Je plante donc je suis est un recueil de chroniques émaillées de réflexions, d'histoires et d'Histoire, de références à la mythologie et aux légendes qui touchent aux arbres, le tout entremêlé de botanique, d'aventures humaines (les découvertes) faunistiques (les insectes et les pollinisateurs amoureux des fleurs), mais aussi florales (comment font les fleurs pour nous séduire ?). Tous ces récits se rejoignent (comme un réseau des racines) pour nourrir notre esprit de leur sève, nous faire grandir en nous tirant vers le haut en nous donnant une vision différente du monde qui nous entoure (comme le feraient les branches d'un arbre cherchant la lumière). Et pour agrémenter le tout des dictons choisis distillent leur sagesse ancestrale comme le feraient la rosée sur ces plantes d'ici ou d'ailleurs. Ces chroniques sont trop courtes pour permettre de faire le tour d'un sujet. Elles se contentent d'ouvrir une page, d'entrebâiller une porte que le lecteur pourra franchir en poursuivant sa réflexion, en rassemblant ses connaissances en mémoire ou, cherchant à en savoir davantage, en se penchant de plus près sur les plantes qui ont éveillé sa curiosité. Autant de graines qui nous sont confiées et ne demandent qu'à germer ...

Alain Baraton travaille depuis plus de trente-cinq ans dans le domaine de Trianon et du parc de Versailles, dont il est devenu le jardinier en chef. Depuis 2004, tous les week-ends, il tient une chronique hebdomadaire de jardinage sur la Radio France Inter. Alain Baraton nous raconte la nature en praticien amoureux. Savez-vous que rhubarbe, oignons et cornichons nous viennent d'Asie ? Que tomates, citrouilles et haricots proviennent d'outre-Atlantique ? Que le radis est égyptien ? Qu'est-ce que l'arbre de la justice ? Histoire et conseils pratiques se succèdent dans cet ouvrage où les chroniques, choisies et rassemblées par thèmes s’achèvent chacune par une citation ou un proverbe, à la façon des almanachs du bon vieux temps.

On ne jette des pierres que sur l'arbre qui porte des fruits.


C'est une triste chose de songer que la nature parle, et que le genre humain n'écoute pas. (Victor Hugo)


Plus grand est l'arbre, plus grande est son ombre.


Un jardiner qui sabote une pelouse est un assassin en herbe (Raymond Devos).


La solidarité végétale existe ! (p 193)

  • L'ail libère des toxines qui sont stockées dans la terre et empêche aux plantes semées l'année suivante de prospérer. La pâquerette neutralise les toxines de l'ail et nettoie le terrain.
  • Pour protéger les pommes de terre des doryphore, plantez entre vos rangs de pommes de terre des pieds de ricin ou de datura : il n'y survivra pas.
  • Les œillets d'Inde produisent des odeurs qui font fuir quantité de petits insectes ...
  • Entrez au jardin comme en politique : mélangez des personnalités qui n'ont rien en commun et se détestent cordialement : Divisez pour mieux régner ! Cette tactique fonctionne aussi bien avec les hommes qu'avec les végétaux. En plaçant côte à côte des carottes et des poireaux, les plantes se protègent mutuellement car les insectes qui aiment les carottes détestent les insectes qui aiment les poireaux, et vice versa. Ainsi, pendant que la guerre fait rage entre bestioles, vos légumes croissent et embellissent.
  • Auto-défense et solidarité : l'acacia d'Afrique pratique l'auto-défense et entretient une armée de fourmis guerrières.


Prenons-en de la graine !!!