Je veille, tu veilles, il (elle) veille... de la veille documentaire à la veillée de contes ... - Tag - galetteLa veille documentaire n'est pas réservée aux insomniaques ! Il s'agit pour les documentalistes travaillant dans un Centre de Ressources de saisir et partager les nouvelles informations pratiques. Et pour éclairer la réflexion : quelques contes.2024-03-28T18:34:29+01:00Patricia GUSTINurn:md5:6861832ae2b6079117e23df141847c1bDotclearPains et Galettes du Nouvel-Anurn:md5:8eb32208d1ab3707c9a51245bad58ea42014-01-16T11:23:00+00:00patricia gustinFêtes traditionnelles & Coutumesgalette<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/Galette_royaume_wikipedia.jpg" alt="Galette_Rois_Royaume_Wikipedia" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Galette_Rois_Royaume_Wikipedia, janv. 2014" />Au début de l'année nouvelle, douze jours après Noël, il est de coutume de partager<strong> la galette des rois</strong> : la forme ronde et dorée du gâteau est sans doute une référence au culte solaire romain des Saturnales qui avait lieu à la fin du mois de décembre et se prolongeait par d'autres célébrations au commencement de janvier. <br />
<br />
<br /></p> <h4>Origines :</h4>
<p><strong>La date de l'Epiphanie et de la galette des rois</strong> <br />
L'Epiphanie est une fête célébrant la révélation de Jésus comme le Messie sauveur de l'humanité, attestée par la visite des rois mages porteurs de présents. Elle est traditionnellement fixée le 6 janvier, soit douze jours après la naissance de Jésus, et se fête le dimanche le plus proche, soit premier dimanche de janvier avec une galette des rois.<br />
<br /></p>
<p><strong>L'Epiphanie est le résultat d'une longue tradition résultant d'un mélange de traditions païennes et chrétiennes.</strong> <br /></p>
<ul>
<li><ins> La forme ronde et dorée</ins> du gâteau est sans doute une référence au culte solaire romain.<br /></li>
</ul>
<ul>
<li><ins>Les Saturnales</ins> étaient célébrées du 17 au 24 décembre, suivies par le culte de Mithra le 25 décembre et la fête des sigillaires :à la fin des Saturnales, les Romains avaient l'habitude d'offrir des cadeaux, en particulier aux enfants : anneaux, cachets, et menus objets. Cette fête des sigillaires donnait lieu à des festins pour lesquels les maisons étaient décorées de plantes vertes. Saturne, dieu associé à l'agriculture et aux semences, est "en sommeil" une grande partie de l'année, et se fête chez les Romains au cœur de l'hiver au moment où les jours sont les plus courts afin de se libérer de ces jours néfastes.<br /></li>
</ul>
<ul>
<li>Au cours du banquet, les <strong>Romains</strong> utilisaient <ins>la fève</ins> d’un gâteau comme « bulletin de vote » <ins>pour désigner un « roi d’un jour »</ins>. A l'époque, on utilisait des fèves noires ou blanches, une légumineuse ayant une signification particulière de par sa forme embryonnaire : elle symbolisait les secrets de la vie.</li>
<li>- dans la famille c'est un esclave qui peut prendre la place du maître ;</li>
<li>– les soldats tirent au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devient « roi » le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence est exécutée ;</li>
<li>– parmi les jeunes soldats, un roi est élu et peut commander tout ce qui lui plaît ; <br /></li>
</ul>
<ul>
<li><ins>Les Saturnales étaient en effet une fête d’inversion des rôles afin de déjouer les jours néfastes de Saturne</ins>. On en retrouve la trace non seulement dans le rituel de la galette des Rois, mais aussi dans la fête des Fous médiévale et des « rois et reines » des carnavals actuels.<br /></li>
</ul>
<ul>
<li>Pour assurer une distribution aléatoire des parts de galette, il était de coutume que <ins>le plus jeune, censé être le plus innocent, se place sous la table</ins> et nomme le bénéficiaire de la part qui était désignée par la personne chargée du service (d’où l’usage toujours vivant de <ins>« tirer les rois »</ins>).</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><strong>L'Église catholique a fait un amalgame</strong> de ces traditions difficiles à éradiquer avec le nouveau culte du Messie, puis la tradition de la galette s'est répandue dans toutes les familles :</p>
<ul>
<li><ins>L'Epiphanie remonterait au IVème siècle</ins>. Le mot signifie "manifestation" en grec en référence à la naissance de Jésus dont la date du 25 décembre se popularisa en Orient entre 380 et 430. La première "manifestation" de Jésus révélé comme Messie, « choisi » ou « élu » par dieu, est l'adoration des <ins>rois mages</ins>.</li>
<li><ins>Le cycle des fêtes de la lumière, prend fin le 6 janvier</ins>. C'est à ce moment que les jours commencent à s'allonger de façon sensible. L’Église catholique a instituée l'Épiphanie, la manifestation de la Lumière du Christ à la place des anciennes fêtes païennes (c'est ce jour qu'avait lieu sous la Rome antique la fête des 12 Dieux épiphanes, les 12 Olympiens). Le christianisme a repris tout ce fonds symbolique en assimilant la lumière au Christ, puisqu'il est annoncé comme étant « la parole qui éclaire le monde ».</li>
</ul>
<h4>La galette à travers les âges</h4>
<ul>
<li><ins>Au temps des Romains</ins>, des<strong> pains ronds</strong> étaient offerts lors des Saturnales. Par sa forme ronde et sa couleur dorée, <ins>la galette symbolise le soleil</ins>.</li>
<li>Nos ancêtres considéraient <strong>les crêpes</strong>, de forme ronde et blonde, comme des porte-bonheur : on déposait le 1er janvier une crêpe sur la dernière étagère de la plus haute armoire de la maison afin d'attirer la fortune sous son toit.</li>
<li>La tradition de partager une galette avait déjà cours au <ins>XIVème siècle</ins> et a accompagné l’institution de la fête de l'<ins>Epiphanie</ins>. Elle était partagée en autant de portions que de convives avec une part supplémentaire destinée au premier pauvre qui se présentait. On parle <strong>d'abord d'un gâteau doré de forme ronde</strong>, et il était d'usage d'offrir des gâteaux à son entourage, comme au temps des Romains.</li>
<li><ins>Au Moyen-Age</ins>, cette galette est devenue <strong>"gâteau des rois"</strong>. Pour certains, l'appellation viendrait de la redevance accompagnée d'un gâteau qu'il fallait verser à son seigneur à la même époque.</li>
<li><strong>La brioche</strong>, encore en usage dans de nombreuses régions, notamment dans le sud de la France, serait la forme la plus traditionnelle de la galette des rois, puisqu'elle est la plus proche d'une boule de pain. Dans le Nord, mais aussi en Provence et dans le Languedoc, elle est devenue le " gâteau des rois " ou « royaume », recouverte de sucre et de fruits confits.</li>
<li><strong>La frangipane</strong> : La galette proprement dite (pâte feuilletée plus crème frangipane) apparut au XVIIe siècle. Ce fut la seconde épouse d'Henri IV, Marie de Médicis (1575-1642), qui, en quittant l'Italie, se fit remettre la recette d'une crème à la poudre d'amande, élaborée par le cuisinier de son plus proche soupirant, le comte Frangipani. La recette plut à la Cour de France et est toujours appréciée de nos jours.</li>
<li><strong>L'affinage de la pâte feuilletée</strong> fit de la galette des rois un gâteau délicieusement léger, fleurant bon le beurre et le fondant. Elle serait née à Paris au XVIIe siècle sous l'impulsion d'Anne d'Autriche et de son fils Louis XIV (1638-1715) et sera un temps surnommée " la parisienne ". "Je serai deux fois roi", murmurait le petit Louis XIV en espérant trouver le petit ornement. Louis XIV conserva toujours l’usage du gâteau des Rois, même à une époque où le Parlement délibéra, à cause de la famine, de proscrire la tradition d'échange de galettes afin que la farine, trop rare, soit uniquement employée à faire du pain.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<h4>La fève</h4>
<p>Dans cette galette est dissimulée une fève, tradition qui nous vient (encore!) des Saturnales <strong>pour désigner le roi d'un jour</strong>. Un exemple célèbre : Louis III, duc de Bourbon (1668-1689), offrait à des enfants pauvres une part de galette contenant la fève, les couronnait, les revêtait d'habits royaux, leur offrait de l'argent et les envoyait à l'école, rappelle la Confédération nationale de la pâtisserie.</p>
<ul>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.Feve_legume_t.jpg" alt="Fève_http://www.legumes.ch/public/index.php?cid=1111&ekuid=142" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Fève_http://www.legumes.ch/public/index.php?cid=1111&ekuid=142, janv. 2014" />A l'origine, il s'agissait d'une <ins>fève alimentaire</ins>, c'est-à-dire d'un légume-grain qui était le plus consommé en Europe. La fève est une plante solide qui peut se développer dans n'importe quel terrain, ce qui explique sa popularité dès le Moyen-Age. La fève -ou le haricot blanc- est un symbole de vie et de fécondité, peut-être en raison de sa forme rappelant un embryon.</li>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.Feves_anciennes_1874_s.jpg" alt="Fèves_anciennes_porcelaine_Saxe_1874_http://cctbelfort.canalblog.com/" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Fèves_anciennes_porcelaine_Saxe_1874_http://cctbelfort.canalblog.com/, janv. 2014" />Ce n’est qu’en 1870 qu’apparaît la première <ins>fève en porcelaine</ins>. Elle représente un enfant emmailloté : l’enfant Jésus. La rumeur veut que la production de fèves en porcelaine ne découle pas de l’astuce des porcelainiers de Limoges, mais… de la mesquinerie des gourmands. Parce que la politesse invitait le « roi du jour » à offrir aux convives une nouvelle galette, la plupart avalaient tout bonnement le haricot ou la fève… Il en existe maintenant de toutes sortes.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<h4>Une pièce ou une bague au lieu d'une fève :<br /></h4>
<p>Quelques anecdotes classées par ordre chronologique...<br /></p>
<ul>
<li>On raconte (sans source fiable) que la fille de Clovis (466-511) et <strong>Clotilde aurait glissé 3 bagues dans un pain</strong> qu'elle avait pétri de ses mains avant de le partager entre ses trois prétendants. Elle choisit celui qui lui rendit le bijou. <q>Il se raconte qu'au temps des Gaulois, le roi Clovis cherchait à marier sa fille Clotilde avec un chef qui lui apporterait de nouveaux territoires et la force de ses guerriers. Mais la princesse Clotilde avait d'autres critères : elle voulait un mari qui, en plus d'être un fier guerrier courageux, serait aussi capable de la protéger et en qui elle pourrait avoir confiance. Trois chefs avaient été distingués et retenus comme prétendant, ou futur mari. Il restait à choisir lequel serait l'heureux élu... Clotilde demanda à son père de préparer un festin et de lui laisser faire une galette elle-même. Elle donnerait sa réponse après le banquet. Lorsqu'elle prépara la pâte de la galette, elle laissa glisser trois de ses bagues dans la pâte, en prenant soin de les répartir selon trois parts. Au moment de servir, elle fit en sorte que chaque chef ait une part avec une bague cachée à l'intérieur. Elle voulait connaître leur réaction, et ainsi se faire une idée de l'homme qu'ils étaient réellement. Un seul rendit la bague qu'il avait trouvée... Les deux autres ne l'avaient certainement pas avalée, mais plutôt gardée ! Elle sut alors lequel choisir car son mari ne serait pas seulement un chef gaulois fort et courageux, mais aussi honnête : il saurait veiller sur elle et ses biens au lieu de tout prendre pour lui.</q> histoire découverte dans un très vieux magazine : "La semaine de Suzette", 1949. Cette histoire peut s'appliquer à n'importe quelle princesse ... On retrouve un pain garni d'une bague tombée par inadvertance dans <em>Peau d’Âne</em>, conte écrit par Charles Perrault et collecté également par les frères Grimm sous le titre <em>Peau de mille bêtes</em>.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><strong>Au Moyen Age, certains avaient pour habitude de désigner leur chef en cachant une pièce d'argent ou d'or dans un morceau de pain</strong>. La veille de l’Épiphanie, les chanoines de Besançon avaient pris l’habitude de désigner leur responsable en cachant une piécette d’argent dans une miche de pain. La pratique fut reprise par la population qui glissa un haricot blanc, symbole de vie et de fécondité dans le pain, en guise de pièce d’argent. Le pain sera vite remplacé par de la brioche ou un gâteau qui prendra diverses formes suivant les régions. (aïeux bretons et normands)<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><strong>Dans « Peau d’Âne »</strong>, conte de Charles Perrault, écrit en 1624, la princesse revêtue de la peau d'âne, fait tomber sans le vouloir sa bague dans un gâteau destiné au prince qui identifie ainsi celle qu'il recherche partout. Elle épousera le prince et redeviendra ainsi princesse. (Extraits ici : http://www.lydiabonnaventure.com/dossiers/galette-des-rois/). Ce conte a été également rapporté par les frères Grimm, 1812, sous le titre <em>Peau de mille bêtes</em>. Une comparaison entre les deux textes est <a href="http://avds-ec-labergementlesauxonne.ac-dijon.fr/spip.php?article1022">ici</a>. ++Cette histoire aurait inspiré les fabricants de galettes pour y glisser de menus objets, plus ou moins précieux. La première fève en porcelaine apparaît en 1870.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><ins> A Venise</ins> il n'y a pas de Pâques sans <em>focaccia</em> (<em>fougasse</em>), un gâteau dont la tradition remonte aux premières fêtes chrétiennes pour célébrer la résurrection de Jésus-Christ. <strong>La fugassa était aussi préparée à l'occasion des fiançailles, quand elle était donnée à la famille de la fiancée avec la bague de fiançailles dedans.</strong><br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><strong>Le <em>Christmas Pudding</em>, fourré de petits objets comme des fèves</strong>, est le dessert de Noël typiquement anglais. Tout un rituel accompagne la fabrication du Pudding : on commence la préparation du gâteau cinq semaines avant Noël, il faut remuer avec une cuillère en bois (en hommage à la crèche où est né Jésus), dans le sens des aiguilles d'une montre (correspondant au voyage des Rois mages, d'Est en Ouest), tous les membres de la famille doivent y participer, et les yeux fermés chacun doit faire douze vœux (un pour chaque mois de l'année) en soulevant la pâte trois fois. Ensuite on ajoute des objets particuliers à la préparation : <ins>une bague, une pièce de 10 shillings en or, un bouton en argent, un dé à coudre et un petit cochon</ins>. Chaque surprise avait une signification particulière : le cochon désigne le gourmand, la pièce prédit la fortune, la bague annonce la personne qui se mariera dans l'année, le dé à coudre est destiné à une vieille fille et le bouton, à un célibataire.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>Sources :</ins><br /></p>
<ul>
<li>http://www.linternaute.com/actualite/histoire/galette-des-rois-date-recettes-origines-tout-savoir-sur-l-epiphnie.shtml</li>
<li>http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89piphanie :</li>
<li>http://fr.wikipedia.org/wiki/Galette_des_Rois</li>
<li>http://waww.linternaute.com/actualite/histoire/galette-des-rois-date-recettes-origines-tout-savoir-sur-l-epiphanie.shtml</li>
<li>Des pièces dans le pain : http://www.jedessine.com/c_13034/lecture/reportages-pour-enfant/culture/pourquoi-mange-t-on-de-la-galette-des-rois#UKDXex0qVbS9q7qw.99</li>
<li>http://aieux-bretons-et-normands.eklablog.com/legende-de-la-galette-des-rois-c21283862</li>
<li>La fougasse de Venise porteuse de bague de fiançailles : http://www.dolomitipark.it/fr/prodotto.php?id=1043</li>
<li>Pudding farci d'objets : http://www.touteleurope.eu/actualite/le-repas-de-noel.html</li>
<li>Frangipane : http://www.lydiabonnaventure.com/dossiers/galette-des-rois/ et extraits de Peau d’Âne</li>
</ul>Le bonhomme en pain d'épice et autres contes à base de pain ou de galetteurn:md5:4c4ca17ed3820ff78f0eb21d609d68d32014-01-16T10:22:00+00:00patricia gustinContes gourmandsconte avec des animauxconte de gourmandiseconte randonnéeconte traditionnelEUROPEgalettePainrenardTURQUIE<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.Galette_royaume_wikipedia_t.jpg" alt="Galette_Rois_Royaume_Wikipedia" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Galette_Rois_Royaume_Wikipedia, janv. 2014" />Dès le début de l'année nouvelle, les jours commencent à s'allonger et les <strong>galettes</strong> à apparaître. Leur forme ronde évoque si bien la forme du soleil que cette coutume perdure depuis la nuit des temps ... au moins depuis les Romains. <br />
<br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.Bonhomme_brioche_aux_epices_t.jpg" alt="bonhomme-pain-epices_http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="bonhomme-pain-epices_http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html, janv. 2014" />En France, pour fêter la nouvelle année, la tradition voulait autrefois que les parrains et les marraines offrent à leurs filleuls des <strong>petits gâteaux en forme de pantin ou de nouveau-né</strong>. <br />
<br />
Dans les contes, les galettes roulent, roulent, et les bonhommes en pain prennent vie ...<br />
<br />
<strong>Et cric, et crac !</strong><br /></p> <h4>Petit pain au lait et galettes n'en font qu'à leur tête</h4>
<ul>
<li><strong><em>Le renard et le petit pain au lait</em> :</strong> <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.Histoires_de_pains_et_de_gateaux_t.jpg" alt="Histoires_de_pains_et_de_gâteaux_Lafonta_FliesFrance_2003" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Histoires_de_pains_et_de_gâteaux_Lafonta_FliesFrance_2003, janv. 2014" /><ins>conte écossais</ins> issu du recueil d'Isabelle Lafonta, "Histoires de pains et de gâteaux", Flies France, La caravane des contes, 2003. Voici mon interprétation personnelle :<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<blockquote><p><strong>Une brave femme vivait avec son mari dans une petite maison perchée en haut d'une colline.</strong> Elle prépare <strong>trois pains au lait</strong> pour le dîner de son mari. Mais en découpant la pâte, elle donne à chacun une taille différente : le premier est énorme, le second de taille moyenne et le dernier tout petit. Lorsqu'ils furent bien cuits, elle les sortit du four et les mit à refroidir sur une assiette. Les deux premiers pains au lait étaient tout à fait satisfaits de leur sort. Mais le dernier, tout croustillant, bien doré et qui sentait merveilleusement bon se dit :<br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.pain_au_lait_s.jpg" alt="pain-au-lait_http://chloedelice.blogspot.fr/2013/10/pains-au-lait-battle-food-12.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="pain-au-lait_http://chloedelice.blogspot.fr/2013/10/pains-au-lait-battle-food-12.html, janv. 2014" />- <em>Pourquoi devrais-je attendre tranquille sur cette assiette que le mari de cette brave cuisinière me croque pour son dîner ? Je ferais mieux de parcourir le monde et de chercher fortune ailleurs !</em><br />
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Notre brave petit pain au lait saute gaiement hors de l'assiette, se laisse tomber par terre et roule dehors en sortant par la porte d’entrée restée entrouverte. Il va découvrir le vaste monde !!! Mais, comme la maison se dressait au sommet d'une colline il n'a même pas le temps d'admirer le paysage, il se retrouve en train de rouler à perdre haleine jusqu'en bas, avant d'avoir pu décider où aller … <br />
- <em>ça y est, c'est parti mon kiki !</em><br />
Lancé à toute vitesse, il fait fuir le <ins>chat</ins>, manque écraser une <ins>musaraigne</ins>, surprend un <ins>lapin</ins> qui détale en zigzaguant, et finit par ralentir, puis s'arrêter au bas de la colline.<br /></p></blockquote>
<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Faune/.renard_tete_s.jpg" alt="Renard_tête_http://www.pratique.fr/renard-voisin-discret-mais-encombrant.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Renard_tête_http://www.pratique.fr/renard-voisin-discret-mais-encombrant.html, janv. 2014" />Jetant alors un coup d’œil autour de lui, il s'aperçoit alors avec consternation qu'il en peut aller plus loin : <ins>une large rivière lui barre la route.</ins> Arrive un <strong>renard</strong> aux yeux perçants et aux dents pointues... qui le salue :<br />
- <em>Bonjour, petit pain au lait. Tu sembles perdu. Est-ce que, par hasard, tu chercherais un moyen de traverser la rivière ?</em><br />
- <em>Bonjour, dit le petit pain tout essoufflé par sa course et la surprise de se trouver nez à nez avec le renard, Tu as vu comme je vais vite : j'ai mis en déroute le chat, la musaraigne et le lapin …</em> Il cherche ainsi à se donner confiance … <br />
Le renard prend sa voix la plus douce :<br />
- <em>Si tu veux, je me ferais un plaisir de te transporter sur l'autre berge.</em><br />
- <em>Oh non !</em> dit le petit pain au lait qui a bien vu les dents pointues du renard. <em>Tu finirais par me manger !</em><br />
- <em>Te manger ? Quelle drôle d'idée !</em> réplique le Renard feignant d'être vexé. <em>Je préfère les poules. J'allais justement les compter dans le poulailler en haut de la colline. Je promets de ne pas te croquer. Tu n'as qu'à monter sur le bout de ma queue et je nagerai avec toi jusqu'à l'autre berge.</em><br />
Crédule, le petit pain au lait à peine sorti du four se dit qu'il sera tout à fait en sécurité sur le bout de la queue touffue du renard et rôle doucement vers lui... Aussitôt installé, le renard plonge dans la rivière. Il nage … Mais à peine a-t-il fait<ins> un quart du trajet</ins> que l'eau se fait plus profonde :<br />
- <em>Roule sur mon dos sinon tu vas être mouillé.</em><br />
Le petit pain au lait s'installe sur le dos du renard, bien au sec sur son échine. <br />
Arrivés à peu près <ins>au milieu de la rivière</ins>, des vaguelettes éclaboussent le renard et le petit pain au lait :<br />
- <em>Roule jusqu’au sommet de ma tête si tu ne veux pas être trempé et tout ramolli.</em><br />
Le petit pain au lait s'installe confortablement entre les deux oreilles du renard. Il lui semble mener le renard tel un capitaine. Mais <ins>aux trois quart du trajet</ins>, le lit de la rivière se fait encore plus profond, le renard doit lutter contre le courant et son cou plonge à moitié dans l'eau :<br />
- <em>Vite ! roule jusqu'à mon museau.</em><br />
Pris de panique, le petit pain au lait s'installe bien imprudemment sur la truffe du renard. <ins>Le renard sent le sol remonter sous ses pattes. Et sans attendre d'être sorti de l'eau</ins>, il renverse la tête en arrière d'un coup sec, lance en l'air le petit pain de lait et ne fait qu'une bouchée de sa mie bien tendre ! Le renard a posé seul ses poser les pattes sur la rive, en se pourléchant les babines d'un air immensément satisfait...<br /></p></blockquote>
<blockquote><p>Le tour du monde du petit pain au lait tout croustillant, bien doré et qui sentait merveilleusement bon, n'a pas été beaucoup plus grand que lui … <br />
<em>parti tôt sans réfléchir,</em><br />
<em>arrivé sot sans rien franchir</em> …<br /></p></blockquote>
<p><ins>Illustrations :</ins><br /></p>
<ul>
<li>Pain au lait, et sa recette : http://chloedelice.blogspot.fr/2013/10/pains-au-lait-battle-food-12.html</li>
<li>Renard, image et article: http://www.pratique.fr/renard-voisin-discret-mais-encombrant.html</li>
</ul>
<p><br />
<ins>Origine du conte :</ins><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.Renard_kolobok_s.jpg" alt="Renard_Kolobok_conte_russe_http://fleguevellou.blogspot.fr/2011/02/renard.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Renard_Kolobok_conte_russe_http://fleguevellou.blogspot.fr/2011/02/renard.html, janv. 2014" />Il s'agit d’une variante d'un <ins>conte slave</ins> issu de la tradition populaire, connu surtout en Ukraine et en Russie, qui met en scène un <em>kolobok</em>. Il s'agit d'une boule de pâte frite dans l'huile ou cuite au four.<q> Un vieil homme demande à sa femme de lui préparer un kolobok ; celle-ci, après avoir rassemblé le peu de farine qu'il leur restait pour le préparer, le laisse refroidir sur le rebord de la fenêtre. Le kolobok en profite pour s'enfuir en roulant. Il échappe successivement à un lièvre, un loup et un ours, en leur chantant à chaque fois une même ritournelle, et se fait finalement manger par une renarde.</q> (illustration : http://fleguevellou.blogspot.fr/2011/02/renard.html). Dans une variante, le renard se casse les dents sur Kolobok et celui-ci retourne auprès du vieux et de la vieille. Ceux-ci sont en train de manger des pommes de terre et s'estiment heureux de ne pas avoir subi le sort du renard. Une autre variante fait intervenir sept personnages de rencontre successifs. Chacun mange un morceau de Kolobok, mais celui-ci ne peut être digéré, de sorte qu'ils les recrachent et que Kolobok, reconstitué à partir des morceaux, poursuit son chemin.<br />
<br /></p>
<ul>
<li><strong><em>Roule Galette</em></strong><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.roule-galette_Pere_Castor_t.jpg" alt="'" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="roule_galette_Pere_Castor, janv. 2011" /> Le conte du Kolobok a été adapté en français par Natha Caputo sous le titre <em>Roule Galette</em>, Flammarion, collection des Albums du Père Castor ;édité pour la première fois en France en 1950, il a été réédité de nombreuses fois depuis.</li>
</ul>
<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.roule-galette_s.jpg" alt="Roule_galette_vieux_vieille" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Roule_galette_vieux_vieille, fév. 2012" /><br /></p>
<p>
Une galette de blé est mise à refroidir sur le rebord d'une fenêtre. Elle s'ennuie, tombe dans le jardin, et commence à rouler... En roulant, elle croise un lapin, un loup et un ours. Tous veulent la manger mais elle leur échappe. La galette se sauve, roule, roule en chantant... <br />
<br />
<br /><br />
<em>Je suis la galette, la galette</em><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.roule-galette-fenetre_s.jpg" alt="Roule_galette_fenêtre" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Roule_galette_fenêtre, fév. 2012" /><br />
<em>Je suis fait avec le blé ramassé dans le grenier.</em><br />
<em>On m'a mise à refroidir,</em><br />
<em>Mais j'ai mieux aimé courir.</em><br />
<em>Attrape-moi si tu peux!!!</em><br />
<br />
Elle échappe à l'ours , puis au loup... jusqu'à ce que, trompée par le renard qui fait le sourd , elle s'approche pour que le renard entende sa jolie voix, danse sur le nez du rusé compère et ... se fait croquer ! <br /></p></blockquote>
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<iframe class="embedly-embed" src="http://infodoc.blog.free.fr//cdn.embedly.com/widgets/media.html?url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3D0XUcXjAWvSk&src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2F0XUcXjAWvSk&image=http%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2F0XUcXjAWvSk%2Fhqdefault.jpg&type=text%2Fhtml&schema=youtube" width="683" height="384" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
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<h4>Les bonhommes en pain prennent vie, quelque soit leur pays...</h4>
<p>Si c'est une galette derrière laquelle on court le plus souvent, elle prend en Angleterre la forme d'un bonhomme ! Devenu un classique, ce conte de gourmandise se retrouve dans toute l'Europe de l'Est.<br /></p>
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<li><strong><em>Le bonhomme en pain d'épice</em> :</strong><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.bonhomme_pain_epices_fuite_t.jpg" alt="bonhomme-pain-epices_http://www.paindepices-lips.com/pain-epices/contes-legendes.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="bonhomme-pain-epices_http://www.paindepices-lips.com/pain-epices/contes-legendes.html, janv. 2014" /> <ins>ce conte anglais</ins> met en scène <q>un bonhomme en pain d'épice qui saute hors du four et s'enfuit : <em>Cours, cours, aussi vite que tu peux ! Tu ne m’attraperas pas, je …suis le bonhomme de pain d’épice !</em> Il échappe à la petite vieille et au grand-père qui jardine, à la vache, au cheval, aux paysans qui travaillent au champ ... et tous lui courent après ! <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.Renard_pain_epice_Riviere_t.jpg" alt="Renard_Pain_epices_riviere_http://www.coindespetits.com/histoires/painepice/painepice8.gif" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Renard_Pain_epices_riviere_http://www.coindespetits.com/histoires/painepice/painepice8.gif, janv. 2014" />Mais il n'échappera pas au renard qui l'aide à traverser la rivière...</q>. Le conte et la recette sont sur <a href="http://cestmamanquilafait.com/wordpress/recettes-sucrees/recette-du-bonhomme-en-pain-depice-son-origine-le-conte">''C'est maman qui l'a fait''</a> ou sur <a href="http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html">Les mets tissés</a>. (illustration : http://www.coindespetits.com/histoires/painepice/painepice8.gif)<br /></li>
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<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.bonhomme_pain_epice_CHEZE_s.jpg" alt="bonhomme-pain-epices_Bernard-CHEZE" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="bonhomme-pain-epices_Bernard-CHEZE, mar. 2014" /> <strong><em>Le petit bonhomme de pain d'épice</em> :</strong> Un conte de randonnée raconté par Bernard Chèze, illustré par Alain Chiche, Seuil Jeunesse 2007 et Seuil, mini contes du Tapis, 2012. <q> Un jour, la vieille prépare un petit bonhomme de pain d'épice. Quand elle ouvre le four, le voilà qui s'enfuit ! " Si tu veux me manger, il faudra m'attraper ! " lui crie-t-il. La folle poursuite commence...</q> <br /></li>
</ul>
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<li><strong>Pâte-à-Pain'' :</strong> <ins>un conte turc</ins> <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.365_contes_gourmandise_t.jpg" alt="365_contes_gourmandise" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="365_contes_gourmandise, fév. 2010" />issu du recueil de Luda "365 contes de gourmandises", Gallimard Jeunesse, coll. Giboulées, 1999. Il s'agit d'une randonnée (un conte énumératif d'une liste d'actions à faire) plein de <strong>poésie</strong>, riche de sens et de sagesse : ce conte nous apprend ce qu'est la <strong>compassion</strong> qui fait de nous de véritables humains.<br /></li>
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<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.Bonhomme_brioche_aux_epices_t.jpg" alt="bonhomme-pain-epices_http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="bonhomme-pain-epices_http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html, janv. 2014" /><strong>Pâte-à-Pain</strong> est un enfant fait de pâte à pain par Dyly, âme sans malice, cœur sans méchanceté, qui aurait tellement voulu avoir un enfant. Son mari Hily, une bonne âme comme elle, part au marché afin de ramener, selon la demande de sa chère épouse, des pommes rouges pour les joues, des cerises mûres pour ses lèvres, des amandes décortiquées pour ses dents, des gousses de vanille pour ses sourcils, des raisins de Smyrne pour ses yeux. Il est tellement beau que Hily et Dily veulent le prendre dans leurs bras en même temps. Chacun tire sur un bras et les bras leur sont restés dans les mains !<strong> Pâte-à-Pain est tombé dans le pot à lait !</strong> Le pot à lait s'est renversé, les parents se sont lamentés, tellement que la terre a frémi. Le rossignol du jardin a gémi, si tristement que les pierres ont pleuré et que les branches du rosier se sont hérissées d'épines. La rose, par compassion, s'est flétrie et a perdu tout parfum. La source qui coulait au pied du rosier s'est tarie et Keloglan, l'orphelin, le chauve-malin, s'est mis à sangloter. Un berger qui passait par là l'a interrogé et apprenant l'histoire de Pâte-à-Pain l'a raisonné ainsi :<br />
- <em>Keloglan, chauve que l'ont dit malin pourquoi agis-tu en sot ? Pourquoi pleures-tu des malheurs imaginaires ?</em> <br />
Et Keloglan réfléchit : <br />
- <em>Tes paroles sont paroles de vérité, sage berger ! A quoi bon pleurer sur des malheurs qui ne me touchent pas ? Si j'ai des ongles c'est pour gratter ma propre tête, s j'ai des yeux c'est pour pleurer sur mes propres chagrins !</em><br />
<em>- Keloglan, chauve moins malin qu'on ne croit ! Tu as parlé mais par une de tes paroles ne mérite d'être entendue. si tu es un homme, tu vas pleurer avec ceux qui sont dans la peine, tu vas rire avec ceux qui sont dans la joie. Et si tu es vraiment un homme, tu sauras bâtir une maison de joie pour ceux qui sont dans la peine.</em><br />
Le berger a parlé. L'orphelin a écouté, tête basse. Quand il a levé la tête le berger n'était plus à ses côtés mais il y avait une pensée dans sa tête. Il est allé trouver Hily et Dyly et leur a dit :<br />
- <em>Père et mère, ne pleurez plus ! J'étais Keloglan, l'orphelin, fils de tout le monde, fils de personne. A présent je suis votre fils.</em><br />
C'est ainsi que Hyly et Dyly, mari et femme au cœur sans méchanceté, parents sans enfants, ont eu un fils pour leur donner de l'eau à boire tant qu’ils sont vivants, pour les ensevelir dignement après leur mort. C'est ainsi que Keloglan, fils de tout le monde, fils de personne, a eu un père et une mère pour l'aimer. C'est ainsi qu’ils ont vécu tous les trois dans la joie et le parfait bonheur.<br />
Qu'il en soit de même pour tous ceux qui ont écouté cette histoire !<br /></p></blockquote>
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<h4>Autres contes à base de pain</h4>
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<li><strong>Les trois pains de la vieille''</strong> : Ce conte qui nous vient d'Albanie est intitulé <em>Le vent accusé</em> dans le recueil de Krystin Vesterälen, "Contes de la goutte de miel", Les 2 encres, collection Histoire d'encres, 2011 : <q>"Une vieille dame qui vivait au bord de la mer, dans une pauvre cahute, n’avait à la fin de l’hiver juste de quoi faire un pain. Mais le vent du Nord enleva le pain…"</q>. Il a été repris - et enrichi - par Jean Muzi, sous le titre <em>Le jugement de Salomon</em> dans "25 Contes de la Méditerranée", Flammarion jeunesse, poche, 2011. Conté par Patricia le 8 décembre 2012. La vieille fait trois pains, en donne deux à plus malheureux qu'elle et au moment d'entamer le troisième ... <q><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.3_pains_t.jpg" alt="Trois pains_http://usemines.webou.net/imagespropres/pain.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Trois pains_http://usemines.webou.net/imagespropres/pain.jpg, déc. 2012" />Une pauvre vieille à court de réserves, balaie le grenier d'un riche marchand et réussit à faire 3 boules de pains. Mais, au moment de manger, un pauvre vient frapper à sa porte, puis un second. Généreuse et touchée par leurs malheurs, elle donne deux de ses pains. Il lui en reste un : elle va trancher ce pain durement et honnêtement gagné et mérité quand le vent s'engouffre et l'emporte vers la mer ... La pauvre petite vieille crie à l'injustice. <strong>Elle décide de porter plainte ... contre le vent !</strong> Elle se rend au palais de justice du Roi Salomon, réputé pour son sens de la justice et son intelligence à résoudre les affaires les plus délicates...</q> (Illustration : http://usemines.webou.net/imagespropres/pain.jpg). Pour en savoir plus, consulter l'article <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2012/12/05/Les-trois-pains-de-la-vieille">''Les trois pains de la vieille''</a> où vous trouverez le conte dans son intégralité, adapté d'après deux ou trois versions, et quelques détails sur <strong>Salomon</strong> et le <strong>pain</strong>, symbole de vie et de partage.<br /></li>
</ul>
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<li><strong><em>La stratégie des petits pains</em></strong><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.GOUGAUD_Au_Bon_Bec_2012_t.jpg" alt="GOUGAUD_Au-bon-bec_2012" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="GOUGAUD_Au-bon-bec_2012, déc. 2012" /> rapporté par Henri Gougaud dans "Au bon bec, Où tu trouveras les vertus, bontés et secrets des légumes, fruits et fines herbes", Albin Michel, 2012, p. 230. Il s'agit d'un conte traditionnel chinois qui raconte comment les habitants d'une ville assiégée ont pu survivre en semant le doute chez les assiégés : <q>Lors du siège de Hangzhou, la famine s'installa dans la ville. Les assiégeants envoient des petits pains à la vapeur piqués au bout de leurs flèches ; les assiégés se réjouissent et s'insurgent contre leurs chefs : ils se rendent et la paix vient sans combat.</q> Un conte de sagesse et de stragégie née d'une bonne connaissance des réactions humaines.</li>
</ul>