient offrir des cadeaux par les populations au début de chaque année et même les esclaves recevaient des cadeaux de leurs maîtres. Avant Jésus Christ, chaque foyer offrait des sacrifices aux dieux pour la fête du solstice d'hiver, afin que ceux-ci protègent la maison des mauvais esprits et qu'ils veillent sur la fertilité des champs.
  • Autrefois, on offrait aux petits une simple orange, fruit de luxe à l'époque. Les enfants faisaient le tour des maisons du village en offrant leurs chants et leurs vœux. En récompense, on leur offrait des fruits secs ou des petites pièces. C'est de cette ancienne coutume que sont nées les étrennes. Avec l'élévation progressive du niveau de vie, l'habitude d'offrir des cadeaux, réservée à l'origine aux classes aisées, s'est étendue à tous : l'échange de cadeaux et devenu synonyme de Noël. Certaines familles gardent la coutume d'offrir quelque chose de neuf (un vêtement par exemple) le premier de l'an comme étrennes.

Autres coutumes ...

  • La crèche : en 1223, St François d'assise plaça l'enfant Jésus dans la crèche (une mangeoire d'étable) en guise de berceau ; cela fut reprit d'année en année et devint une tradition.
  • La bûche de Noël (de préférence d'un arbre fruitier) mise pendant la veillée devait brûler longtemps et sans s'éteindre.plus le ois craquait, plus il faisait d'étincelles, plus cela éloignai les "mauvais esprits". La bénédiction de la bûche avec les cérémonies traditionnelles dont elle se parait n'était que la bénédiction du feu, au moment où les rigueurs de la saison le rendent plus utile que jamais. Maintenant que les cheminées se font rares en ville, la bûche de Noël est glacée et se déguste à la petite cuillère. C'est un pâtissier de Paris qui l'a créée en 1875.
  • Le réveillon : Avant ou après la messe de minuit, le repas de Noël ou réveillon (nommé ainsi depuis le XVIII ème siècle) est l'occasion de se retrouver en famille en respectant certaines traditions. En Alsace, le réveillon devait compter trois éléments : l'eau (huître, carpe), l'air (dinde, oie) terre (porc). En Provence, il doit être dressé sur la table 13 desserts, tradition ancienne pour ce qui est des desserts et assez jeune en ce qui concerne le chiffre treize.(pour avoir la liste des ingrédients, et quelques variantes, cliquer ici)
  • Si les lentilles ou le blé mis à germer dans des coupelles, le 4 décembre, ont bien poussé pour le 25 décembre, prospérité assurée pour l'année !


Le Père Noël

Populaire à partir du 19e siècle, le Père Noël est un dérivé de Saint Nicolas, de Julenisse (un lutin nordique), de Gargan (dieu Celte) et d’Odin (dieu Viking). Tous ces personnages très appréciés avaient la particularité de distribuer des cadeaux au cœur de l’hiver. Si le Père Noël est connu pour porter un vêtement rouge bordé de fourrure et une barbe blanche, c’est à cause de ces personnages.

Biographie : Santa-Clauss_Thomas-NAST_1863

  • Naissance : Le père Noël est bien plus jeune qu'il ne parait : il est né aux Etat-Unis aux XX ème siècle. En 1863, le dessinateur Thomas NAST présenta dans le journal New-Yorkais « Harper's Illustrated weekly » un Santa Claus assis sur un traîneau tiré par des rennes, distribuant des cadeaux aux soldats. Par la suite il le dessinera habillé d'un costume garni de fourrure blanche et portant un large ceinturon de cuir, ventru et jovial, à la barbe blanche. Ci-dessous, dessin datant de 1881. (Wikipedia)Santa-Clauss_Thomas-Nast_1881
  • Un costume rouge et blanc :Pere-Noel_Coca-Cola_1931 En 1931, Haddon SUNDBLOM dessina ce vieux bonhomme (dont la renommée grandissait là-bas) en train de boire du Coca Cola pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets et l'habilla aux couleurs de la célèbre bouteille de Coca Cola : rouge et blanc. Ce nouveau look et la renommée que lui valut la publicité, firent de ce personnage le Père Noël. (Noel-Vert.com)


Les rennes :

  • Clement Clarke MOORE écrivit en 1821 un conte de Noël pour ses enfants intitulé « The night before Christmas » (La nuit d'avant Noël ) dans lequel le Père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes. Puis il rédigea un texte intitulé « A Visit From St Nicholas » (la visite de St Nicolas) qui parut dans le journal « Sentinel » de New York le 23 décembre 1823. Ce texte parlait de lutins qui distribuaient des cadeaux aux enfants par la cheminée et se déplaçaient dans une carriole tirée par 8 rennes (répondant aux noms de Blitzen, Dasher, Dancer, Comet, Cupid, Donder, Prancer et Vixen). Un neuvième renne fut rajouté en 1939 : Rudolf, qui fut chargé d'éclairer le chemin du père Noël grâce à son « nez rouge lumineux ». Le récit fut traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.o


  • Les-Rennes-de-Noël-Dedieu Un album jeunesse Les rennes de Noël (Dedieu, ed. Didier jeunesse, 2005) explique (avec humour) pourquoi les rennes du Père Noël volent ... C’est l’angoisse en Laponie, pays du Père Noël. Ses rennes viennent de découvrir le contenu du colis qui lui était destiné : un scooter des neiges. Pour les assistants dévoués du plus célèbre barbu de la planète, cela ne présage rien de bon mais plutôt le chômage à l’horizon. La crise est pour tout le monde y compris pour le père noël qui trouve une meilleure façon de distribuer les cadeaux. Alors comment les rennes vont-ils gérer leur premier conflit social pour retrouver la confiance du père noël ? Après une assemblée générale, nos compères décident de surpasser le véhicule de malheur. Une seule solution : il leur faut réussir à voler. Autrement dit, c’est pas gagné ! Un conte de Noël aussi moderne que loufoque aux illustrations désopilantes qui rendent les rennes impayables. Un album pour attendre le Père Noël en riant aux éclats.''

  • Les rennes volent, mais pas qu'eux ....Pere-Noel_accidant_traineau


Les ancêtres du Père Noël

  • Julenisse_Lutin-de-Noël_NorvegeEn Norvège, le Julenisse (bien plus ancien que le père Noël) est un lutin de Noël. Un nisse ou tomte est une petite créature légendaire du folklore scandinave, comparable au lutin français. Celui-ci s'occupe des enfants et de la maison du fermier, et les protège contre la mauvaise fortune, en particulier la nuit, pendant que les occupants sont endormis. Le nisse est souvent représenté comme un petit homme âgé, dont la taille varie de quelques dizaines de centimètres à la moitié de la taille d'un homme adulte. Il porte souvent une grosse barbe, et est vêtu avec une tenue de travail de paysan.
  • Saint Nicolas : a été évêque à Myra en Turquie au IV ème siècle. Ayant entendu parler d'enfants affamés dans une ville lointain, il s'embarqua sur un bateau rempli de victuailles qu'il déposa devant chaque maison. Mais il peut être suivi par Le père fouettard (ou le Croquemitaine), un méchant bonhomme vêtu de noir ou de brun, armé d'un fouet, qui punit les désobéissants ou les paresseux.Saint_Nicolas_Père_Fouettard_Wikimedia Peu à peu ces deux personnages vont se fondre en un seul. Saint Nicolas, saint patron et protecteur des petits enfants et de la Lorraine est fêté le 6 décembre, surtout dans l'est de la France et dans le nord ainsi que dans de nombreux pays d'Europe. Depuis le XIIe siècle, on raconte que Saint Nicolas, déguisé, va de maison en maison dans la nuit du 5 au 6 décembre pour demander aux enfants s'ils ont été obéissants. La Saint Nicolas est l'occasion pour les enfants de recevoir des cadeaux trois semaines avant que le Père Noël ne passe dans les cheminées. La veille de la Saint Nicolas, les petits enfants placent leurs souliers devant la cheminée avant d'aller se coucher. Il dépose à côté de leurs chaussures, une carotte et des sucres pour la mule du Saint Nicolas et un verre de vin pour réchauffer le grand Saint. Les enfants sages reçoivent des cadeaux, des friandises et les méchants reçoivent une trique donnée par le compagnon de Saint Nicolas, le Père Fouettard. La Légende de Saint Nicolas veut que le saint ait ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander l'hospitalité à un boucher. Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, Saint Nicolas passant par là demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de sept ans. Terrorisé le boucher prit la fuite et Saint Nicolas fit revenir les enfants à la vie. Cette légende est à l'origine d'une célèbre chansonnette : "Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs..."


Noël, une fête de lumière

Douze jours avant Noël c'est la sainte Lucie (du latin "lux" qui signifie lumière). Nous pouvons allumer nos bougies le 13 décembre. Les douze jours suivants confirment la fin de la décroissance du soleil. Le 25 décembre, c'est le solstice d'hiver où l'on atteint le point le plus bas du jour, à partir duquel la remontée du soleil s'enclenche. On compte alors 12 autres jours et c'est l'Epiphanie, dernière des fêtes de fin d'année : nous avons alors la certitude que les jours ont bien commencé à gagner sur la nuit.
La lumière est associée à la vie et à la foi. La basilique de Vézelay s'éclaire en neuf points aux jours de solstice, d'hiver et d'été, à midi plein... En hiver, les neuf taches de lumière se posent, à midi solaire, sur le pied des chapiteaux du mur Nord de la nef. (cliquez ici)

Autres fêtes célébrées en hiver ...

Le 4 décembre, c'est la Sainte Barbe (ou sainte Barbara en grec et en latin).

  • La légende :Sainte_Barbe_4décembre_Aramagnac-commons_Wikipedia Le récit le plus répandu conte, qu’au III ème siècle, Barbara, fille de Dioscore, roi de Nicodémie, refusa le mariage avec le Prince perse Rifflemont. Son père l'enferma dans une tour à deux fenêtres mais, durant l’absence de son père, un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s’introduisit dans la tour et la baptisa. La princesse prisonnière fit ouvrir une troisième fenêtre en signe de sa conversion (3 est le symbole de la Trinité). Furieux, le père mit le feu à la tour. Barbe réussit à s’enfuir, mais un berger découvrit sa cachette et avertit son père (...) qui la livra au prévôt romain Marciamus. Elle fut torturée puis rendue à son père, qui, devant son nouveau refus de sacrifier son Dieu aux idoles, lui trancha la tête. A ce moment, un éclair foudroya Dioscore et son âme fut aussitôt emportée aux enfers. Quand les chrétiens vinrent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant pas utiliser son prénom perse et ne pouvant pas se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, ils ne purent en parler que comme « la jeune femme barbare », d'où le nom de sainte Barbara qui lui fut donné. (Wikipédia)

Diverses coutumes sont liées à ce jour :

  • Le 4 décembre, au Liban, on commémore la fuite de Barbara de la tour où elle fut emprisonnée. D'après la légende, sa fuite n’aurait été guère réussie sans l’aide de ses amies qui lui donnèrent l’idée de se déguiser. D'où la tradition libanaise qui veut que la veille de la fête de la Sainte-Barbe les enfants se déguisent et vont frapper aux portes du voisinage en sollicitant des friandises ou de l'argent, non sans leur avoir au préalable chanté une chanson à la gloire de Barbara. Cet aspect folklorique de la fête rappelle, dans sa forme, celle du Mardi gras en France ou aussi la célèbre fête de la Halloween dans les pays anglophones. La légende veut aussi que durant sa fuite, Barbara se soit cachée dans un champ de blé et qu'elle se soit nourrie de cette céréale. Ainsi, en mémoire de Sainte-Barbe, la coutume libanaise veut que l'on prépare, dès le 3 décembre, une bouillie de grains de blé sucrée, parfumée à l'anis et garnie d'une multitude de graines de fruits secs (amande, pistache, pignon, noix...). Il est aussi fréquent que l'on fasse pousser, symboliquement, des germes de blé dans les foyers en cette saison.
  • ble_Provence_4décembreLe 4 décembre, en Provence, chacun doit semer du blé ou des lentilles sur du coton imbibé d’eau dans trois coupelles que l'on pose sur la table le soir de Noël. Si les grains de blé de la sainte Barbe (ou les lentilles) ont germé à Noël, les récoltes seront abondantes : c'est signe d’abondance et de prospérité. Le blé constituant jadis la base de notre nourriture, ces coupelles symbolisaient la prospérité par l'obtention d'une bonne moisson. La tradition voulait aussi que ce blé soit ensuite planté dans le champ pour s'assurer de récoltes fructueuses. Dans le Var, on conservait également un peu de blé séché de la sainte Barbe, pour jeter quelques pincées dans la cheminée les jours d'orage en évoquant cette patronne en protection de la foudre.
  • Le 4 décembre, en Alsace, on coupait des branches d’arbres fruitiers (en particulier le cerisier) qui étaient placées dans un vase rempli d’eau. À partir de là il fallait quotidiennement couper un petit bout du pied de la tige et renouveler l’eau. Si on observe bien ces recommandations, les branches fleurissent vers Noël et une belle floraison est signe d’abondance.


SteLucie_13décembreLe 13 décembre est la Sainte Lucie, fête des lumières. Elle marque, avec l'Avent, le début de la saison de Noël. Traditionnellement une fête importante dans toute la Chrétienté occidentale, elle est aujourd'hui célébrée en Scandinavie et en Europe méridionale, particulièrement en Suède, au Danemark, en Norvège, en Finlande, en Italie, en Islande. Avant la réforme du calendrier grégorien, au XVIe siècle, la fête tombait le jour du solstice d'hiver dans l'hémisphère nord. Lucie est un prénom venant du latin lux, lucis, désignant la lumière, et la lumière est à l'honneur lors de ces célébrations. Le 13 décembre, une fille, élue « Lucia », marche devant une procession de femmes ; elles sont toutes parées de blanc avec ceinture de tissu rouge, la Lucia avec une couronne de bougies et les autres une bougie à la main ; les diverses versions scandinaves parlent de la lumière avec qui Lucia vainc le noir. La légende : Sainte Lucie est née au 3ème siècle à Syracuse, en Sicile au sein d’une famille aisée.Convertie au christianisme, elle aurait eu l’habitude d’apporter à manger aux chrétiens qui se cachaient dans des endroits obscurs afin d’échapper aux persécutions. Afin de garder les mains libres pour transporter les victuailles, elle se mettait une couronne garnie de bougies sur la tête. Un jeune païen la demanda en mariage. Devant son refus, il la dénonça aux Romains. Le 13 décembre 304, elle fut condamnée à mourir brûlée vive mais le feu ne la toucha pas. On la transperça alors d’un coup d’épée. Si sainte Lucie (Santa Lucia) est souvent priée en Italie, la tradition de lui consacrer toute une journée ne se retrouve que dans les pays scandinaves, et plus particulièrement en Suède. (pour en savoir plus cliquez ici)

Le temps de l'avent couronne_Aventest une préparation à Noël instituée au VI ème siècle. Il commence au quatrième dimanche avant Noël. D'où l'origine des couronnes à poser sur la table et comportant 4 bougies : une à allumer la première semaine, puis deux la deuxième semaine, puis trois et quatre la semaine de Noël.

Le 28 décembre, la fête des Saints Innocents, commémore le massacre de tous les enfants mâles de Bethléem ordonné par Hérode, le roi de l'époque de la naissance du Christ, parce qu'une prophétie annonçait la naissance d'un nouveau roi.

Le 31 décembre, le Père gel distribue les cadeaux aux enfants Russes : le Père Gel descend dans les cheminées pour apporter des cadeaux aux enfants sages. Il est habillé d’un grand manteau rouge orné de fourrure blanche; plutôt âgé, il a l’air d’un grand-père avec sa grande barbe blanche. Il est aidé par Babouchka, une petite grand-mère que les rois mages avaient invité à se joindre à eux pour suivre l’étoile jusqu’à Bethléem où devait naître l’enfant roi. Comme elle était bien vieille, elle refusa, mais prise de remords, elle remplit un panier de jouets et partit sur leurs traces pour les rattraper. En vain. Depuis, chaque année, elle dépose des jouets dans les maisons de Russie pour fêter la naissance du petit Jésus. Une autre légende dit que le Père Gel est en fait accompagné de sa petite fille, Snegourochka (petite fille des neiges). Habillée d’une robe blanche ou bleue ornée de paillettes, elle porte sur la tête un magnifique "kokochnik", un diadème orné de pierres.

Le cycle des fêtes de Noël s'achève avec l’Épiphanie, le 6 janvier, qui commémore l'adoration des Rois Mages à Jésus dans la crèche, le baptême du Christ par Jean-le-Baptiste et le premier miracle du Christ aux noces de Cana. en souvenir des rois mages, il nous reste la coutume de tirer les rois en mangeant une galette ou un "royaume" (brioche aux fruits confits) : le trésor est une fève cachée dans le gâteau (celui qui la trouve dans sa part, achete une autre galette) ; mais l'origine de cette galette garnie d'un objet plus ou moins précieux aurait une autre origine et remonterait aux temps des Gaulois... mais ça, c'est une autre histoire que je vous conterais si vous m'offrez la galette ...

Quelques contes de Noël

Cliquer sur le texte surligné en rose pour ouvrir la page qui contient le texte du conte.

  • Les araignées de Noël conté par Joris et Patricia une autre variante en ligne ici
  • Petit Noël , Philippe Dorin, in : Le jour de la fabrication des yeux, CCL Editions, Grenoble, cité in : 1000 ans de contes n° 1, Milan 1990.Version de Gérard Leser. En ligne ici.
  • Les sapins du roi conté par Joris. Henriette Robitaillie, Les sapins du roi, Gautier-Languereau, 1989. Une fable pittoresque qui illustre les malheurs des perpétuels insatisfaits.
  • Le sapin, conte de Noël de Hans Christian Adersen, en ligne ici. Un sapin toujours insatisfait croit trouver enfin sa place dans le salon, tout décoré le soir de Noël. Mais après la fête il est oublié au grenier où il racontera des histoires aux petites souris mais il finira brûlé en regrettant de n'avoir pas su se réjouir des bons moments de sa vie qu'il n'a jamais vu, souhaitant toujours autre chose ...
  • Un sapin accueillant d'après Miss Sarah Cone Bryant : Contes du petit sapin (14 contes), Nathan, 1992, 223 p. ISBN 2-09-222206-6. Cliquez ici
  • Le Festin de Noël de Nathalie Dargent et Magali Le Huche, P' !@#$%^&* Glénat, 2008 : C'est l'histoire d'un renard affamé et d'une dinde rusée qui refuse obstinément de servir de pâtée. Un conte de Noël plein d'humour et de fantaisie !
  • Le partage de l'oie conté par Joris : Petit Jean et l'oie de Noël in : Mille ans de contes, tome 1, Milan, 1990, p 377. Adapté d'un conte de Léon Tolstoï "Comment le Moujik partagea l'oie" en ligne ici
  • La Dinde Farcie librement interprété d'après une histoire d'après La dinde de Noël de Elodie Agin, une des "Petites histoires du Père Castor pour Noël", Flammarion, 80 pages et CD. Conte facétieusement moderne à découvrir dans l'article Contes en Pays Narbonnais : le 8 décembre 2012 : Monsieur Gronchon porte bien son nom : il déteste Noël et son réveillon ! Pourtant, la dinde égarée dans son jardin pourrait finir dans son assiette, mais ...
  • Le chat de Bethléem Michaël Foreman, Kaléidoscope, 2000. Un bel album où un chat constamment dérangé par un couple d'inconnu qui vient dormir dans "son" étable, vous raconte tout ce qu'il a vu.
  • Le petit âne à lire sur le blog de Kasimir
  • Les lutins , Frères Grimm, en ligne ici, vont aider un pauvre cordonnier puis disparaîtront.
  • Krakonoche et la marchande de tissus, conte russe en ligne ici. Depuis la nuit des temps, et aujourd'hui encore, le mystérieux Krakonoche règne sur les Monts des Géants. C'est un vieux magicien très grand et très puissant. Il porte une barbe blanche si longue qu'elle s'emmêle parfois à sa ceinture et un bâton si haut que viennent souvent s'y percher les oiseaux. Les gens de la région ne l'ont jamais vu mais ils disent qu'ils entendent parfois dehors ses genoux craquer: «Krak! Krak!». Autrefois, dans un chalet de ces montagnes, vivaient Milena et sa grand-mère. La vieille femme filait la laine de ses moutons et la petite fille en faisait des carrés de tissu coloré qu'elle allait vendre au marché, avant les fêtes de Noël, dans un village de la vallée... elles accueilleront ce voyageur qu'elle croient égaré et il transformera leur pauvre repas en festin il déposa sur un banc la branche de sapin qui se mit à grandir et à grandir encore, au point de devenir un arbre de Noël plein de petites pommes d'or et de jouets de toutes sortes ...
  • Michka de Marie Colmont - Fédor Rojankovsky (illus.), Flammarion, Les albums du Père Castor, 1993. Un ours en peluche, fatigué du mauvais caractère de sa maîtresse Elisabeth, une petite fille gâtée et capricieuse part dans la forêt pour goûter à la liberté et vivre comme tous les autres ours. Quand il rencontre le renne de Noël, il l'aide à faire sa distribution. Mais en arrivant à la dernière maison, ils n'ont plus rien à donner. Alors Michka redevient peluche pour le plaisir d'un enfant pauvre.
  • Les rennes de Noël (Dedieu, ed. Didier jeunesse, 2005) explique (avec humour) pourquoi les rennes du Père Noël volent ..


En conclusion ...noel_boules_LeChat_Geluck