Je veille, tu veilles, il (elle) veille... de la veille documentaire à la veillée de contes ... - Tag - PainLa veille documentaire n'est pas réservée aux insomniaques ! Il s'agit pour les documentalistes travaillant dans un Centre de Ressources de saisir et partager les nouvelles informations pratiques. Et pour éclairer la réflexion : quelques contes.2024-03-27T10:23:53+01:00Patricia GUSTINurn:md5:6861832ae2b6079117e23df141847c1bDotclearLe bonhomme en pain d'épice et autres contes à base de pain ou de galetteurn:md5:4c4ca17ed3820ff78f0eb21d609d68d32014-01-16T10:22:00+00:00patricia gustinContes gourmandsconte avec des animauxconte de gourmandiseconte randonnéeconte traditionnelEUROPEgalettePainrenardTURQUIE<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.Galette_royaume_wikipedia_t.jpg" alt="Galette_Rois_Royaume_Wikipedia" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Galette_Rois_Royaume_Wikipedia, janv. 2014" />Dès le début de l'année nouvelle, les jours commencent à s'allonger et les <strong>galettes</strong> à apparaître. Leur forme ronde évoque si bien la forme du soleil que cette coutume perdure depuis la nuit des temps ... au moins depuis les Romains. <br />
<br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.Bonhomme_brioche_aux_epices_t.jpg" alt="bonhomme-pain-epices_http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="bonhomme-pain-epices_http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html, janv. 2014" />En France, pour fêter la nouvelle année, la tradition voulait autrefois que les parrains et les marraines offrent à leurs filleuls des <strong>petits gâteaux en forme de pantin ou de nouveau-né</strong>. <br />
<br />
Dans les contes, les galettes roulent, roulent, et les bonhommes en pain prennent vie ...<br />
<br />
<strong>Et cric, et crac !</strong><br /></p> <h4>Petit pain au lait et galettes n'en font qu'à leur tête</h4>
<ul>
<li><strong><em>Le renard et le petit pain au lait</em> :</strong> <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.Histoires_de_pains_et_de_gateaux_t.jpg" alt="Histoires_de_pains_et_de_gâteaux_Lafonta_FliesFrance_2003" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Histoires_de_pains_et_de_gâteaux_Lafonta_FliesFrance_2003, janv. 2014" /><ins>conte écossais</ins> issu du recueil d'Isabelle Lafonta, "Histoires de pains et de gâteaux", Flies France, La caravane des contes, 2003. Voici mon interprétation personnelle :<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<blockquote><p><strong>Une brave femme vivait avec son mari dans une petite maison perchée en haut d'une colline.</strong> Elle prépare <strong>trois pains au lait</strong> pour le dîner de son mari. Mais en découpant la pâte, elle donne à chacun une taille différente : le premier est énorme, le second de taille moyenne et le dernier tout petit. Lorsqu'ils furent bien cuits, elle les sortit du four et les mit à refroidir sur une assiette. Les deux premiers pains au lait étaient tout à fait satisfaits de leur sort. Mais le dernier, tout croustillant, bien doré et qui sentait merveilleusement bon se dit :<br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.pain_au_lait_s.jpg" alt="pain-au-lait_http://chloedelice.blogspot.fr/2013/10/pains-au-lait-battle-food-12.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="pain-au-lait_http://chloedelice.blogspot.fr/2013/10/pains-au-lait-battle-food-12.html, janv. 2014" />- <em>Pourquoi devrais-je attendre tranquille sur cette assiette que le mari de cette brave cuisinière me croque pour son dîner ? Je ferais mieux de parcourir le monde et de chercher fortune ailleurs !</em><br />
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Notre brave petit pain au lait saute gaiement hors de l'assiette, se laisse tomber par terre et roule dehors en sortant par la porte d’entrée restée entrouverte. Il va découvrir le vaste monde !!! Mais, comme la maison se dressait au sommet d'une colline il n'a même pas le temps d'admirer le paysage, il se retrouve en train de rouler à perdre haleine jusqu'en bas, avant d'avoir pu décider où aller … <br />
- <em>ça y est, c'est parti mon kiki !</em><br />
Lancé à toute vitesse, il fait fuir le <ins>chat</ins>, manque écraser une <ins>musaraigne</ins>, surprend un <ins>lapin</ins> qui détale en zigzaguant, et finit par ralentir, puis s'arrêter au bas de la colline.<br /></p></blockquote>
<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Faune/.renard_tete_s.jpg" alt="Renard_tête_http://www.pratique.fr/renard-voisin-discret-mais-encombrant.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Renard_tête_http://www.pratique.fr/renard-voisin-discret-mais-encombrant.html, janv. 2014" />Jetant alors un coup d’œil autour de lui, il s'aperçoit alors avec consternation qu'il en peut aller plus loin : <ins>une large rivière lui barre la route.</ins> Arrive un <strong>renard</strong> aux yeux perçants et aux dents pointues... qui le salue :<br />
- <em>Bonjour, petit pain au lait. Tu sembles perdu. Est-ce que, par hasard, tu chercherais un moyen de traverser la rivière ?</em><br />
- <em>Bonjour, dit le petit pain tout essoufflé par sa course et la surprise de se trouver nez à nez avec le renard, Tu as vu comme je vais vite : j'ai mis en déroute le chat, la musaraigne et le lapin …</em> Il cherche ainsi à se donner confiance … <br />
Le renard prend sa voix la plus douce :<br />
- <em>Si tu veux, je me ferais un plaisir de te transporter sur l'autre berge.</em><br />
- <em>Oh non !</em> dit le petit pain au lait qui a bien vu les dents pointues du renard. <em>Tu finirais par me manger !</em><br />
- <em>Te manger ? Quelle drôle d'idée !</em> réplique le Renard feignant d'être vexé. <em>Je préfère les poules. J'allais justement les compter dans le poulailler en haut de la colline. Je promets de ne pas te croquer. Tu n'as qu'à monter sur le bout de ma queue et je nagerai avec toi jusqu'à l'autre berge.</em><br />
Crédule, le petit pain au lait à peine sorti du four se dit qu'il sera tout à fait en sécurité sur le bout de la queue touffue du renard et rôle doucement vers lui... Aussitôt installé, le renard plonge dans la rivière. Il nage … Mais à peine a-t-il fait<ins> un quart du trajet</ins> que l'eau se fait plus profonde :<br />
- <em>Roule sur mon dos sinon tu vas être mouillé.</em><br />
Le petit pain au lait s'installe sur le dos du renard, bien au sec sur son échine. <br />
Arrivés à peu près <ins>au milieu de la rivière</ins>, des vaguelettes éclaboussent le renard et le petit pain au lait :<br />
- <em>Roule jusqu’au sommet de ma tête si tu ne veux pas être trempé et tout ramolli.</em><br />
Le petit pain au lait s'installe confortablement entre les deux oreilles du renard. Il lui semble mener le renard tel un capitaine. Mais <ins>aux trois quart du trajet</ins>, le lit de la rivière se fait encore plus profond, le renard doit lutter contre le courant et son cou plonge à moitié dans l'eau :<br />
- <em>Vite ! roule jusqu'à mon museau.</em><br />
Pris de panique, le petit pain au lait s'installe bien imprudemment sur la truffe du renard. <ins>Le renard sent le sol remonter sous ses pattes. Et sans attendre d'être sorti de l'eau</ins>, il renverse la tête en arrière d'un coup sec, lance en l'air le petit pain de lait et ne fait qu'une bouchée de sa mie bien tendre ! Le renard a posé seul ses poser les pattes sur la rive, en se pourléchant les babines d'un air immensément satisfait...<br /></p></blockquote>
<blockquote><p>Le tour du monde du petit pain au lait tout croustillant, bien doré et qui sentait merveilleusement bon, n'a pas été beaucoup plus grand que lui … <br />
<em>parti tôt sans réfléchir,</em><br />
<em>arrivé sot sans rien franchir</em> …<br /></p></blockquote>
<p><ins>Illustrations :</ins><br /></p>
<ul>
<li>Pain au lait, et sa recette : http://chloedelice.blogspot.fr/2013/10/pains-au-lait-battle-food-12.html</li>
<li>Renard, image et article: http://www.pratique.fr/renard-voisin-discret-mais-encombrant.html</li>
</ul>
<p><br />
<ins>Origine du conte :</ins><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.Renard_kolobok_s.jpg" alt="Renard_Kolobok_conte_russe_http://fleguevellou.blogspot.fr/2011/02/renard.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Renard_Kolobok_conte_russe_http://fleguevellou.blogspot.fr/2011/02/renard.html, janv. 2014" />Il s'agit d’une variante d'un <ins>conte slave</ins> issu de la tradition populaire, connu surtout en Ukraine et en Russie, qui met en scène un <em>kolobok</em>. Il s'agit d'une boule de pâte frite dans l'huile ou cuite au four.<q> Un vieil homme demande à sa femme de lui préparer un kolobok ; celle-ci, après avoir rassemblé le peu de farine qu'il leur restait pour le préparer, le laisse refroidir sur le rebord de la fenêtre. Le kolobok en profite pour s'enfuir en roulant. Il échappe successivement à un lièvre, un loup et un ours, en leur chantant à chaque fois une même ritournelle, et se fait finalement manger par une renarde.</q> (illustration : http://fleguevellou.blogspot.fr/2011/02/renard.html). Dans une variante, le renard se casse les dents sur Kolobok et celui-ci retourne auprès du vieux et de la vieille. Ceux-ci sont en train de manger des pommes de terre et s'estiment heureux de ne pas avoir subi le sort du renard. Une autre variante fait intervenir sept personnages de rencontre successifs. Chacun mange un morceau de Kolobok, mais celui-ci ne peut être digéré, de sorte qu'ils les recrachent et que Kolobok, reconstitué à partir des morceaux, poursuit son chemin.<br />
<br /></p>
<ul>
<li><strong><em>Roule Galette</em></strong><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.roule-galette_Pere_Castor_t.jpg" alt="'" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="roule_galette_Pere_Castor, janv. 2011" /> Le conte du Kolobok a été adapté en français par Natha Caputo sous le titre <em>Roule Galette</em>, Flammarion, collection des Albums du Père Castor ;édité pour la première fois en France en 1950, il a été réédité de nombreuses fois depuis.</li>
</ul>
<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.roule-galette_s.jpg" alt="Roule_galette_vieux_vieille" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Roule_galette_vieux_vieille, fév. 2012" /><br /></p>
<p>
Une galette de blé est mise à refroidir sur le rebord d'une fenêtre. Elle s'ennuie, tombe dans le jardin, et commence à rouler... En roulant, elle croise un lapin, un loup et un ours. Tous veulent la manger mais elle leur échappe. La galette se sauve, roule, roule en chantant... <br />
<br />
<br /><br />
<em>Je suis la galette, la galette</em><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.roule-galette-fenetre_s.jpg" alt="Roule_galette_fenêtre" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Roule_galette_fenêtre, fév. 2012" /><br />
<em>Je suis fait avec le blé ramassé dans le grenier.</em><br />
<em>On m'a mise à refroidir,</em><br />
<em>Mais j'ai mieux aimé courir.</em><br />
<em>Attrape-moi si tu peux!!!</em><br />
<br />
Elle échappe à l'ours , puis au loup... jusqu'à ce que, trompée par le renard qui fait le sourd , elle s'approche pour que le renard entende sa jolie voix, danse sur le nez du rusé compère et ... se fait croquer ! <br /></p></blockquote>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<iframe class="embedly-embed" src="http://infodoc.blog.free.fr//cdn.embedly.com/widgets/media.html?url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3D0XUcXjAWvSk&src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2F0XUcXjAWvSk&image=http%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2F0XUcXjAWvSk%2Fhqdefault.jpg&type=text%2Fhtml&schema=youtube" width="683" height="384" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
</div>
<p><br /></p>
<h4>Les bonhommes en pain prennent vie, quelque soit leur pays...</h4>
<p>Si c'est une galette derrière laquelle on court le plus souvent, elle prend en Angleterre la forme d'un bonhomme ! Devenu un classique, ce conte de gourmandise se retrouve dans toute l'Europe de l'Est.<br /></p>
<ul>
<li><strong><em>Le bonhomme en pain d'épice</em> :</strong><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.bonhomme_pain_epices_fuite_t.jpg" alt="bonhomme-pain-epices_http://www.paindepices-lips.com/pain-epices/contes-legendes.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="bonhomme-pain-epices_http://www.paindepices-lips.com/pain-epices/contes-legendes.html, janv. 2014" /> <ins>ce conte anglais</ins> met en scène <q>un bonhomme en pain d'épice qui saute hors du four et s'enfuit : <em>Cours, cours, aussi vite que tu peux ! Tu ne m’attraperas pas, je …suis le bonhomme de pain d’épice !</em> Il échappe à la petite vieille et au grand-père qui jardine, à la vache, au cheval, aux paysans qui travaillent au champ ... et tous lui courent après ! <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.Renard_pain_epice_Riviere_t.jpg" alt="Renard_Pain_epices_riviere_http://www.coindespetits.com/histoires/painepice/painepice8.gif" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Renard_Pain_epices_riviere_http://www.coindespetits.com/histoires/painepice/painepice8.gif, janv. 2014" />Mais il n'échappera pas au renard qui l'aide à traverser la rivière...</q>. Le conte et la recette sont sur <a href="http://cestmamanquilafait.com/wordpress/recettes-sucrees/recette-du-bonhomme-en-pain-depice-son-origine-le-conte">''C'est maman qui l'a fait''</a> ou sur <a href="http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html">Les mets tissés</a>. (illustration : http://www.coindespetits.com/histoires/painepice/painepice8.gif)<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.bonhomme_pain_epice_CHEZE_s.jpg" alt="bonhomme-pain-epices_Bernard-CHEZE" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="bonhomme-pain-epices_Bernard-CHEZE, mar. 2014" /> <strong><em>Le petit bonhomme de pain d'épice</em> :</strong> Un conte de randonnée raconté par Bernard Chèze, illustré par Alain Chiche, Seuil Jeunesse 2007 et Seuil, mini contes du Tapis, 2012. <q> Un jour, la vieille prépare un petit bonhomme de pain d'épice. Quand elle ouvre le four, le voilà qui s'enfuit ! " Si tu veux me manger, il faudra m'attraper ! " lui crie-t-il. La folle poursuite commence...</q> <br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><strong>Pâte-à-Pain'' :</strong> <ins>un conte turc</ins> <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.365_contes_gourmandise_t.jpg" alt="365_contes_gourmandise" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="365_contes_gourmandise, fév. 2010" />issu du recueil de Luda "365 contes de gourmandises", Gallimard Jeunesse, coll. Giboulées, 1999. Il s'agit d'une randonnée (un conte énumératif d'une liste d'actions à faire) plein de <strong>poésie</strong>, riche de sens et de sagesse : ce conte nous apprend ce qu'est la <strong>compassion</strong> qui fait de nous de véritables humains.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.Bonhomme_brioche_aux_epices_t.jpg" alt="bonhomme-pain-epices_http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="bonhomme-pain-epices_http://les-mets-tisses.blogspot.fr/2013/12/bonhomme-brioche-aux-epices.html, janv. 2014" /><strong>Pâte-à-Pain</strong> est un enfant fait de pâte à pain par Dyly, âme sans malice, cœur sans méchanceté, qui aurait tellement voulu avoir un enfant. Son mari Hily, une bonne âme comme elle, part au marché afin de ramener, selon la demande de sa chère épouse, des pommes rouges pour les joues, des cerises mûres pour ses lèvres, des amandes décortiquées pour ses dents, des gousses de vanille pour ses sourcils, des raisins de Smyrne pour ses yeux. Il est tellement beau que Hily et Dily veulent le prendre dans leurs bras en même temps. Chacun tire sur un bras et les bras leur sont restés dans les mains !<strong> Pâte-à-Pain est tombé dans le pot à lait !</strong> Le pot à lait s'est renversé, les parents se sont lamentés, tellement que la terre a frémi. Le rossignol du jardin a gémi, si tristement que les pierres ont pleuré et que les branches du rosier se sont hérissées d'épines. La rose, par compassion, s'est flétrie et a perdu tout parfum. La source qui coulait au pied du rosier s'est tarie et Keloglan, l'orphelin, le chauve-malin, s'est mis à sangloter. Un berger qui passait par là l'a interrogé et apprenant l'histoire de Pâte-à-Pain l'a raisonné ainsi :<br />
- <em>Keloglan, chauve que l'ont dit malin pourquoi agis-tu en sot ? Pourquoi pleures-tu des malheurs imaginaires ?</em> <br />
Et Keloglan réfléchit : <br />
- <em>Tes paroles sont paroles de vérité, sage berger ! A quoi bon pleurer sur des malheurs qui ne me touchent pas ? Si j'ai des ongles c'est pour gratter ma propre tête, s j'ai des yeux c'est pour pleurer sur mes propres chagrins !</em><br />
<em>- Keloglan, chauve moins malin qu'on ne croit ! Tu as parlé mais par une de tes paroles ne mérite d'être entendue. si tu es un homme, tu vas pleurer avec ceux qui sont dans la peine, tu vas rire avec ceux qui sont dans la joie. Et si tu es vraiment un homme, tu sauras bâtir une maison de joie pour ceux qui sont dans la peine.</em><br />
Le berger a parlé. L'orphelin a écouté, tête basse. Quand il a levé la tête le berger n'était plus à ses côtés mais il y avait une pensée dans sa tête. Il est allé trouver Hily et Dyly et leur a dit :<br />
- <em>Père et mère, ne pleurez plus ! J'étais Keloglan, l'orphelin, fils de tout le monde, fils de personne. A présent je suis votre fils.</em><br />
C'est ainsi que Hyly et Dyly, mari et femme au cœur sans méchanceté, parents sans enfants, ont eu un fils pour leur donner de l'eau à boire tant qu’ils sont vivants, pour les ensevelir dignement après leur mort. C'est ainsi que Keloglan, fils de tout le monde, fils de personne, a eu un père et une mère pour l'aimer. C'est ainsi qu’ils ont vécu tous les trois dans la joie et le parfait bonheur.<br />
Qu'il en soit de même pour tous ceux qui ont écouté cette histoire !<br /></p></blockquote>
<p><br /></p>
<h4>Autres contes à base de pain</h4>
<ul>
<li><strong>Les trois pains de la vieille''</strong> : Ce conte qui nous vient d'Albanie est intitulé <em>Le vent accusé</em> dans le recueil de Krystin Vesterälen, "Contes de la goutte de miel", Les 2 encres, collection Histoire d'encres, 2011 : <q>"Une vieille dame qui vivait au bord de la mer, dans une pauvre cahute, n’avait à la fin de l’hiver juste de quoi faire un pain. Mais le vent du Nord enleva le pain…"</q>. Il a été repris - et enrichi - par Jean Muzi, sous le titre <em>Le jugement de Salomon</em> dans "25 Contes de la Méditerranée", Flammarion jeunesse, poche, 2011. Conté par Patricia le 8 décembre 2012. La vieille fait trois pains, en donne deux à plus malheureux qu'elle et au moment d'entamer le troisième ... <q><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.3_pains_t.jpg" alt="Trois pains_http://usemines.webou.net/imagespropres/pain.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Trois pains_http://usemines.webou.net/imagespropres/pain.jpg, déc. 2012" />Une pauvre vieille à court de réserves, balaie le grenier d'un riche marchand et réussit à faire 3 boules de pains. Mais, au moment de manger, un pauvre vient frapper à sa porte, puis un second. Généreuse et touchée par leurs malheurs, elle donne deux de ses pains. Il lui en reste un : elle va trancher ce pain durement et honnêtement gagné et mérité quand le vent s'engouffre et l'emporte vers la mer ... La pauvre petite vieille crie à l'injustice. <strong>Elle décide de porter plainte ... contre le vent !</strong> Elle se rend au palais de justice du Roi Salomon, réputé pour son sens de la justice et son intelligence à résoudre les affaires les plus délicates...</q> (Illustration : http://usemines.webou.net/imagespropres/pain.jpg). Pour en savoir plus, consulter l'article <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2012/12/05/Les-trois-pains-de-la-vieille">''Les trois pains de la vieille''</a> où vous trouverez le conte dans son intégralité, adapté d'après deux ou trois versions, et quelques détails sur <strong>Salomon</strong> et le <strong>pain</strong>, symbole de vie et de partage.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><strong><em>La stratégie des petits pains</em></strong><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.GOUGAUD_Au_Bon_Bec_2012_t.jpg" alt="GOUGAUD_Au-bon-bec_2012" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="GOUGAUD_Au-bon-bec_2012, déc. 2012" /> rapporté par Henri Gougaud dans "Au bon bec, Où tu trouveras les vertus, bontés et secrets des légumes, fruits et fines herbes", Albin Michel, 2012, p. 230. Il s'agit d'un conte traditionnel chinois qui raconte comment les habitants d'une ville assiégée ont pu survivre en semant le doute chez les assiégés : <q>Lors du siège de Hangzhou, la famine s'installa dans la ville. Les assiégeants envoient des petits pains à la vapeur piqués au bout de leurs flèches ; les assiégés se réjouissent et s'insurgent contre leurs chefs : ils se rendent et la paix vient sans combat.</q> Un conte de sagesse et de stragégie née d'une bonne connaissance des réactions humaines.</li>
</ul>Les trois pains de la vieilleurn:md5:fcc85f00dc4267b19ff8d93ed7e87dc62012-12-09T09:17:00+00:00patricia gustinPetits contes de sagesseCONTEconte de sagesseORIENTPainpartagevent<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.3_pains_s.jpg" alt="Trois pains_http://usemines.webou.net/imagespropres/pain.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Trois pains_http://usemines.webou.net/imagespropres/pain.jpg, déc. 2012" />Le pain est base essentielle de l'alimentation pour une bonne part de l'humanité, ce qui en a fait un symbole de la vie mais aussi de partage essentiel pour les autres mais aussi pour soi-même ... <br /></p>
<p><q><strong><em>Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras</em></strong></q> a écrit le sage roi <strong>Salomon</strong> dans le livre de l'Ecclésiaste (11:1). <br /></p>
<p><em>Mais comment le pain jeté à la surface des eaux pourrait-il revenir ?</em> <br />
Le pain jeté à la surface de l'eau, c'est tout juste bon pour les canards ! de toute façon il disparaît car, gorgé d'eau, il finit par couler... La réponse est dans un conte de la Méditerranée ...<br /></p>
<p><ins>Résumé :</ins><br />
<q>Une pauvre vieille à court de réserves, balaie le grenier d'un riche marchand et réussit à faire 3 boules de pains. Mais, au moment de manger, un pauvre vient frapper à sa porte, puis un second. Généreuse et touchée par leurs malheurs, elle donne deux de ses pains. Il lui en reste un : elle va trancher ce pain durement et honnêtement gagné et mérité quand le vent s'engouffre et l'emporte vers la mer ... La pauvre petite vieille crie à l'injustice. Elle décide de porter plainte ... contre le vent ! Elle se rend au palais de justice du Roi Salomon, réputé pour son sens de la justice et son intelligence à résoudre les affaires les plus délicates...</q></p>
<p><ins>Mise en bouche :</ins> <br />
Une petite devinette ...<br />
<q><em>Que dit le pain quand on le mange ?</em></q><br />
<br /></p>
<p>Et maintenant, un conte et quelques miettes ...<br /></p> <h4><strong>Les trois pains de la vielle</strong> ou <strong>Le jugement de Salomon</strong></h4>
<p><q>Que dit le pain quand on le mange ? ... Bon comme ?… Long comme ?…</q> <br /></p>
<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Creative_Commons.png" alt="creative-commons_by-nc-sa_http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="creative-commons_by-nc-sa_http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/, avr. 2011" /> <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.Ramendeuse_p1030249_s.jpg" alt="Ramendeuse1840_placedelours" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Ramendeuse1840_placedelours, déc. 2012" /><strong>Elle ramendait, ramendait, ramendait … toute la journée …</strong> elle raccommodait les filets des pêcheurs pour quelques piécettes. Comme elle était seule, <strong>veuve</strong>, ses grands fils partis travailler loin, cela lui permettait de gagner son pain. Avec ces quelques sous et les petits poissons que lui donnaient les pêcheurs, la friture, elle mangeait à sa faim et pouvait même faire de petites réserves pour les mauvais jours, les jours de mauvais temps... quand le vent et la pluie empêchent souvent les bateaux de sortir …. Hé oui ! pas de pêche, pas de trou dans les filets... pas de trou, pas de travail … et pas d'argent ! La vieille femme était courageuse. Elle travaillait tant qu'elle pouvait et ne se plaignait jamais. <br /></p></blockquote>
<blockquote><p><ins>Mais cet hiver-là fut si pluvieux, si venteux, si désastreux</ins> que les jours où les bateaux restaient à quai ne se comptèrent plus. Les jours mauvais s'enfilaient en un long chapelet de pluie, de bourrasques et de tempêtes. Sans travail, sans argent pour acheter de quoi manger, <ins>les réserves furent vite épuisées</ins>. Lorsqu’il ne lui resta même plus assez pour se faire une galette, elle se rendit <strong>chez l’homme le plus riche du village, un marchand</strong> :<br />
-<em>Je n'ai plus rien à manger. Donne-moi juste un peu de farine pour faire du pain et survivre jusqu'à la fin de l'hiver.</em><br />
- <em>Je viens de vendre mes derniers sacs. Il me reste à peine de quoi nourrir les miens, répondit l'homme. Mais si tu veux, tu peux balayer le grenier où étaient entreposés les sacs. Il y a toujours un peu de farine qui tombe.</em><br />
<strong>Résignée, la petite vieille balaye le grenier</strong>. Et, heureuse surprise, elle parvient à faire un tas de farine beaucoup plus important qu'elle ne l'avait imaginé. Elle met la farine dans un sac et rentre chez elle. D'abord elle tamise la farine, puis y ajoute une pincée de sel, de l'eau et un peu de levain. Ensuite elle pétrit longuement la pâte, fait trois boules, les couvre et les laisse reposer. Une fois la pâte bien levée, elle fait des<ins> croisillons</ins> sur les<strong> 3 miches de pain</strong> et les porte au four du village pour les cuire. Elle rentre chez elle avec trois beaux pains dorés, croustillants et odorants. Elle sent leur bonne odeur et leur chaleur traverser le torchon qui les enveloppe. Et ça lui donne faim. <ins>C'est qu'elle n'a rien mangé depuis la veille, la vieille ...</ins> <br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.pain_la_mie_caline_t.jpg" alt="Pain_boule_La mie caline" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Pain_boule_La mie caline, déc. 2012" /><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.pain_la_mie_caline_t.jpg" alt="Pain_boule_La mie caline" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Pain_boule_La mie caline, déc. 2012" /><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.pain_la_mie_caline_t.jpg" alt="Pain_boule_La mie caline" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Pain_boule_La mie caline, déc. 2012" /><br /></p></blockquote>
<blockquote><p>Elle rentre vite chez elle, pose tout de suite les 3 pains sur la table, sort le grand couteau à pain et s'apprête à couper une tranche de ce bon pain tout chaud quand <ins>on frappe à sa porte</ins> ... Elle va ouvrir : c'est <strong>un homme en haillons</strong>, il semble vraiment épuisé : <br />
-<em>Des voleurs m'ont attaqué sur le chemin et m'ont pris tout ce que j'avais. Il ne me reste que la vie, et encore … Je n'ai rien mangé depuis plusieurs jours. Je t'en prie, donne-moi quelque chose ...</em><br />
<strong>La vieille femme, émue, donne sans hésiter le pain qu'elle s'apprêtait à couper</strong>. L'homme remercie et s'en va. La femme s'approche de la table, savourant par avance le bon pain encore tiède : <em>« Il avait plus besoin de pain que moi et il me reste encore 2 pains »</em>..
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.pain_la_mie_caline_t.jpg" alt="Pain_boule_La mie caline" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Pain_boule_La mie caline, déc. 2012" /><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.pain_la_mie_caline_t.jpg" alt="Pain_boule_La mie caline" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Pain_boule_La mie caline, déc. 2012" /><br /></p></blockquote>
<blockquote><p><ins>C'est alors qu'elle entend frapper.</ins> Encore ! Elle marque un temps d'arrêt, regarde avec envie le pain tout frais, bien levé, pose à regret le couteau à pain (soupir) et ouvre : elle voit un homme encore plus pitoyable que le premier et son regard est si triste, il a l'air désespéré. <br />
-<em><strong>Ma maison a brûlé voilà trois jours. J'ai tout perdu. Ma femme et mes enfants sont morts ... je n'ai plus rien. Je t'en prie, donne-moi à manger puisque je dois vivre ...</strong></em><br />
<strong>Sans hésiter, le femme lui tend le deuxième pain.</strong> L'homme remercie encore et encore. <em>« Pauvre homme, ce pain tout chaud le réconfortera. Ce malheureux était encore plus affamé que moi. Heureusement, j'ai fait 3 miches : il me reste encore un pain !»</em> se dit la femme en s'approchant de la table, dégustant en pensée une tartine de pain frais encore tiède.<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.pain_la_mie_caline_t.jpg" alt="Pain_boule_La mie caline" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Pain_boule_La mie caline, déc. 2012" /><br /></p></blockquote>
<blockquote><p><ins>Mais elle n'a pas le temps d'en couper la moindre tranche.</ins> <strong>Un vent violent</strong> pousse la porte avec force, s'engouffre dans la maison et, avant que la femme ait pu réagir, le vent lui arrache le pain des mains : <strong>un tourbillon emporte la dernière miche de pain vers la mer.</strong><br />
La pauvre petite vieille éclate en sanglots<br />
- <em>Mais c'est qu'il m'enlève le pain de la bouche ! Voleur ! Et cruel !<strong> C'est injuste !</strong> J'ai donné deux pains à des malheureux et quand je veux manger le dernier pain, tu me l'enlèves de la bouche. Et que veux-tu que la mer fasse de mon pain ? Non, c'est trop injuste !</em><br /></p></blockquote>
<blockquote><p><ins>Ce soir là</ins>, <strong>la pauvre vieille s'est couchée le ventre vide et la tête pleine de questions.</strong> Elle ne trouve pas le sommeil : comment dormir, affamée, lorsque plane dans la maison cette bonne odeur de pain chaud... Qu'est-ce que j'ai fait au Ciel pour mériter une telle chose !!! Pourquoi le vent m'a-t-il arraché le pain de la bouche ? Qu'ai-je fait pour mériter cela ? Elle a beau s'interroger durant les longues heures de la nuit, elle ne voit pas la raison d'un telle injustice. <br />
<ins>A l'aube</ins>, elle décide d'aller porter plainte contre le vent ! Seul le roi Salomon saura juger une affaire aussi délicate : une querelle avec le vent ! <em>« Salomon est l’homme le plus sage au monde, il saura me rendre justice. »</em> <ins>C'est décidé ! Elle va porter plainte contre le vent ! Apaisée, elle s'endort. </ins> <br /></p></blockquote>
<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.salomon1fa4_s.jpg" alt="Salomon_Kikojo_http://kikojo.over-blog.net/article-10600960.html" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Salomon_Kikojo_http://kikojo.over-blog.net/article-10600960.html, déc. 2012" /><ins>Le lendemain matin</ins>, elle se rend au palais, dans la grande salle d'audience du <strong>roi Salomon</strong>. Il l'écoute raconter son étrange histoire, lui pose plusieurs questions sur sa vie passée et réfléchit … et répond qu'<strong>il ne peut juger qu'en présence des deux partis</strong> : il lui faut entendre les arguments du vent pour pouvoir trancher.<br />
-<em>Si tu veux demander justice au vent, il te faudra <ins>patienter</ins> : il doit être présent au tribunal et je ne peux le déranger en ce moment je ne peux le déranger : il pousse nos navires marchands vers l'ouest de la Méditerranée. Je l'appellerai ce soir. Reste ici ou revient demain, ou après-demain ...</em><br />
La vieille femme comprend... <em>C'est bien un comportement de voleur de s'enfuir à l'autre bout du pays ou de traverser la mer</em> ... Elle ronchonne un peu et s'installe sur un banc au fond de la salle. Elle ne part pas, elle est curieuse de voir comment le Roi Salomon rend justice. <br /></p></blockquote>
<blockquote><p><ins>En fin de journée</ins> trois hommes s'approchent et s'inclinent devant le trône royal. Ce sont <strong>trois commerçants</strong> qui viennent d'accoster. Le vent a tourné.<br />
- <em>Roi d’Israël, accepte de nous 7 000 pièces d’or et donne-les à une personne dans le besoin, , une personne qui, par la noblesse de son âme, en soit digne.</em><br />
- <em>Pourquoi tant de générosité ?</em> demande Salomon.<br />
- <em><strong>C'est un don promis à Dieu qui nous a sauvé de la tempête</strong>. Nous approchions de la côte de ton royaume lorsqu'une tempête s'est déchaîné. Les vagues jetaient le bateau de tout côté comme un petit morceau de bois, une fissure est apparue sur le flanc du navire et nous n'avions rien pour boucher le trou. L'eau s'infiltrait à gros bouillons, nous risquions de couler. Désespérés, nous avons prié Dieu en faisant<ins> le serment de donner aux pauvres le dixième de la valeur de notre chargement si nous nous en sortions intacts, nous, les marins et notre cargaison</ins>. Presque aussitôt, l’orage s'est apaisé, les vagues se sont calmées, et nous avons pu accoster en toute sécurité. Voici le dixième de la valeur de notre cargaison, exactement 7 000 pièces d’or pour les pauvres, à partager comme tu le jugeras bon.</em><br />
- <em>Je ferai volontiers ce que vous demandez, répondit Salomon, néanmoins une chose n’est pas claire : votre bateau prenait l'eau par une trou sur le flanc, alors comment se fait-il que vous n'ayez pas sombré ?</em><br /></p>
<p>
Le marchand fouille dans le pli de son manteau et en ressort un pain déformé, tout gonflé d’eau.<br />
- <em><strong>Cette miche de pain, apportée par un tourbillon de vent , est venu se plaquer sur le flanc du bateau</strong>, juste sur la fissure et l'a colmatée : c’est cela qui nous a sauvés</em><br />
Salomon sourit :<br />
- <em>Il me semble savoir d'où vient ce pain … il pourrait bien appartenir à une femme venue ce matin porter plainte contre le vent qui a emporté son dernier pain au moment où elle s'apprêtait à le manger.</em> Salomon cherche des yeux la vieille femme, l'aperçoit et l'interpelle : <em>Reconnais-tu cette miche ?</em><br />
La petite vieille s'approche à petits pas et regarde le pain :<br />
- <em>Mais oui, c’est justement la miche que le vent m’a arrachée. Je reconnais le dessin que j'ai tracé dessus.</em><br />
- <em><strong>Si ce pain t'appartient, les 7 000 pièces d’or t’appartiennent aussi</strong></em>, reprit Salomon. <em>Dieu n’a pas oublié ta bonté et il a ordonné au vent de te sortir de la misère. Ce que tu avais pris pour une injustice, un malheur, est devenu Bonheur. Désormais, tu ne manqueras plus de rien.</em><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.pieces_or_t.jpg" alt="http://www.usagold.com/images/gold-coins-bullion.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="http://www.usagold.com/images/gold-coins-bullion.jpeg, déc. 2009" /><br /></p></blockquote>
<blockquote><p>De cette histoire, Salomon a tiré une <strong>sentence</strong> qu'il consigna dans le livre de l’Ecclésiaste (11:1) : <br />
<q> <em>Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras.</em></q><br />
En découvrant ce conte, j'ai compris enfin tout le sens de cette pensée jetée sur la face du temps...<br /></p></blockquote>
<p><br /></p>
<p><ins>Sources du conte :</ins><br />
Ce conte est une adaptation personnelle à partir de deux versions :</p>
<ul>
<li><em>Le jugement de Salomon</em><ins> in :</ins> Jean Muzi, « 25 Contes de la Méditerranée », Flammarion jeunesse, poche, 2011</li>
<li><em>Contes juifs</em>, racontés par Leo Pavlat, Éditions Gründ, texte en ligne <a href="http://louyehi.wordpress.com/2011/07/24/les-trois-miches-de-pains/">ici</a></li>
<li><em>Contes de la goutte de miel</em>, Krystin Vesterälen, Les 2 encres, collection Histoire d'encres, 2011<br /></li>
</ul>
<p><br />
Une variante :</p>
<ul>
<li><em>Trois pains et le vent</em> : Paule-Hélène Szmulewicz pour Guysen Israël Newsen en ligne <a href="http://www.guysen.com/es/print.php?sid=4382">ici</a></li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>Illustrations :</ins><br /></p>
<ul>
<li>Ramendeuse : http://placedelours.superforum.fr/t3080-la-ramendeuse-1840</li>
<li>Trois pains : http://usemines.webou.net/imagespropres/pain.jpg</li>
<li>Boule de pain : http://www.lamiecaline.com/fr/produits/pains/petite-boule</li>
<li>Salomon : dessin de Kikojo, http://kikojo.over-blog.net/article-10600960.html</li>
<li>Pièces d'or : http://www.usagold.com/images/gold-coins-bullion</li>
</ul>
<p><br /></p>
<h5>Pour en savoir plus</h5>
<p><strong>Ramender :</strong><br /></p>
<ul>
<li>Ramender : Réparer un filet, ou refaire les mailles qui manquent (Larousse).</li>
<li>Tutoriel pour fabriquer un filet de pêche : cliquer <a href="http://olduvai.e-monsite.com/pages/chasse-peche-elevage/filet-de-peche.html">ici</a></li>
<li>Vidéo de Arnaud Contreras sur Youtube (http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=LbjWlLJOISg#!) et <a href="http://www.arnaudcontreras.com/blog/tag/pecheur/">ici</a></li>
</ul>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<iframe width="320" height="180" src="http://www.youtube.com/embed/LbjWlLJOISg?fs=1&feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
<br /><a href="http://youtu.be/LbjWlLJOISg">Les dernières ramendeuses - Arnaud Contreras</a>
</div>
<p><strong>Devinette :</strong><br />
<q>Que dit le pain quand on le mange ?</q> <br />
<em>Il diminue ...</em> Il dit "minu"<br /></p>
<p><q>Bon comme ?…</q> le pain blanc
<q>Long comme ?…</q> un jour sans pain<br />
<br /></p>
<h5><strong>Salomon :</strong><br /></h5>
<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.Solomon_s.jpg" alt="Salomon_http://mazel-livres.blogspot.fr/2008/10/curiosit-de-lecture-roi-salomon.html" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Salomon_http://mazel-livres.blogspot.fr/2008/10/curiosit-de-lecture-roi-salomon.html, déc. 2012" /><em>Salomon (970-931 avant J.-C) est le troisième roi des Hébreux. I est le fils et le successeur de David. Au cours de son règne, son royaume connut une grande prospérité fondée sur le développement du commerce. Grand bâtisseur, son œuvre maîtresse fut le Temple de Jérusalem.</em> (Jean Muzi, « 25 Contes de la Méditerranée », Flammarion jeunesse, poche, 2011, p 71) (illustration : mazel-livres.blogspot.com)<br /></p>
<p><ins>Le roi Salomon fut réputé pour sa sagesse et son sens de la justice.</ins><br />
Il lui est attribué plusieurs écrits de la Bible : un grand nombre de sentences dans le livre des Proverbes et le livre de L'Ecclésiaste mais aussi un récit poétique et symbolique, Le Cantique des Cantiques. <br />
La citation : <q><em>Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras</em></q>, reprend le verset 11:1 de l'Ecclésiaste. <em>L’Ecclésiaste (traduction grecque de l'hébreu קהלת Qohelet, « celui qui s'adresse à la foule »), est un livre de la Bible hébraïque. L'auteur se présente en tant que fils de David, et roi d'Israël à Jérusalem (Ecc1:1, 12, 16; 2:7, 9) et la fin du livre lui attribue également la rédaction de proverbes. Il a été quelque temps identifié à Salomon, ce qui fut contesté par Voltaire, et les exégètes modernes qui datent l'œuvre du IIIe siècle, pendant la période hellénistique où les Juifs furent influencés par les divers systèmes philosophiques grecs comme l'épicurisme et le stoïcisme. Le livre se compose de réflexions personnelles ou autobiographiques. (...) Une grande partie du livre paraît négative et pessimiste (Ecc 9:5, 10), en l'absence de toute perspective d'une vie future. Bien que le prêcheur place clairement la sagesse au-dessus de la folie, il ne lui reconnaît pas de valeur éternelle, juste un agrément de l'existence. Percevant cette absence de sens, l'auteur recommande de jouir des plaisirs simples de la vie quotidienne, comme le manger et le boire, la joie au travail, la compagnie de la personne qu'on aime, qui sont des dons de Dieu. Il recommande aussi de s'abstenir de maudire le roi (et le Roi), malgré la perception de l'injustice dans le monde et conclut que le devoir primordial de l'humanité, et la seule chose durable, est de "Craindre Dieu et garder Ses commandements, car c'est là tout l'Homme (12:13).</em> (Wikipedia)<br /></p>
<p><ins>Le jugement de Salomon</ins><br />
Considéré comme « Sage parmi les hommes », Salomon se rendit populaire en début de règne par ses jugements pleins de sagesse.<em> Le Premier livre des Rois (I Rois 3, 16-28) raconte ainsi le différend qui opposa deux femmes ayant chacune mis au monde un enfant, mais dont l'un était mort étouffé. Elles se disputèrent alors l'enfant survivant. Pour régler le désaccord, Salomon réclama une épée et ordonna : « Partagez l'enfant vivant en deux et donnez une moitié à la première et l'autre moitié à la seconde ». L'une des femmes déclara qu'elle préférait renoncer à l'enfant plutôt que de le voir sacrifié. En elle, Salomon reconnut la vraie mère, et il lui fit remettre le nourrisson. Alors « tout Israël apprit le jugement qu'avait rendu le roi, et ils vénérèrent le roi car ils virent qu'il y avait en lui une sagesse divine pour rendre la justice ». Ce célèbre épisode de la vie du Roi Salomon a donné lieu à l'expression « jugement de Salomon ». Il peut signifier soit que face à l'impossibilité d'établir la vérité dans un litige, on partage les torts entre deux parties, soit on met ces mêmes parties devant une situation qui oblige l'une d'elles au moins à changer sa stratégie.</em> (Wikipedia)<br />
<em>Nous avons ici toutes les étapes d'un procès : l'accusation, la défense, la question à éclaircir, le processus de manifestation de la vérité, le jugement et la reconnaissance publique de la validité du jugement. Mais ce qui retient l'attention, c'est le processus symbolique suivi pour la manifestation de la vérité, avec, à la fin, le passage de l'épée à la parole.</em> (<a href="http://etienneduval.perso.neuf.fr/Le%20jugement%20de%20Salomon,%20La%20violence%20au%20coeur%20du%20processus%20de%20la%20parole%20de%20v%E9rit%E9.htm">Etienne Duval</a>)<br /></p>
<h5><strong>Le pain : origine et symbole :</strong><br /></h5>
<p><strong>Le pain des origines ...</strong><br />
<em>On sait comment les Anciens préparaient la pâte, avec ou sans levain. Le pain des Babyloniens, comme celui des Irakiens, se présente sous forme de minces galettes rondes et sans levain. Chez les Égyptiens, la farine est délayée dans l'eau d'un grand pot de terre, et la pâte semi-liquide est versée dans un moule en terre cuite. Ces moules sont superposés en pyramide, qui renferme de neuf à treize pièces. Un foyer placé au centre de la pyramide permet de cuire le pain. Les Grecs ajoutent à la pâte différents arômes et savent confectionner jusqu'à 72 sortes de pains et pâtisseries.</em> (Michel Barbier : <em>Le pain au Moyen-Age</em>)<br /></p>
<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.PAINS_Le-pain-c-est-bon-300x223_s.jpg" alt="Pains_http://www.francoisegomarin.fr/2012/05/19/le-pain-a-lenvers/" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Pains_http://www.francoisegomarin.fr/2012/05/19/le-pain-a-lenvers/, déc. 2012" /><em>L'origine du pain se perd dans la nuit des temps car selon de récentes recherches archéologiques, notre pain actuel serait l'héritier d'une histoire vieille de plus de 5.000 ans. Le premier pain, qui paraît avoir pris naissance avec la civilisation en Orient, a probablement été le résultat de l'oubli d'une ménagère qui laissa un peu de cette bouillie pendant un certain temps, dans un endroit abrité du vent, avant de la faire cuire. Ce produit, qui resta un aliment grossier et de digestion difficile, devint un pain léger, gonflé et formé d'alvéoles d'air dès qu'on lui rajouta un peu de pâte. Au fil des siècles, l'art boulanger s'est efforcé d'améliorer ce produit afin de parvenir à un produit plus fin, plus léger, plus digeste, meilleur au goût. Au gré des migrations, l'art de fabriquer le pain s'est transmis tout autour du bassin méditerranéen : en Judée, en Asie mineure, en Grèce puis à Rome et dans toute l'empire romain. Dans le monde catholique du Moyen-Age, où les pèlerinages étaient fréquents, les abbayes eurent un rôle favorable dans le développement de la boulangerie. En France, le pain s'est affirmé comme la nourriture de base jusqu'à la veille du vingtième siècle. Même si la place du pain a eu tendance à s'estomper au profit de la viande au cours des vingt dernières années, elle reste encore importante d'un point de vue convivial</em> (Jean-Marie Cornuey). <br /></p>
<p><strong>Le pain en tant que symbole :</strong><br />
On a l'habitude de faire référence au pain pour symboliser deux concepts humains : le travail (ou l'effort) et l'amitié :</p>
<ul>
<li>En ce qui concerne la notion de <ins>travail</ins>, innombrables sont les expressions de la langue française qui en témoignent : <em>avoir du pain sur la planche</em> ; <em>gagner son pain à la sueur de son front</em> ; <em>être dans le pétrin</em> ; <em>le gagne-pain...</em></li>
<li>Il en est de même de<ins> l'amitié</ins> et du <ins>partage</ins>. Le compagnon, étymologiquement, est celui avec qui l'on rompt le pain et partage le pain. <em>" Rien n'a d'égal la valeur du pain partagé "</em> écrivait A. de Saint-Exupéry. Socialement, les mots compagnon et copain expriment le partage du pain qui devient ainsi symbole communautaire.</li>
</ul>
<p><br />
Le pain est pour de nombreuses religions un élément fondamental, symbole de<ins> vie</ins> et de <ins>don spirituel</ins>. Ce caractère sacré en fait un aliment différent des autres. Aliment sacré, jeter le pain est resté pendant longtemps un sacrilège mais sa dimension symbolique s’est perdue dans notre ère industrielle.<br /></p>
<ul>
<li>Il y a plus de 5000 ans, Osiris se déclarait être le pain de vie des enfants de l’Egypte. Il apprit aux hommes à cultiver le blé, à faire la farine et préparer le pain : le pain fut toujours considéré comme divin et sacré par les égyptiens. L'entité divinisée, ou l'initié mangeant le pain d'Osiris, communie avec le dieu, et se nourrit de lumière, car en mangeant le pain "Il avale l'esprit, il avale le savoir et l'intelligence de tout dieu." Le gâteau, c'est l'Oeil d'Horus, c'est-à-dire la Lumière. Il a été trouvé dans une pyramide cette inscription à l’attention du défunt : "Avale l'esprit, avale le savoir et l'intelligence du dieu". Ainsi, manger le pain consistait à se nourrir du mystère universel, du triomphe de la vie sur les forces destructrices de la mort.</li>
<li>La céréale est une divinité dans pratiquement toutes les cultures (telle <em>Déméter</em> chez les Grecs ou <em>Cérès</em> chez les Romains).</li>
<li>Trois mille ans plus tard le Seigneur Jésus-Christ utilise le même symbole que Osiris pour situer la valeur de son exemple et de son enseignement : « Prenez et mangez, ceci est mon corps ». Les Écritures Saintes de la religion chrétienne recèlent environ quatre cents références au pain.</li>
<li>Si le pain est originellement un produit d’une extrême simplicité, composé de farine et d’eau (le sel viendra plus tard), le tout fermenté et cuit, allie ainsi les 4 éléments fondamentaux que sont la terre (blé), l’eau, l’air (bulles issues de la fermentation) et le feu. Le pain symbolise une osmose entre le ciel et la terre, entre le spirituel et le matériel, le temporel et l'éternel.</li>
</ul>
<p><br />
La valeur nutritionnelle du pain lui confère un certain <ins>pouvoir</ins> : <br /></p>
<ul>
<li>Dans l’Antiquité, selon Ovide (1 er s. av JC), lorsque les Gaulois assiégèrent Rome, les Romains invoquèrent Jupiter qui leur conseilla de jeter par-dessus les murs ce qu’ils avaient de plus précieux. Ils confectionnèrent alors avec leur reste de farine, des miches de pain qu’ils lancèrent contre les assaillants. Ces derniers pensèrent que Rome était largement approvisionnée et possédait de quoi tenir un très long siège. A cause de cela, ils abandonnèrent leur assaut. En reconnaissance, les romains édifièrent un temple à Jupiter Pistor (Jupiter Boulanger) ce qui associait le symbolisme du blé (vie, mort et renaissance) à la destinée de la ville.</li>
<li><em>Du pain et des jeux" (</em>Panem et circenses<em>) : expression latine citée par Juvénal dans </em>Satire'', une œuvre dans laquelle il dénonce les vices de son époque. Chez les anciens romains, «le pain et les jeux» étaient gage de la bonne humeur du peuple. En politique, le thème du pain a été utilisé comme le symbole de la <ins>sécurité</ins> ainsi que de la <ins>prospérité</ins>.</li>
<li><em>Il a mangé du pain du roi</em> : il a fait de la prison.</li>
<li><em>Pain à l'envers, mort pas loin</em> : Le boulanger, pour ne pas s’attirer les mauvaises grâces du bourreau, réservait toujours un pain pour ce dernier. Il posait ce pain à l’envers pour être sûr de ne pas le vendre à un autre. Tout le monde savait que ce pain était celui du bourreau et … personne n’y touchait. Pain à l‘envers, mort pas loin, de là les superstitions, «peurs irrationnelles». (http://www.francoisegomarin.fr/2012/05/19/le-pain-a-lenvers/)</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><strong>Quelques expressions populaires :</strong><br />
<q>La culture du blé comme la confection de pain rythment si intimement la vie des hommes qu’elles génèrent de nombreuses expressions qui narrent autant nos bonheurs que nos malheurs. L’homme doit gagner son pain. Pour cela, il doit mettre la main à la pâte. Quand il y a trop de travail, il y a vraiment du pain sur la planche ; des ennuis, il se retrouve dans le pétrin ; une période misère après une période faste, il aura mangé son pain blanc Les journées sont parfois longues comme un jour sans pain. Puni, il sera au pain sec et à l’eau. Les meilleurs amis sont comme du bon pain et les ennemis, il aimerait leur faire passer le goût du pain. Etc.</q> (http://www.anachronique.fr/?p=612)</p>
<ul>
<li><em>Gagner son pain (à la sueur de son front)</em> : gagner sa vie, gagner de quoi se nourrir, subvenir à ses besoins en travaillant (dur). Cette expression vient de la Bible (Genèse) et ce fut la sentence qu'énonça Dieu à Adam et Eve en les chassant du Jardin d'Eden : ils devinrent mortels et durent travailler dur pour se nourrir.</li>
<li><em>Le gagne-pain...</em> : le travail rémunéré qui permet de se nourrir ; <em>C’est mon gagne-pain</em> : c’est mon métier</li>
<li><em>Mettre la main à la pâte</em> : se mettre au travail, s'impliquer dans une tâche.</li>
<li><em>Avoir du pain sur la planche</em> : avoir du travail, être très occupé<br /></li>
<li><em> Nul pain sans peine</em> (1611)</li>
<li><em>Tel pain, telle soupe</em> : des situations se valent en fonction des éléments qui les composent</li>
<li><em>Faire de quelque chose son pain quotidien</em> : en faire une habitude</li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><em>Être dans le pétrin</em> : avoir des ennuis, des problèmes qui vous travaillent comme est travaillée la pâte dans le pétrin</li>
<li><em>Avoir mangé son pain blanc</em> : après une bonne période vivre des moments difficiles</li>
<li><em>Il m'enlève le pain de la bouche</em> : priver une personne de l'essentiel</li>
<li><em>Ôter le goût du pain à quelqu’un</em> : lui enlever l’envie de vivre</li>
<li><em>Long comme un jour sans pain</em> : le temps parait plus long sans le plaisir de manger à sa faim du bon pain</li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><em>Ça ne mange pas de pain !</em> : cela n’occasionne pas de dépenses, cela ne prête pas à conséquence</li>
<li><em>C'est parti comme des petits pains</em> : cela s'est vendu très vite/ facilement</li>
<li><em>Pour une bouchée/un morceau de pain</em> : pour une petite somme</li>
<li><em>Vendre son pain avant qu’il ne soit cuit</em> : être présomptueux ou imprudent</li>
<li><em>Être bon comme du pain blanc</em> : être généreux</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>Sources :</ins> <br /></p>
<ul>
<li><em>Le pain, aliment ou symbole</em>, Jean-Marie Cornuey, IEN ET ALIMENTATION, 14 novembre 2002, texte en PDF sur internet</li>
<li><em>Le pain au moyen-age</em>, Vivre au Moyen Age, Michel Barbier, Mercredi 2 juillet 2008, <http://vivre-au-moyen-age.over-blog.com/article-20924413.html>, consulté le 6 décembre 2012</li>
<li><em>La symbolique du pain</em> : Comment évolue le pain, aliment essentiel dans l'histoire de l'Homme, ainsi que sa fabrication ?, Réalisation du site par les élèves du groupe de TPE du Lycée Julien Wittmer à Charolles, 2010-2011, <http://www.pain-tpe.sitew.com/La_symbolique_du_pain.S.htm#La_symbolique_du_pain.S> consulté le 5 décembre 2012</li>
<li><em>Le Pain traditionnel et symbolique</em>, Mythologie et symbole, Robert-Jacques Thibaud (28 novembre 1941 - 21 février 2002), Le sphinx vous communique, <http://symbuli.pagesperso-orange.fr/mythologie/textes/messages_sphinx/pain.htm>, consulté le 5 décembre 2012</li>
<li><em>Le pain, tout un symbole</em>, Ana'Chronique, Élisabeth de la Fontaine, 1 septembre 2011, <http://www.anachronique.fr/?p=612>, consulté le 5 décembre 2012 <br /></li>
</ul>
<p><br /></p>