Un livre pour enfant + un iPhone = le PhoneBook

C’est une excellente idée devenue réalité grâce à MobileArt (Japon).. Dans ce gros livre pour enfants vient se glisser un iPhone. Au fil des pages, l’animation sur l’iPhone change et propose des activités en lien avec les personnages. C'est pour l'instant un prototype mais il devrait séduire petits et grands.


PhoneBook

Le livre papier nous offrait déjà texte, couleurs et images et nous amenait à rêver tout éveillé ... et maintenant on peut toucher, jouer, entendre le livre vous répondre par le bais de l'écran de l'iPhone.

Un livre interactif, mouvement de l'imaginaire, livre en devenir ? ou simple animation sur écran encartée dans un bon vieux livre ? Une innovation gaie et séduisante mais qui risque de brider la créativité de l'imaginaire des tout petits : au lieu de se fabriquer ses propres images en découvrant le plaisir de feuilleter un album, et pour les plus grands de lire, de découvrir et réinventer un décor à l'aventure déchiffrée, lue et recréée par son propre imaginaire, nous sommes de plus en plus incités à nous laisser envahir par les images et animations toutes faites ... Oui, mais cela peut aussi nous inciter à en créer de nouvelles ... Après tout le cinéma n'a pas tué l'imagination ni le rêve pour autant ... Éternel débat sur le choix des images, des films, des animations : sans oublier qu'une image frappe beaucoup plus fortement et longuement l'imaginaire (d'un enfant surtout) que des mots lus ou écrits.

Eduquer_ses_enfants_l'urgence_aujourd'huiCet avis fait écho aux critiques du pédiatre Aldo Naouri stigmatisant l'usage qui est fait de la télévision, principalement en raison de l'impact des images sur l'esprit des enfants. Aldo Naouri, Eduquer ses enfants, l'urgence d'aujourd'hui, Ed. Odile Jacob, Paris, 2008, pp 254-257.

La Télévision. C'est l'instrument au plus grand potentiel éducateur dont disposent nos sociétés. Mais il exploite si peu ce potentiel qu'il est devenu l'instrument le plus abrutissant et le plus pernicieux qui eût pu s'imaginer. Pourquoi lui conférer cette place et stigmatiser à ce point l'image qui en est fait ? Parce qu'à l'inverse de ce qui se passe pour d'autres médias, comme la radio ou la lecture qui nécessitent l'une comme l'autre un brin d'attention qui sollicite l'activité du sujet, la télévision peut envahir un sujet parfaitement passif et le coloniser à son insu par des images qu'elle imprime en lui, même sur un mode infraliminaire* (...) Je voudrais simplement insister sur un dernier point, celui de l'extréme toxicité des images dont la profusion nécessite de la part de l'enfant une dépense énergétique considérable destinée à les classer et à les archiver.

  • Un stimulus dit infraliminaire est d'une intensité trop faible pour entraîner une réaction consciente.


Dira-t-on bientôt la même chose des autres petits écrans ? Sans pour autant diaboliser l'usage du numérique venant augmenter un support papier, cela mérite cependant un peu de réflexion une fois dépassé le premier émerveillement devant ces belles images projetées comme par magie.

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le livre hypermédia sur l’iPhone

Et chez nous alors ?

La réalité augmentée pour l'iPhones'étudie aussi à ... Marseille !!!
Té ! Bonne mère !

Aujourd'hui, c'est la réalité augmenté qu'il faut défricher. C4M travaille avec le laboratoire d'imagerie numérique de Marseille sur la reconnaissance d'images en temps réel. Dans un musée votre appli reconnait le tableau et déclenche un commentaire audio, ou identifie un article dans votre magasin pour laisser votre client découvrir toute la gamme. L'iphone a été une révolution ergonomique. La simplification de nombreux usages par la combinaison de la camera, du GPS, de la boussole et du gyroscope fait de la réalité augmentée un investissement incontournable .