Je veille, tu veilles, il (elle) veille... de la veille documentaire à la veillée de contes ... - Fêtes traditionnelles & CoutumesLa veille documentaire n'est pas réservée aux insomniaques ! Il s'agit pour les documentalistes travaillant dans un Centre de Ressources de saisir et partager les nouvelles informations pratiques. Et pour éclairer la réflexion : quelques contes.2024-03-28T20:02:07+01:00Patricia GUSTINurn:md5:6861832ae2b6079117e23df141847c1bDotclearPains et Galettes du Nouvel-Anurn:md5:8eb32208d1ab3707c9a51245bad58ea42014-01-16T11:23:00+00:00patricia gustinFêtes traditionnelles & Coutumesgalette<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/Galette_royaume_wikipedia.jpg" alt="Galette_Rois_Royaume_Wikipedia" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Galette_Rois_Royaume_Wikipedia, janv. 2014" />Au début de l'année nouvelle, douze jours après Noël, il est de coutume de partager<strong> la galette des rois</strong> : la forme ronde et dorée du gâteau est sans doute une référence au culte solaire romain des Saturnales qui avait lieu à la fin du mois de décembre et se prolongeait par d'autres célébrations au commencement de janvier. <br />
<br />
<br /></p> <h4>Origines :</h4>
<p><strong>La date de l'Epiphanie et de la galette des rois</strong> <br />
L'Epiphanie est une fête célébrant la révélation de Jésus comme le Messie sauveur de l'humanité, attestée par la visite des rois mages porteurs de présents. Elle est traditionnellement fixée le 6 janvier, soit douze jours après la naissance de Jésus, et se fête le dimanche le plus proche, soit premier dimanche de janvier avec une galette des rois.<br />
<br /></p>
<p><strong>L'Epiphanie est le résultat d'une longue tradition résultant d'un mélange de traditions païennes et chrétiennes.</strong> <br /></p>
<ul>
<li><ins> La forme ronde et dorée</ins> du gâteau est sans doute une référence au culte solaire romain.<br /></li>
</ul>
<ul>
<li><ins>Les Saturnales</ins> étaient célébrées du 17 au 24 décembre, suivies par le culte de Mithra le 25 décembre et la fête des sigillaires :à la fin des Saturnales, les Romains avaient l'habitude d'offrir des cadeaux, en particulier aux enfants : anneaux, cachets, et menus objets. Cette fête des sigillaires donnait lieu à des festins pour lesquels les maisons étaient décorées de plantes vertes. Saturne, dieu associé à l'agriculture et aux semences, est "en sommeil" une grande partie de l'année, et se fête chez les Romains au cœur de l'hiver au moment où les jours sont les plus courts afin de se libérer de ces jours néfastes.<br /></li>
</ul>
<ul>
<li>Au cours du banquet, les <strong>Romains</strong> utilisaient <ins>la fève</ins> d’un gâteau comme « bulletin de vote » <ins>pour désigner un « roi d’un jour »</ins>. A l'époque, on utilisait des fèves noires ou blanches, une légumineuse ayant une signification particulière de par sa forme embryonnaire : elle symbolisait les secrets de la vie.</li>
<li>- dans la famille c'est un esclave qui peut prendre la place du maître ;</li>
<li>– les soldats tirent au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devient « roi » le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence est exécutée ;</li>
<li>– parmi les jeunes soldats, un roi est élu et peut commander tout ce qui lui plaît ; <br /></li>
</ul>
<ul>
<li><ins>Les Saturnales étaient en effet une fête d’inversion des rôles afin de déjouer les jours néfastes de Saturne</ins>. On en retrouve la trace non seulement dans le rituel de la galette des Rois, mais aussi dans la fête des Fous médiévale et des « rois et reines » des carnavals actuels.<br /></li>
</ul>
<ul>
<li>Pour assurer une distribution aléatoire des parts de galette, il était de coutume que <ins>le plus jeune, censé être le plus innocent, se place sous la table</ins> et nomme le bénéficiaire de la part qui était désignée par la personne chargée du service (d’où l’usage toujours vivant de <ins>« tirer les rois »</ins>).</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><strong>L'Église catholique a fait un amalgame</strong> de ces traditions difficiles à éradiquer avec le nouveau culte du Messie, puis la tradition de la galette s'est répandue dans toutes les familles :</p>
<ul>
<li><ins>L'Epiphanie remonterait au IVème siècle</ins>. Le mot signifie "manifestation" en grec en référence à la naissance de Jésus dont la date du 25 décembre se popularisa en Orient entre 380 et 430. La première "manifestation" de Jésus révélé comme Messie, « choisi » ou « élu » par dieu, est l'adoration des <ins>rois mages</ins>.</li>
<li><ins>Le cycle des fêtes de la lumière, prend fin le 6 janvier</ins>. C'est à ce moment que les jours commencent à s'allonger de façon sensible. L’Église catholique a instituée l'Épiphanie, la manifestation de la Lumière du Christ à la place des anciennes fêtes païennes (c'est ce jour qu'avait lieu sous la Rome antique la fête des 12 Dieux épiphanes, les 12 Olympiens). Le christianisme a repris tout ce fonds symbolique en assimilant la lumière au Christ, puisqu'il est annoncé comme étant « la parole qui éclaire le monde ».</li>
</ul>
<h4>La galette à travers les âges</h4>
<ul>
<li><ins>Au temps des Romains</ins>, des<strong> pains ronds</strong> étaient offerts lors des Saturnales. Par sa forme ronde et sa couleur dorée, <ins>la galette symbolise le soleil</ins>.</li>
<li>Nos ancêtres considéraient <strong>les crêpes</strong>, de forme ronde et blonde, comme des porte-bonheur : on déposait le 1er janvier une crêpe sur la dernière étagère de la plus haute armoire de la maison afin d'attirer la fortune sous son toit.</li>
<li>La tradition de partager une galette avait déjà cours au <ins>XIVème siècle</ins> et a accompagné l’institution de la fête de l'<ins>Epiphanie</ins>. Elle était partagée en autant de portions que de convives avec une part supplémentaire destinée au premier pauvre qui se présentait. On parle <strong>d'abord d'un gâteau doré de forme ronde</strong>, et il était d'usage d'offrir des gâteaux à son entourage, comme au temps des Romains.</li>
<li><ins>Au Moyen-Age</ins>, cette galette est devenue <strong>"gâteau des rois"</strong>. Pour certains, l'appellation viendrait de la redevance accompagnée d'un gâteau qu'il fallait verser à son seigneur à la même époque.</li>
<li><strong>La brioche</strong>, encore en usage dans de nombreuses régions, notamment dans le sud de la France, serait la forme la plus traditionnelle de la galette des rois, puisqu'elle est la plus proche d'une boule de pain. Dans le Nord, mais aussi en Provence et dans le Languedoc, elle est devenue le " gâteau des rois " ou « royaume », recouverte de sucre et de fruits confits.</li>
<li><strong>La frangipane</strong> : La galette proprement dite (pâte feuilletée plus crème frangipane) apparut au XVIIe siècle. Ce fut la seconde épouse d'Henri IV, Marie de Médicis (1575-1642), qui, en quittant l'Italie, se fit remettre la recette d'une crème à la poudre d'amande, élaborée par le cuisinier de son plus proche soupirant, le comte Frangipani. La recette plut à la Cour de France et est toujours appréciée de nos jours.</li>
<li><strong>L'affinage de la pâte feuilletée</strong> fit de la galette des rois un gâteau délicieusement léger, fleurant bon le beurre et le fondant. Elle serait née à Paris au XVIIe siècle sous l'impulsion d'Anne d'Autriche et de son fils Louis XIV (1638-1715) et sera un temps surnommée " la parisienne ". "Je serai deux fois roi", murmurait le petit Louis XIV en espérant trouver le petit ornement. Louis XIV conserva toujours l’usage du gâteau des Rois, même à une époque où le Parlement délibéra, à cause de la famine, de proscrire la tradition d'échange de galettes afin que la farine, trop rare, soit uniquement employée à faire du pain.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<h4>La fève</h4>
<p>Dans cette galette est dissimulée une fève, tradition qui nous vient (encore!) des Saturnales <strong>pour désigner le roi d'un jour</strong>. Un exemple célèbre : Louis III, duc de Bourbon (1668-1689), offrait à des enfants pauvres une part de galette contenant la fève, les couronnait, les revêtait d'habits royaux, leur offrait de l'argent et les envoyait à l'école, rappelle la Confédération nationale de la pâtisserie.</p>
<ul>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Chocolat_et_autres_degustations/.Feve_legume_t.jpg" alt="Fève_http://www.legumes.ch/public/index.php?cid=1111&ekuid=142" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Fève_http://www.legumes.ch/public/index.php?cid=1111&ekuid=142, janv. 2014" />A l'origine, il s'agissait d'une <ins>fève alimentaire</ins>, c'est-à-dire d'un légume-grain qui était le plus consommé en Europe. La fève est une plante solide qui peut se développer dans n'importe quel terrain, ce qui explique sa popularité dès le Moyen-Age. La fève -ou le haricot blanc- est un symbole de vie et de fécondité, peut-être en raison de sa forme rappelant un embryon.</li>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.Feves_anciennes_1874_s.jpg" alt="Fèves_anciennes_porcelaine_Saxe_1874_http://cctbelfort.canalblog.com/" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Fèves_anciennes_porcelaine_Saxe_1874_http://cctbelfort.canalblog.com/, janv. 2014" />Ce n’est qu’en 1870 qu’apparaît la première <ins>fève en porcelaine</ins>. Elle représente un enfant emmailloté : l’enfant Jésus. La rumeur veut que la production de fèves en porcelaine ne découle pas de l’astuce des porcelainiers de Limoges, mais… de la mesquinerie des gourmands. Parce que la politesse invitait le « roi du jour » à offrir aux convives une nouvelle galette, la plupart avalaient tout bonnement le haricot ou la fève… Il en existe maintenant de toutes sortes.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<h4>Une pièce ou une bague au lieu d'une fève :<br /></h4>
<p>Quelques anecdotes classées par ordre chronologique...<br /></p>
<ul>
<li>On raconte (sans source fiable) que la fille de Clovis (466-511) et <strong>Clotilde aurait glissé 3 bagues dans un pain</strong> qu'elle avait pétri de ses mains avant de le partager entre ses trois prétendants. Elle choisit celui qui lui rendit le bijou. <q>Il se raconte qu'au temps des Gaulois, le roi Clovis cherchait à marier sa fille Clotilde avec un chef qui lui apporterait de nouveaux territoires et la force de ses guerriers. Mais la princesse Clotilde avait d'autres critères : elle voulait un mari qui, en plus d'être un fier guerrier courageux, serait aussi capable de la protéger et en qui elle pourrait avoir confiance. Trois chefs avaient été distingués et retenus comme prétendant, ou futur mari. Il restait à choisir lequel serait l'heureux élu... Clotilde demanda à son père de préparer un festin et de lui laisser faire une galette elle-même. Elle donnerait sa réponse après le banquet. Lorsqu'elle prépara la pâte de la galette, elle laissa glisser trois de ses bagues dans la pâte, en prenant soin de les répartir selon trois parts. Au moment de servir, elle fit en sorte que chaque chef ait une part avec une bague cachée à l'intérieur. Elle voulait connaître leur réaction, et ainsi se faire une idée de l'homme qu'ils étaient réellement. Un seul rendit la bague qu'il avait trouvée... Les deux autres ne l'avaient certainement pas avalée, mais plutôt gardée ! Elle sut alors lequel choisir car son mari ne serait pas seulement un chef gaulois fort et courageux, mais aussi honnête : il saurait veiller sur elle et ses biens au lieu de tout prendre pour lui.</q> histoire découverte dans un très vieux magazine : "La semaine de Suzette", 1949. Cette histoire peut s'appliquer à n'importe quelle princesse ... On retrouve un pain garni d'une bague tombée par inadvertance dans <em>Peau d’Âne</em>, conte écrit par Charles Perrault et collecté également par les frères Grimm sous le titre <em>Peau de mille bêtes</em>.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><strong>Au Moyen Age, certains avaient pour habitude de désigner leur chef en cachant une pièce d'argent ou d'or dans un morceau de pain</strong>. La veille de l’Épiphanie, les chanoines de Besançon avaient pris l’habitude de désigner leur responsable en cachant une piécette d’argent dans une miche de pain. La pratique fut reprise par la population qui glissa un haricot blanc, symbole de vie et de fécondité dans le pain, en guise de pièce d’argent. Le pain sera vite remplacé par de la brioche ou un gâteau qui prendra diverses formes suivant les régions. (aïeux bretons et normands)<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><strong>Dans « Peau d’Âne »</strong>, conte de Charles Perrault, écrit en 1624, la princesse revêtue de la peau d'âne, fait tomber sans le vouloir sa bague dans un gâteau destiné au prince qui identifie ainsi celle qu'il recherche partout. Elle épousera le prince et redeviendra ainsi princesse. (Extraits ici : http://www.lydiabonnaventure.com/dossiers/galette-des-rois/). Ce conte a été également rapporté par les frères Grimm, 1812, sous le titre <em>Peau de mille bêtes</em>. Une comparaison entre les deux textes est <a href="http://avds-ec-labergementlesauxonne.ac-dijon.fr/spip.php?article1022">ici</a>. ++Cette histoire aurait inspiré les fabricants de galettes pour y glisser de menus objets, plus ou moins précieux. La première fève en porcelaine apparaît en 1870.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><ins> A Venise</ins> il n'y a pas de Pâques sans <em>focaccia</em> (<em>fougasse</em>), un gâteau dont la tradition remonte aux premières fêtes chrétiennes pour célébrer la résurrection de Jésus-Christ. <strong>La fugassa était aussi préparée à l'occasion des fiançailles, quand elle était donnée à la famille de la fiancée avec la bague de fiançailles dedans.</strong><br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><strong>Le <em>Christmas Pudding</em>, fourré de petits objets comme des fèves</strong>, est le dessert de Noël typiquement anglais. Tout un rituel accompagne la fabrication du Pudding : on commence la préparation du gâteau cinq semaines avant Noël, il faut remuer avec une cuillère en bois (en hommage à la crèche où est né Jésus), dans le sens des aiguilles d'une montre (correspondant au voyage des Rois mages, d'Est en Ouest), tous les membres de la famille doivent y participer, et les yeux fermés chacun doit faire douze vœux (un pour chaque mois de l'année) en soulevant la pâte trois fois. Ensuite on ajoute des objets particuliers à la préparation : <ins>une bague, une pièce de 10 shillings en or, un bouton en argent, un dé à coudre et un petit cochon</ins>. Chaque surprise avait une signification particulière : le cochon désigne le gourmand, la pièce prédit la fortune, la bague annonce la personne qui se mariera dans l'année, le dé à coudre est destiné à une vieille fille et le bouton, à un célibataire.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>Sources :</ins><br /></p>
<ul>
<li>http://www.linternaute.com/actualite/histoire/galette-des-rois-date-recettes-origines-tout-savoir-sur-l-epiphnie.shtml</li>
<li>http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89piphanie :</li>
<li>http://fr.wikipedia.org/wiki/Galette_des_Rois</li>
<li>http://waww.linternaute.com/actualite/histoire/galette-des-rois-date-recettes-origines-tout-savoir-sur-l-epiphanie.shtml</li>
<li>Des pièces dans le pain : http://www.jedessine.com/c_13034/lecture/reportages-pour-enfant/culture/pourquoi-mange-t-on-de-la-galette-des-rois#UKDXex0qVbS9q7qw.99</li>
<li>http://aieux-bretons-et-normands.eklablog.com/legende-de-la-galette-des-rois-c21283862</li>
<li>La fougasse de Venise porteuse de bague de fiançailles : http://www.dolomitipark.it/fr/prodotto.php?id=1043</li>
<li>Pudding farci d'objets : http://www.touteleurope.eu/actualite/le-repas-de-noel.html</li>
<li>Frangipane : http://www.lydiabonnaventure.com/dossiers/galette-des-rois/ et extraits de Peau d’Âne</li>
</ul>Le 1er mai : une tradition qui se perd dans la nuit des tempsurn:md5:d0ebf32375d5c25f827f6d651dce8a132012-05-01T19:46:00+01:00patricia gustinFêtes traditionnelles & CoutumesCeltesPrintemps<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/FLORE/fleurs-muguet-3.gif" alt="muguet_http://www.gifsmaniac.com/gifs-animes/fleurs/gifs-animes-muguet.htm" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="muguet_http://www.gifsmaniac.com/gifs-animes/fleurs/gifs-animes-muguet.htm, mai 2012" /> Qui dit 1er mai, dit muguet pour la plupart des gens, ou <em>fête des travailleurs</em> pour les plus soucieux de notre histoire sociale. <br /></p>
<p>Mais quelles sont les origines de cette fête du 1er mai ? <br /></p>
<p>Cet article vous propose de voyager à travers le temps (mais uniquement d'un 1er mai à l'autre)</p>
<ul>
<li><strong> depuis la fête Celte de <em>Beltaine</em></strong> et ses rites de passage d'une saison à l'autre</li>
<li>en passant par les <strong>coutumes</strong> qui ont perduré jusqu'à nos jours</li>
<li><strong>jusqu'au 1er mai en France</strong> (restons Français !), <em>Journée des travailleurs</em> puis <em>Fête du travail</em>,</li>
<li>en terminant sur une note parfumée de <strong>muguet</strong>.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p>Le gif animé du muguet provient de <a href="http://www.gifsmaniac.com/gifs-animes/fleurs/gifs-animes-muguet.htm">gifsmaniac.com</a></p> <h3>Le 1er mai, fête Celte : ''Beltaine'</h3>
<p><strong>Beltaine se situe la dernière nuit d'avril et le 1er mai</strong><br />
Les Celtes et les Saxons antiques célébraient <em>Beltaine</em> (ou "Jour du Feu" car Bel était le Dieu celtique du soleil) le 1er mai et commençaient leurs célébrations la veille, le 30 avril.<br /><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.beltaine_s.jpg" alt="Beltaine" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Beltaine, mai 2012" />
<q>En Irlande, l'ancien système de reconnaissance du temps, tel qu'il ressort des textes, était fondé sur une division de l'année en deux saisons, la saison sombre et la saison claire. La première s'étendait du 1er mai à la fin octobre et célébrait l'été ; la seconde couvrait la période du 1er novembre à la fin avril et correspondait à l'hiver. Chaque point de jonction était marqué par une fête de grande importance dans le calendrier traditionnel. Il ne sera question ici que de la première, celle du temps estival, Beltaine. Selon les croyances populaires, le premier mai et sa veille, du coucher du soleil à midi, étaient marqués par une activité intense des puissances surnaturelles. Les portes de l'autre monde s'ouvraient sur une période hors du temps et le peuple des <em>fairies</em>, génies redoutables et menaçants en cette occasion, faisait irruption dans l'espace terrestre. Malheur à celui qui se trouvait sur leur chemin. Pour les sorciers et sorcières souvent munis de mauvaises intentions, Beltaine représentait aussi le moment le plus propice à exercer leur sortilèges. Afin de contrer les maléfices des uns et des autres, la société rurale irlandaise mettait en place une multiplicité de barrières protectrices parmi lesquels notamment les fleurs et les arbres jouaient un grand rôle. La veille du premier mai, nuit de tous les dangers, était aussi celle de tous les espoirs pour l'année à venir. Alors, les campagnes étaient sur le qui-vive.</q> Giraudon<br />
<br />
Chez les Romains, le mois de mai était celui de Maia, déesse de la fécondité, c’est-à-dire un des avatars de la Terre-Mère. <br />
Le mois de mai est donc logiquement devenu le mois de Marie.</p>
<p><ins>Sources :</ins><br /></p>
<ul>
<li>GIRAUDON D. <ins>in :</ins> <em>Ar Men</em>, 1997, no84, pp. 26-35 ISSN 0297-8644</li>
<li>http://cernunnos.over-blog.com/article-debut-mai-nous-fetons-beltaine-104313746.html</li>
</ul>
<p><br /></p>
<h3>Les coutumes de Beltaine qui ont perduré jusqu'à nos jours</h3>
<p>Où l'on s'apercevra que les vieilles légendes ont la peau dure et se sont glissées partout dans nos coutumes, même si on a oublié aujourd'hui d'où elles venaient.<br />
De génération en génération, le folklore s’est emparé de Beltaine comme des autres fêtes celtiques et il en reste quelques usages comme la danse autour d’un mât de mai (un grand poteau planté dans le sol, symbole phallique, avec des rubans de toutes les couleurs attachés en son sommet, chaque participant tournant autour du mât avec un ruban dans la main), la pratique de la divination, les rituels de protection des maisons, les cueillettes de plantes (en particulier des orties), les sauts au-dessus des feux pour s’assurer bonheur et fertilité...<br /></p>
<p><strong>Les feux de Beltaine :</strong><br /></p>
<ul>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/feux.jpg" alt="Feu-de-Beltaine_http://www.beloeil.be/fr/officiel/index.php?page=406" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Feu-de-Beltaine_http://www.beloeil.be/fr/officiel/index.php?page=406, mai 2012" />Dans le monde celtique, la date du 1er mai est celle de la fête de Beltaine, la grande fête celtique du dieu Bel, correspondant au dieu gaulois Belenos. C’est une fête du feu. Les druides allumaient des feux l'un en face de l'autre et prononçaient des incantations magiques pendant que l’on fait passer le bétail entre ces feux, afin de le protéger des épidémies pour toute l'année. Le bétail était ainsi béni par la puissance du feu, protégé des maladies, et donnerait un lait abondant et de la bonne viande. De la même façon, les personnes et les objets qui passaient entre les deux brasiers s'en trouvaient purifElle est iés. Le bois que l'on brûlait pour les bûchers de Beltaine provenait de neuf arbres différents, déclarés sacrés par la tradition druidique: le sorbier, le chêne, le noisetier, le bouleau, l'aubépine, le sureau, l'if et le genévrier.</li>
<li>Les cendres étaient ensuite éparpillées dans les champs pour assurer de bonnes récoltes.</li>
<li>On emportait des braises pour rallumer de nouveaux foyers ou des charbons qui serviraient à la magie protectrice.</li>
<li>Il était également d'usage de brûler un mannequin de paille, qui représentait l'hiver, le mal et la souffrance sur de grands bûchers, et cette coutume s'est perpétuée dans diverses fêtes à caractère populaire au cours desquelles on brûle la sorcière ou la vieille. Dans le sud de la France, Monsieur Carnaval est jugé et brûlé publiquement ...</li>
<li>En Écosse et dans d'autres pays celtiques, la coutume consistant à sauter sur les braises du bûcher de Beltaine pour favoriser la chance et la prospérité est toujours vivante.</li>
<li>Nous avons gardé les feux de la Saint Jean, le 24 juin (proche de la date symbolique du solstice d'été dans l'hémisphère nord qui a lieu le plus fréquemment le 21 juin) où comme lors de Beltaine, les jeunes gens qui veulent s'unir en mariage se prennent la main et sautent ensemble par dessus les braises du grand bûcher, car ce geste équivalaient à des fiançailles chez les Celtes.</li>
</ul>
<p><ins>Sources :</ins><br /></p>
<ul>
<li>Belltane, par <a href="http://lecovendestardust.e-monsite.com/pages/wicca-paganisme/fetes-paiennes-les-8-sabbats/beltane-30-avril-gt-1er-mai.html">Poussière d'Etoile</a></li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_de_la_Saint-Jean">Fête de la Saint-Jean</a>, Wikipedia</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><strong>La nuit du 30 avril au 1er mai s'ouvre à l'autre monde :</strong></p>
<ul>
<li>Satan est parfois surnommé Robert dans les légendes, et curieusement, la saint Robert est souhaité le 30 avril !</li>
<li>Charivari dans la nuit du 30 avril au 1er mai : en souvenir de cette nuit où les portes de l'autre monde s'ouvraient ... Cette nuit est mise à profit pour se défouler et effectuer un charivari, un chambardement : vacarme sous les fenêtres des personnes grincheuses, déplacement des objets les plus divers : pots de fleur, volets, portique, banc, matériel agricole, pile de bois… À chacun le lendemain de récupérer son bien ! <br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><strong>L'arbre de mai joue un rôle protecteur :</strong><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.arbre-de-mai_Breizh_novopress_s.jpg" alt="arbre_de_mai_http://breizh.novopress.info/17653/traditions-europeennes-la-fete-de-mai/" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="arbre_de_mai_http://breizh.novopress.info/17653/traditions-europeennes-la-fete-de-mai/, mai 2012" />Les Celtes vénéraient la nature et célébraient le début de l’été, le 1er mai, en érigeant un arbre autour duquel ils dansaient pour chasser les mauvais esprits. Cette coutume n’a cessé de se perpétuer au fil du temps, malgré l’opposition farouche de l’Église qui y voyait un rite païen célébrant la fécondité. Finalement, comme bon nombre des rites de nos ancêtres, il fut intégré au culte chrétien. Les rites liés à Beltaine ont donc perduré à travers les âges mais sans être reliés aux divinités nordiques. Il nous reste une tradition joyeuse et conviviale et des danses autour de l'arbre de mai tendu de rubans. L'arbre, symbole de fécondité et de prospérité est planté le 1er mai.<br />
<q>Le matin de Beltane était le seul moment où l'on pouvait cueillir des branches d'aubépine sans mettre en colère les fées qui y habitaient. On y faisait ensuite sécher les fleurs pour les utiliser dans un but thérapeutique, et une petite guirlande tressée était accrochée au-dessus de la porte pour protéger la maison des esprits malveillants.</q> (Poussière d'Etoile)
Lors de Beltaine on accrochait des branches de noisetiers aux fenêtres et aux portes pour protéger la maison.</p>
<ul>
<li><ins>En Poitou</ins>, comme dans beaucoup de provinces, <q>la coutume consistait aussi souvent à planter simplement un pied de buisson fleuri, d’où le nom de “mai” donné au buisson en fleurs (et récemment encore on appelait toujours l’aubépine un “mai”, puisqu’elle est sensée fleurir le 1er mai). Les jeunes gens et les jeunes filles (celles ci vêtues de blanc) allaient chercher le “Mai” dans le bois voisin la nuit précédant le 1er mai. Ils déracinaient des arbrisseaux gorgés de sève et allaient dans les fermes où ils chantaient pour réveiller tout le monde en agitant leurs rameaux. C’est sur la place du village, ou devant l’église que les jeunes gens plantaient ce “mai” et un bouquet de “mai” pouvait s’attacher au bout d’une perche fixée en terre, décoré de rubans. Souvent le bouquet enrubanné et la perche se plaçaient devant la demeure d’une jeune fille et les garçons regardaient flotter les rubans au vent qui leur désignait la direction du futur époux. Cette opération s’effectuait dans la nuit du 30 avril au 1er mai.</q> <q>Un bouquet de “mai” suspendu au bout d’une perche était parfois planté sur la tas de fumier pour préserver des serpents. On en mettait aussi à la porte des étables “afin que les serpents ne viennent pas téter les vaches”.</q>(<a href="http://lamainrouge.wordpress.com/2007/04/12/les-coutumes-du-1er-mai/">La main rouge</a>)</li>
</ul>
<ul>
<li>À Varages, <ins>dans le Var</ins>, l’arbre de mai est coupé dans la nuit du 30 avril au 1 er mai en un lieu secret et porté à dos d’homme jusqu’à la place de l’église où il est érigé (récupération par le catholicisme qui voulait éradiquer les vieilles croyances)</li>
</ul>
<ul>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/arbre_mai_Landes.jpg" alt="arbre_de_mai_Landes_http://vtt.compostelle.pagesperso-orange.fr/bordostabfiche.htm" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="arbre_de_mai_Landes_http://vtt.compostelle.pagesperso-orange.fr/bordostabfiche.htm, mai 2012" /> <ins>Dans les Landes</ins>, le premier mai est l’occasion de planter l’arbre de mai. Généralement, on le plante en l’honneur d’une personne ou d’un groupe de personne (mariage). Traditionnellement, l’arbre (un pin décoré ou un « mai ») est planté devant la maison de la personne en son absence. Ensuite, celle-ci invite les gens et un pot est organisé (la <em>« maillade »</em> ou <em>« mayade »</em>). Plus tard, quand l’arbre meurt, et plus généralement à l’automne, l’arbre est enlevé et ceci est un prétexte à faire un deuxième apéritif ou une fête. En gros, cette tradition permet de renforcer les liens avec son voisinage comme lors des fêtes de quartier.</li>
</ul>
<ul>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.arbre-de-mai_Etorki_s.jpg" alt="arbre_de_mai_http://www.upba.fr/archives/samedi/muguet/spring.htm" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="arbre_de_mai_http://www.upba.fr/archives/samedi/muguet/spring.htm, mai 2012" /> <ins>En Corrèze</ins>, mais aussi en <ins>Dordogne</ins>, dans le <ins>Lot</ins>, dans le <ins>Limousin</ins> ou le <ins>Val d’Aoste</ins>, la coutume de planter un arbre de mai en l’honneur des élus locaux est très vivace. Les hommes vont chercher l’arbre dans la forêt. Puis on dresse devant la maison de l’élu l'arbre décoré de drapeaux, rubans, d’une pancarte portant l’inscription « Honneur à notre élu ». En remerciement il doit régaler généreusement ses électeurs. Selon les endroits, cette tradition s’est étendue aux patrons d’une petite entreprise (« Honneur au patron »), aux couples nouvellement installés dans une maison et aux mariés. Dans ce dernier cas, le plantage de l’arbre se fait quelques semaines avant le mariage et est l’occasion d’une fête moins formelle entre habitants du village. Il arrive alors que l’on enterre une ou plusieurs bouteilles au pied de l’arbre. Celles-ci seront bues à la naissance du premier enfant.</li>
</ul>
<ul>
<li>Dans les villages de l’<ins>est de la France</ins>, le mai, arbre individuel, arbre d’amour. Il s’agit d’un jeune arbre ou d’un rameau, que les jeunes gens installent devant la porte ou contre le mur du domicile des jeunes filles à marier, dans la nuit du 30 avril au 1er mai (ou le dernier dimanche de mai dans certaines régions), pour les honorer. En remerciement, pour « arroser » leur mai, les filles offrent gâteaux et boissons - autrefois à titre individuel - de nos jours collectivement, prenant en compte le peu de disponibilité de la jeunesse, retenue à la semaine loin du village. La fontaine est également ornée d’un jeune arbre pour, selon la tradition orale, s’assurer qu’elle coulera durant toute l’année.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>Un langage était autrefois associé à l’essence de l’arbre :</ins></p>
<ul>
<li>l’églantier - tu es mon grand amour,</li>
<li>le charme - tu es charmante,</li>
<li>l’aulne - tu es belle,</li>
<li>le foyard (hêtre) – amour le plus profond,</li>
<li>le sapin – fille volage ou bêcheuse,</li>
<li>le pin – fille hardie</li>
<li>le sureau – fille inconstante, fille déshonorée</li>
<li>le cerisier – fille facile…</li>
<li>le saule - fille pleureuse ou fille volage</li>
<li>l’aubépine - fille estimable, annonce d’un prochain mariage</li>
<li>l’olivier - symbole de paix et de fécondité, confirmait le mariage</li>
<li>le tilleul - l’arbre aux épousailles,</li>
<li>le lilas - fille belle et modeste, de bonne réputation, amours naissants,</li>
<li>l’acacia - amours platoniques,</li>
<li>le mimosa - amours secrètes, je n’aime que vous</li>
<li>le noisetier - symbole de fertilité</li>
<li>l’amandier - fille étourdie,</li>
<li>le chêne - fille constante ou inconstante,</li>
<li>le houx - fille cruelle,</li>
<li>le genêt - fille repoussante,</li>
<li>le peuplier - fille gémissante,</li>
<li>le romarin - fille douteuse,</li>
<li>le bleuet - fille délicate,</li>
<li>le volubilis - fille attachante,</li>
<li>la marguerite - fille candide, amours partagées</li>
<li>le basilic - fille modeste</li>
<li>l’oranger - fille sympathique</li>
<li>la primevère - fille affectueuse</li>
<li>la paquerette - fille attachante</li>
<li>l’if - fille maléfique</li>
<li>l’ortie - symbole de rupture</li>
<li>figuier - fille repoussante</li>
</ul>
<p>L’usage actuel, consensuel, est généralement le hêtre.
<br /></p>
<p><strong>Les fleurs célèbrent le printemps, le renouveau, la jeunesse et la beauté :</strong><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/FLORE/.fleurs-en-avril-2_s.jpg" alt="Fleurs_avril_http://www.monpotager.net/blog/index.php/2008/04/29/93-que-le-mois-d-avril-est-joli" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Fleurs_avril_http://www.monpotager.net/blog/index.php/2008/04/29/93-que-le-mois-d-avril-est-joli, mai 2012" />Lors de Beltaine, les Celtes portaient sur la tête des couronnes de fleurs ...<br /></p>
<p><ins>En Poitou</ins> le 1er mai est une journée charnière de l’année où les fleurs sont largement utilisées, peut-être en souvenir de leur rôle dans la société rurale irlandaise lors de la fête de Beltaine ??? <q>Avant la dernière guerre, toujours pour le 1er mai, il était d’usage que les garçons fleurissent les demeures des jeunes filles avec des bouquets de lilas (un bouquet par fille et non par famille). Le lilas est un hommage à la beauté, il signifie innocence et modestie. Mais il pouvait aussi s’agir de bouquets de muguet ou de roses. Il arrivait que certains de ces bouquets servent de prétextes à des déclarations de la part des garçons qui en profitaient pour glisser des billets doux parmi les fleurs. Cette coutume persistait encore dans les années 50.</q>(<a href="http://lamainrouge.wordpress.com/2007/04/12/les-coutumes-du-1er-mai/">La main rouge</a>)</p>
<ul>
<li>Les amoureux déposent en secret à la porte de leur bien aimée une branche d’aubépine.</li>
<li>Le lilas est un hommage à la beauté, il signifie innocence et modestie. Mais il pouvait aussi s’agir de bouquets de muguet ou de roses.</li>
<li>Les portes des "filles légères", qui flirtent avec les garçons, sont couronnées de choux, témoignage des enfants possibles ; ou bien les garçons déversent devant leur porte une brouettée de feuilles de choux</li>
<li>Les coquettes reçoivent un artichaut, qui regarde de haut</li>
<li>Les sottes ont le droit aux tournesols</li>
<li>Les filles d’humeur acariâtre, au lieu de fleurs, récoltaient des ronces…ou une poignée d’orties au milieu du bouquet.</li>
<li>Les mal aimées, ou la fille de propreté douteuse, trouve devant sa porte un bouquet... de détritus et ordures ! ou un balai ...</li>
<li>Pour celles qui ont refusé certains garçons : une botte de paille ou de foin devant la porte. Ces “cadeaux”, dit-on, venaient souvent de galants éconduits ou de garçons jaloux.</li>
<li>Les femmes mariées qui se “tenaient mal” recevaient un bouquet de “coucous” jaunes en Poitou, et un genêt fleuri en Saintonge, le jaune étant “la couleur du cocuage”.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><strong>Fête du renouveau et de la fécondité :</strong><br /></p>
<ul>
<li>En Poitou, il est de bon ton de se rouler tout nu dans la rosée avant le lever du soleil pour attendrir sa bonne amie pour les garçons et pour avoir le teint frais pour les filles ! <q>Chez les Celtes, le matin du 1er mai, les femmes sortaient très tôt pour recueillir la rosée, considérée comme chargée de pouvoirs de guérison ce jour-là, et la conservaient ensuite dans de petites fioles : elles se servaient pour purifier et soigner.</q> (Poussière d'Etoile)</li>
<li>Le 1er mai, les bergers du Poitou coupent le bout de la queue de leurs moutons pour éviter la maladie et les forcer à grossir.</li>
<li>La croyance populaire voulait que le plus beau troupeau de moutons serait celui qui sortirait le premier de la bergerie ce jour là.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>Sources :</ins><br /></p>
<ul>
<li>Poitou : <a href="http://chemindetraverse.over-blog.com/article-contes-et-legendes-du-1er-mai-49460886.html">Fêtes traditionnelles et réjouissances publiques en Poitou</a> de Rabelais à nos jours, selon Maguy Gallet -Villechange</li>
<li>L'arbre de mai, et les fleurs offertes : (<a href="http://lamainrouge.wordpress.com/2007/04/12/les-coutumes-du-1er-mai/">La main rouge</a>)</li>
<li>L'arbre de mai <em>via</em> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Arbre_de_mai">Wikipedia</a></li>
<li>Belltane, par <a href="http://lecovendestardust.e-monsite.com/pages/wicca-paganisme/fetes-paiennes-les-8-sabbats/beltane-30-avril-gt-1er-mai.html">Poussière d'Etoile</a></li>
<li>Photo arbre de mai : http://breizh.novopress.info/17653/traditions-europeennes-la-fete-de-mai/</li>
<li>Photo arbre de mai dans les Landes : ""A VTT sur les chemins de Compostelle'' http://vtt.compostelle.pagesperso-orange.fr/bordostabfiche.htm</li>
</ul>
<p><br /></p>
<h3>Le 1er mai en France : La fête du travail et des travailleurs</h3>
<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.fete_du_travail_s.jpg" alt="Fête_du_travail_http://www.looneo.fr/groupe/voisineo-25/news/la-fete-du-travail-autour-du-monde-274419.html" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Fête_du_travail_http://www.looneo.fr/groupe/voisineo-25/news/la-fete-du-travail-autour-du-monde-274419.html, mai 2012" /><strong><em>La journée internationale des travailleurs</em>, <em>La fête des travailleurs</em>, ou <em>La fête du travail</em></strong> est une fête internationale annuelle célébrant les travailleurs. Elle est l’occasion d’importantes manifestations du mouvement ouvrier. Instaurée à l'origine comme journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail, elle devint rapidement une journée de célébration des combats des travailleurs.</p>
<ul>
<li>1793, le 24 octobre, dans son rapport sur le calendrier lu à la Convention, Fabre d'Églantine institue une <strong>''Fête du Travail'</strong>, le 19 septembre. Saint-Just, dans les Institutions républicaines, établit des fêtes publiques le 1er de chaque mois. La fête du Travail aura lieu le 1er pluviôse (20 ou 31 janvier).</li>
<li>Aux États-Unis, au cours de leur congrès de 1884, les syndicats américains se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisissent de débuter leur action le 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable, et que les contrats ont leur terme ce jour-là. C’est ainsi que le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs d’obtenir la journée de huit heures. D’autres travailleurs, dont les patrons n’ont pas accepté cette revendication, entament une grève générale. Ils sont environ 340 000 dans tout le pays.</li>
<li>Sur une proposition de Raymond Lavigne, <strong>la IIe Internationale socialiste décide le 20 juillet 1889 de faire de chaque 1er mai </strong>une journée de manifestation<strong> avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures</strong> (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé).</li>
<li>En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l’habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci est quelques années plus tard remplacé par la fleur d’églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge.</li>
<li><strong>Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée</strong></li>
<li>En 1920, la Russie bolchevique décide que le 1er mai sera désormais chômé et deviendra <strong>la fête légale des travailleurs</strong>. Son exemple est suivi dans la plupart des autres pays.</li>
<li>C’est pendant l’occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la <strong>«Fête du Travail et de la Concorde sociale»</strong> et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy.</li>
<li><strong> Depuis 1947, le 1er mai, <em>Fête du Travail</em>, est un jour chômé et payé en France</strong>.</li>
<li>Pie XII institue en 1955 la fête de saint Joseph artisan, destinée à être célébrée le 1er mai de chaque année.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>La Fête du Travail est célébrée dans de nombreux pays du monde le 1er mai :</ins></p>
<ul>
<li>Au Canada et aux États-Unis, elle est célébrée officiellement le premier lundi de septembre.</li>
<li>Au Royaume-Uni et en Irlande, elle est décalée le premier lundi de mai.</li>
<li>En Australie, elle est fêtée à différentes dates proches du printemps ou de l’automne.</li>
<li>Dans le monde arabe, elle est appelée fête des ouvriers</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>Sources :</ins><br /></p>
<ul>
<li>Wikipédia</li>
<li>http://www.joyeuse-fete.com/premiermai.html</li>
<li>http://www.letoileauxsecrets.fr/Origine-fete/Les-Autres.html#mai1</li>
<li>http://leveil2011.syl20jonathan.net/?p=13073</li>
<li>Photo : http://www.looneo.fr/groupe/voisineo-25/news/la-fete-du-travail-autour-du-monde-274419.html</li>
</ul>
<p><br /><br /></p>
<h3>Le muguet du 1er mai</h3>
<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/FLORE/.muguet_panier_acoeuretacris_s.jpg" alt="muguet_panier_http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-muguet-et-1er-mai-.html?ii=1" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="muguet_panier_http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-muguet-et-1er-mai-.html?ii=1, mai 2012" />Depuis le Moyen-Age. Il semble que le muguet aussi appelé lys des vallées, une plante originaire du Japon,
soit présente en Europe depuis le Moyen-Age. La plante à clochettes a toujours symbolisé le printemps et les Celtes qui lui accordaient des vertus porte-bonheur. <br /></p>
<p><ins>La tradition </ins><br /></p>
<ul>
<li>Le muguet est une fleur "porte-bonheur" qu'on offre habituellement le 1er mai, jour de la fête du travail.</li>
<li>Cette tradition date de 1561 : le 1er mai 1561, le roi Charles IX officialisa les choses : ayant reçu à cette date un brin de muguet en guise de porte-bonheur, il décida d'en offrir chaque année aux dames de la cour. La tradition était née.</li>
<li>En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l’habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci est quelques années plus tard remplacé par la fleur d’églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (Wikipédia)</li>
<li>La fleur est aussi celle des rencontres amoureuses. Longtemps, furent organisés en Europe des "bals du muguet". C'était d'ailleurs l'un des seuls bals de l'année où les parents n'avaient pas le droit de cité. Ce jour-là, les jeunes filles s'habillaient de blanc et les garçons ornaient leur boutonnière d'un brin de muguet.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>La fleur :</ins><br />
Le nom latin du muguet est : <em>convallaria maïalis</em>. Le muguet s'appelait autrefois lis des vallées qui est toujours son nom en anglais : <em>lily of the valley</em>. Plus souvent associée aux sous-bois, le muguet prospère également dans les haies mais aussi dans les près de montagne jusqu'à 2000 m d'altitude. Il pousse de façon spontanée mais peut également être cultivée. Le muguet apprécie par-dessus tout les situations mi-ombragées à ombragées. Son terrain de prédilection est un sol riche, frais et meuble, même s'il réussit également très bien dans un sol moyen mais bien drainé. Plante vivace, le muguet se multiplie grâce à son rhizome traçant. <br /></p>
<p>Pour cueillir un brin de muguet il est préférable d'utiliser des ciseaux parce que :</p>
<ul>
<li>Il faut faire attention de ne pas arracher sa tige souterraine. Si on arrache ses "racines" ou plus exactement ses rhizomes qui portent les racines, le muguet ne pourra plus refleurir au prochain mois de mai. Dans certaines régions cette fleur est protégée.</li>
<li>Malgré son apparence innocente, le muguet est classé parmi les plantes à haute toxicité. Ses clochettes blanches mais aussi ses graines rouges sont extrêmement nocives voire mortelles à forte dose en cas d'ingestion. Cette toxicité provient notamment de la présence d'hétérosides cardiotoniques telles que la convallatoxine (proche de la digitaline), la convallamarine et la convallarine. Son absorption a pour effet de ralentir le rythme cardiaque et d'augmenter la pression artérielle. En très petites doses, le muguet est utilisé dans le cadre de la fabrication de médicaments destinés au traitement de maladies cardiaques.</li>
</ul>
<p><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/FLORE/.Muguet_Convallaria-majalis_s.jpg" alt="Convallaria majalis 'Rosea'_http://acoeuretacris.centerblog.net/6584058-muguet-et-1er-mai-le-muguet" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Convallaria majalis 'Rosea'_http://acoeuretacris.centerblog.net/6584058-muguet-et-1er-mai-le-muguet, mai 2012" /></p>
<p><ins>Variétés intéressantes : </ins> <br /></p>
<ul>
<li><em>Convallaria majalis</em> 'Rosea' aux clochettes rosées</li>
<li><em>Convallaria majalis</em> 'Striata' au feuillage rayé de fines bandes jaunes</li>
<li><em>Convallaria majalis</em> 'Albostriata' au feuillage rayé de fines bandes blanches</li>
<li><em>Convallaria majalis</em> 'Picta' aux fleurs piquées de rouge</li>
<li><em>Convallaria majalis</em> 'Flore peno' aux fleurs doubles</li>
</ul>
<p><br /><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/FLORE/.Muguet_Convalaris-striata_MED_s.jpg" alt="Convallaria majalis 'striata'_http://acoeuretacris.centerblog.net/6584058-muguet-et-1er-mai-le-muguet" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Convallaria majalis 'striata'_http://acoeuretacris.centerblog.net/6584058-muguet-et-1er-mai-le-muguet, mai 2012" /> <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/FLORE/Muguet_ConvallariaMAlbostriata.jpg" alt="Convallaria majalis 'albostriata'_http://acoeuretacris.centerblog.net/6584058-muguet-et-1er-mai-le-muguet" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Convallaria majalis 'albostriata'_http://acoeuretacris.centerblog.net/6584058-muguet-et-1er-mai-le-muguet, mai 2012" /><br />
<br /><br /><br /><br /><br /><br />
<br /><br /><br /><br /><br /><br /></p>
<p><ins>Sources : </ins><br /></p>
<ul>
<li>Panier de muguet et les trois variétés de muguet : <a href="http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-muguet-et-1er-mai-.html?ii=1">acoeuretacris</a></li>
<li>http://bonheurdelire.over-blog.com/categorie-10701334.html</li>
<li>http://www.momes.net/dictionnaire/minidossiers/je-sais-tout/muguet-mai-presentation.html</li>
<li>http://www.teteamodeler.com/culture/fetes/muguet-mai.asp</li>
<li>Wikipédia</li>
</ul>
<p><br /></p>Fêtes d'Hiver(ses) et variées suivi de quelques contes de Noëlurn:md5:747adc21a4dbd9cfa4b61c1f43a8f2912011-12-20T12:08:00+00:00patricia gustinFêtes traditionnelles & CoutumesHiverNoël<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.noel_boules_guirlandes_ChristopheEyquem_s.jpg" alt="noel_boules_guirlandes_ChristopheEyquem" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="noel_boules_guirlandes_ChristopheEyquem, déc. 2011" /> <em>photo de <a href="http://www.freemages.fr/browse/photo-560-boules-noel.html">Christophe Eyquem</a>, licence creative commons</em><br /></p>
<p>L'hiver signe le repli sur soi, tandis que la lumière et la chaleur du soleil diminue. <strong>Pour s'aider à espérer le retour des beaux jours et de l'abondance, de tout temps ont été créées des fêtes et des rites célébrant l'allongement des jours, la victoire de la lumière sur les ténèbres ... mais leur origine se perd dans la nuit des temps</strong>. Et souvent nous en avons oublié le sens premier. Qui plus est beaucoup de célébrations ont été "récupérées" par la chrétienté soucieuse d'étendre son influence sur les "païens". Cela nous a donné une sorte de mélange des genres, un amalgame curieux qui nous a fait changer les personnages au centre des réjouissances de l'hiver. Nous est resté le goût de la fête pour célébrer le renouveau, la vie ! <br />
Retour aux sources des fêtes du solstice ...<br /></p>
<p><em>Dernière mise à jour le 7 mai 2014</em><br /></p> <h4>Les origines de la fête de Noël</h4>
<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Nature/.stalactites-stalagmites-france-1179078049-1257858_s.jpg" alt="Stalactites_Tropical11" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Stalactites_Tropical11, déc. 2011" />Les historiens s'accordent à reconnaître que, bien avant l'époque romaine, on fêtait en Europe la renaissance tant attendue de la nature et l'espérance de vie nouvelle. Les religions antérieures au Christianisme donnaient l'occasion de fêter <strong>le solstice d'hiver</strong> avec pour but de redonner courage et espoir au peuple effrayé par les sols gelés, l'absence de vie et l'obscurité. <ins>Les saturnales romaines</ins> se déroulaient du 17 au 24 décembre. Au VIe siècle, le pape Grégoire envoya Augustin sur les îles britanniques pour évangéliser la population anglo-saxonne. Il donna l'ordre aux moines d'intégrer les cérémonies chrétiennes dans la tradition des païens afin que les mutations ne les effraient pas trop. (pour en savoir plus cliquez <a href="http://www.joyeux-noel.com/">ici</a>)<br />
<br />
<strong>La date</strong><br />
Noël est associée à la naissance de Jésus, mais la date exacte de cette naissance n'a jamais été établie avec exactitude.</p>
<ul>
<li>Les bergers étant présents, cela semble indiquer pour certains que cette naissance aurait eu lieu en automne, avant que l'on rentre les troupeaux en bergerie en prévision des grands froids.</li>
<li>Jusqu'au IV ème siècle a naissance du Christ fut célébrée le <strong>6 janvier</strong> en Europe, jusqu'au VI ème siècle pour les chrétiens de Jérusalem et certaines Églises orientales ont continué à adopter cette date jusqu'au XVI ème siècle.</li>
<li>L’Église orthodoxe continue de fêter Noël <strong>le 7 janvier</strong>.</li>
<li><strong>En 354, le pape Libère déplaça ce jour au 25 décembre</strong>. Cela permettait de récupérer une fête païenne liée au culte solaire du Mithras, donnée ce même jour<br /><br /></li>
</ul>
<blockquote><p>Deux siècles et demi sont passés avant que quelqu'un ne décide qu'il fallait en finir avec les fêtes païennes qui avaient lieu au solstice d'hiver, la date où le Soleil est le plus éloigné de la Terre. Les apôtres et les successeurs des apôtres trop occupés à divulguer le message de Jésus, ne se sont jamais inquiétés du <em>natalis invict Solis</em>, la fête du lever du soleil dans le mithraïsme qui se tenait le 25 décembre. Jusqu'au jour où un évêque décida que ces fêtes du solstice étaient une menace pour la foi, et voilà ! Aujourd'hui, nous avons messes crèches, cadeaux, sermons, bébés en plastique dans des mangeoires en bois, et la conviction, l'absolue et totale conviction que le Christ est né ce jour-là !</p></blockquote>
<p><strong>Et le sapin ?</strong><br /></p>
<blockquote><p>Saint Boniface décida de "christianiser" un rituel en l'honneur du dieu Odin enfant : une fois par an les tribus germaniques déposaient des présents autour d'un chêne, pour que les enfants les découvrent. Ils pensaient ainsi faire plaisir à la divinité païenne.</p></blockquote>
<p>Paulo Coelho, <em>Le Zahir</em>, Flammarion, 2005, page 59<br />
<br /></p>
<p><strong>Le sapin</strong><br />
La tradition de l'arbre de Noël est relativement récente mais, tout comme les guirlandes de houx et de lierre, remonterait en fait à des célébrations païennes pour fêter la persistance de la vie malgré la froidure de l'hiver. Le gui trouverait son origine dans les pratiques druidiques. (Kare Farrington, <em>Histoires des religions</em>, ed. Gautama, 1999).</p>
<ul>
<li><ins>Les Celtes</ins> considéraient le 24 décembre, comme le jour de la renaissance du Soleil. Ils avaient coutume d'associer un arbre à chaque mois lunaire, ils avaient dédié l'épicéa, qui était l'arbre de l'enfantement, à ce jour-là.</li>
<li>Au XIe siècle, les fidèles avaient coutume de présenter des scènes appelées Mystères, dont celle du Paradis. <ins>L'arbre du Paradis</ins> était souvent symbolisé par un sapin garni de pommes rouges. Au XIIe siècle la tradition du sapin apparaît en Europe, <ins>en Alsace</ins>. <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.Sapin_decore_s.jpg" alt="Sapin_de_Noël" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Sapin_de_Noël, déc. 2011" /></li>
<li>C'est en 1521 que le sapin ou <ins>arbre de Noël</ins> ou encore arbre du Christ a été mentionné pour la première fois en Alsace. Il existe également des documents attestant d'une fête le 24 décembre. On parle alors de décorer les maisons avec des branches coupées 3 jours avant Noël. En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d'Adam et Eve et la connaissance du bien et du mal. La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d'Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie.</li>
</ul>
<blockquote><p>Les premiers sapins de Noël étaient décorés de fleurs découpées en papier (évoquant le Paradis), d'objets en paille tressée (symbole de fécondité et prospérité), de vraies pommes rouges, et de sucreries. Ils étaient illuminés de 12 bougies représentant les 12 mois de l'année. Ceux qui ne pouvaient pas acheter de bougies remplissaient une coquille de noix (symbole de fécondité) d'huile et y fixaient une mèche pour en faire une petite lanterne. Depuis les boules multicolores ont remplacé les pommes, et les guirlandes lumineuses éclairent le sapin à la place de bougies. Les cadeaux de plus de plus gros ne s'accrochent plus comme on le faisait pour les sucreries et sont déposées au pied du sapin.</p></blockquote>
<ul>
<li>Au XVII et XVIIIe siècle on commence à voir des premiers sapins illuminés. C'est en 1738 que Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, roi de France, aurait installé un sapin de noël dans le château de Versailles.</li>
<li>C'est au XIXe siècle que le sapin de Noël prit sa place dans de nombreux foyers. En 1837, la duchesse d'Orléans Hélène de Mecklembourg, d'origine Allemande, fit décorer un sapin aux Tuileries. Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays grâce aux immigrés d'Alsace-Lorraine qui firent largement connaître la tradition de l' arbre de Noël aux Français. C'est à cette période que le pays entier adopta cette tradition.<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/gif_anime_noel_179.gif" alt="Sapin_Noël_http://www.clipart-fr.com/data/gif/noel/gif_anime_noel_179.gif" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Sapin_Noël_http://www.clipart-fr.com/data/gif/noel/gif_anime_noel_179.gif, fév. 2011" /><br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>Sources :</ins><br /></p>
<ul>
<li><a href="http://www.joyeux-noel.com/noelsapin.html">Joyeux-noel.com</a></li>
<li><a href="http://www.noel-vert.com/histoire-sapin-noel.php">Noel-vert.com</a></li>
<li>Nadine Crétin, <em>Le livre de Noël : fêtes et traditions de l'avent à la chandeleur</em>, Flammarion, 1997</li>
<li>Nadine Crétin, <em>Fêtes et traditions occidentales</em>, Que Sais-je ?, PUF 1999.</li>
<li>Paulo Coelho, <em>Le Zahir</em>, Flammarion, 2005, page 59<br /></li>
</ul>
<p><br /><br /></p>
<p><strong>L'échange de cadeaux</strong><br /></p>
<ul>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/.cadeaux_t.jpg" alt="Cadeaux_http://www.qctop.com/articles/cadeaux-fetes.htm" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Cadeaux_http://www.qctop.com/articles/cadeaux-fetes.htm, oct. 2010" />Au XVIIIe et XIXe siècle, la tradition qui consiste à échanger des cadeaux à Noël ou des étrennes au jour de l'An commença à se répandre. Les cadeaux de Noël sont sans doute <ins>une représentation symbolique des présents que les Roi Mages apportèrent à Jésus</ins>.</li>
<li>Déjà au temps du règne de César, les fonctionnaires se faisaient offrir des cadeaux par les populations au début de chaque année et même les esclaves recevaient des cadeaux de leurs maîtres. Avant Jésus Christ, chaque foyer offrait des sacrifices aux dieux pour la fête du solstice d'hiver, afin que ceux-ci protègent la maison des mauvais esprits et qu'ils veillent sur la fertilité des champs.<br /></li>
<li>Autrefois, on offrait aux petits une simple orange, fruit de luxe à l'époque. Les enfants faisaient le tour des maisons du village en offrant leurs chants et leurs vœux. En récompense, on leur offrait des fruits secs ou des petites pièces. C'est de cette ancienne coutume que sont nées <ins>les étrennes</ins>. Avec l'élévation progressive du niveau de vie, l'habitude d'offrir des cadeaux, réservée à l'origine aux classes aisées, s'est étendue à tous : l'échange de cadeaux et devenu synonyme de Noël. Certaines familles gardent la coutume d'offrir quelque chose de neuf (un vêtement par exemple) le premier de l'an comme étrennes.<br /><br /></li>
</ul>
<p><strong>Autres coutumes ...</strong><br /></p>
<ul>
<li><ins>La crèche :</ins> en 1223, St François d'assise plaça l'enfant Jésus dans la crèche (une mangeoire d'étable) en guise de berceau ; cela fut reprit d'année en année et devint une tradition.</li>
<li><ins>La bûche de Noël</ins> (de préférence d'un arbre fruitier) mise pendant la veillée devait brûler longtemps et sans s'éteindre.plus le ois craquait, plus il faisait d'étincelles, plus cela éloignai les "mauvais esprits". La bénédiction de la bûche avec les cérémonies traditionnelles dont elle se parait n'était que la bénédiction du feu, au moment où les rigueurs de la saison le rendent plus utile que jamais. Maintenant que les cheminées se font rares en ville, la bûche de Noël est glacée et se déguste à la petite cuillère. C'est un pâtissier de Paris qui l'a créée en 1875.</li>
<li><ins>Le réveillon</ins> : Avant ou après la messe de minuit, le repas de Noël ou <em>réveillon</em> (nommé ainsi depuis le XVIII ème siècle) est l'occasion de se retrouver en famille en respectant certaines traditions. En Alsace, le réveillon devait compter trois éléments : l'eau (huître, carpe), l'air (dinde, oie) terre (porc). En Provence, il doit être dressé sur la table 13 desserts, tradition ancienne pour ce qui est des desserts et assez jeune en ce qui concerne le chiffre treize.(pour avoir la liste des ingrédients, et quelques variantes, cliquer <a href="http://ageheureux.centerblog.net/646-les-13-desserts-en-provence-pour-noel-">ici</a>)</li>
<li>Si <ins>les lentilles ou le blé mis à germer</ins> dans des coupelles, le 4 décembre, ont bien poussé pour le 25 décembre, prospérité assurée pour l'année !<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h4>Le Père Noël<br /></h4>
<p>Populaire à partir du 19e siècle, le Père Noël est un dérivé de Saint Nicolas, de Julenisse (un lutin nordique), de Gargan (dieu Celte) et d’Odin (dieu Viking). Tous ces personnages très appréciés avaient la particularité de distribuer des cadeaux au cœur de l’hiver. Si le Père Noël est connu pour porter un vêtement rouge bordé de fourrure et une barbe blanche, c’est à cause de ces personnages.<br /></p>
<p><strong>Biographie :</strong>
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.Santa-Claus_NAST_1863_s.jpg" alt="Santa-Clauss_Thomas-NAST_1863" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Santa-Clauss_Thomas-NAST_1863, déc. 2011" /></p>
<ul>
<li><ins>Naissance :</ins> Le père Noël est bien plus jeune qu'il ne parait : il est né aux Etat-Unis aux XX ème siècle. En 1863, le dessinateur Thomas NAST présenta dans le journal New-Yorkais « Harper's Illustrated weekly » un Santa Claus assis sur un traîneau tiré par des rennes, distribuant des cadeaux aux soldats. Par la suite il le dessinera habillé d'un costume garni de fourrure blanche et portant un large ceinturon de cuir, ventru et jovial, à la barbe blanche. Ci-dessous, dessin datant de 1881. (Wikipedia)<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.Santa-Claus_Thomas-Nast_1881_s.jpg" alt="Santa-Clauss_Thomas-Nast_1881" style="display:block; margin:0 auto;" title="Santa-Clauss_Thomas-Nast_1881, déc. 2011" /><br /></li>
<li><ins> Un costume rouge et blanc :</ins><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.Pere-noel-coca-cola_s.jpg" alt="Pere-Noel_Coca-Cola_1931" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Pere-Noel_Coca-Cola_1931, déc. 2011" /> En 1931, Haddon SUNDBLOM dessina ce vieux bonhomme (dont la renommée grandissait là-bas) en train de boire du Coca Cola pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets et l'habilla aux couleurs de la célèbre bouteille de Coca Cola : rouge et blanc. Ce nouveau look et la renommée que lui valut la publicité, firent de ce personnage le Père Noël. (<a href="http://www.noel-vert.com/pere-noel.php">Noel-Vert.com</a>)</li>
</ul>
<p><br />
<strong>Les rennes :</strong></p>
<ul>
<li>Clement Clarke MOORE écrivit en 1821 un conte de Noël pour ses enfants intitulé « The night before Christmas » (La nuit d'avant Noël ) dans lequel le Père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes. Puis il rédigea un texte intitulé « A Visit From St Nicholas » (la visite de St Nicolas) qui parut dans le journal « Sentinel » de New York le 23 décembre 1823. Ce texte parlait de lutins qui distribuaient des cadeaux aux enfants par la cheminée et se déplaçaient dans une carriole tirée par 8 rennes (répondant aux noms de Blitzen, Dasher, Dancer, Comet, Cupid, Donder, Prancer et Vixen). Un neuvième renne fut rajouté en 1939 : Rudolf, qui fut chargé d'éclairer le chemin du père Noël grâce à son « nez rouge lumineux ». Le récit fut traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.o</li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.Les-Rennes-de-Noel_DEDIEU_s.jpg" alt="Les-Rennes-de-Noël-Dedieu" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Les-Rennes-de-Noël-Dedieu, déc. 2011" /><ins> Un album jeunesse</ins> <em>Les rennes de Noël</em> (Dedieu, ed. Didier jeunesse, 2005) explique (avec humour) pourquoi les rennes du Père Noël volent ...<q> <em>C’est l’angoisse en Laponie, pays du Père Noël. Ses rennes viennent de découvrir le contenu du colis qui lui était destiné : un scooter des neiges. Pour les assistants dévoués du plus célèbre barbu de la planète, cela ne présage rien de bon mais plutôt le chômage à l’horizon. La crise est pour tout le monde y compris pour le père noël qui trouve une meilleure façon de distribuer les cadeaux. Alors comment les rennes vont-ils gérer leur premier conflit social pour retrouver la confiance du père noël ? Après une assemblée générale, nos compères décident de surpasser le véhicule de malheur. Une seule solution : il leur faut réussir à voler.</em></q> Autrement dit, c’est pas gagné ! Un conte de Noël aussi moderne que loufoque aux illustrations désopilantes qui rendent les rennes impayables. Un album pour attendre le Père Noël en riant aux éclats.'' <br /><br /></li>
<li>Les rennes volent, mais pas qu'eux ....<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.pere-noel_accident-de-traineau_m.jpg" alt="Pere-Noel_accidant_traineau" style="display:block; margin:0 auto;" title="Pere-Noel_accidant_traineau, déc. 2011" /><br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><strong>Les ancêtres du Père Noël</strong></p>
<ul>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.julenisse-and-julebukk_s.jpg" alt="Julenisse_Lutin-de-Noël_Norvege" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Julenisse_Lutin-de-Noël_Norvege, déc. 2011" />En Norvège, le <strong>Julenisse</strong> (bien plus ancien que le père Noël) est un<ins> lutin de Noël</ins>. Un <em>nisse</em> ou <em>tomte</em> est une petite créature légendaire du folklore scandinave, comparable au lutin français. Celui-ci s'occupe des enfants et de la maison du fermier, et les protège contre la mauvaise fortune, en particulier la nuit, pendant que les occupants sont endormis. <q>Le nisse est souvent représenté comme un petit homme âgé, dont la taille varie de quelques dizaines de centimètres à la moitié de la taille d'un homme adulte. Il porte souvent une grosse barbe, et est vêtu avec une tenue de travail de paysan.</q></li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Saint Nicolas :</strong> a été évêque à Myra en Turquie au IV ème siècle. <q>Ayant entendu parler d'enfants affamés dans une ville lointain, il s'embarqua sur un bateau rempli de victuailles qu'il déposa devant chaque maison.</q> Mais il peut être suivi par <strong><em>Le père fouettard</em></strong> (ou le Croquemitaine), un méchant bonhomme vêtu de noir ou de brun, armé d'un fouet, qui punit les désobéissants ou les paresseux.<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.Saint-Nicolas_pere_fouettard_s.jpg" alt="Saint_Nicolas_Père_Fouettard_Wikimedia" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Saint_Nicolas_Père_Fouettard_Wikimedia, janv. 2012" /> Peu à peu ces deux personnages vont se fondre en un seul. Saint Nicolas, saint patron et protecteur des petits enfants et de la Lorraine est fêté le <ins>6 décembre</ins>, surtout dans l'est de la France et dans le nord ainsi que dans de nombreux pays d'Europe. Depuis le XIIe siècle, on raconte que Saint Nicolas, déguisé, va de maison en maison dans la nuit du 5 au 6 décembre pour demander aux enfants s'ils ont été obéissants. La Saint Nicolas est l'occasion pour les enfants de recevoir des cadeaux trois semaines avant que le Père Noël ne passe dans les cheminées. La veille de la Saint Nicolas, les petits enfants placent leurs souliers devant la cheminée avant d'aller se coucher. Il dépose à côté de leurs chaussures, une carotte et des sucres pour la mule du Saint Nicolas et un verre de vin pour réchauffer le grand Saint. Les enfants sages reçoivent des cadeaux, des friandises et les méchants reçoivent une trique donnée par le compagnon de Saint Nicolas, le Père Fouettard. <q><ins>La Légende de Saint Nicolas</ins> veut que le saint ait ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander l'hospitalité à un boucher. Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, Saint Nicolas passant par là demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de sept ans. Terrorisé le boucher prit la fuite et Saint Nicolas fit revenir les enfants à la vie. Cette légende est à l'origine d'une célèbre chansonnette : <em>"Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs..."</em></q><br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h4>Noël, une fête de lumière</h4>
<p><ins>Douze jours avant Noël c'est la sainte Lucie</ins> (du latin "lux" qui signifie lumière). Nous pouvons allumer nos bougies le 13 décembre. Les douze jours suivants confirment la fin de la décroissance du soleil. <strong>Le 25 décembre, c'est le solstice d'hiver</strong> où l'on atteint le point le plus bas du jour, à partir duquel la remontée du soleil s'enclenche. On compte alors <ins>12 autres jours et c'est l'Epiphanie</ins>, dernière des fêtes de fin d'année : nous avons alors la certitude que les jours ont bien commencé à gagner sur la nuit.<br />
La lumière est associée à la vie et à la foi. La basilique de Vézelay s'éclaire en neuf points aux jours de solstice, d'hiver et d'été, à midi plein... En hiver, les neuf taches de lumière se posent, à midi solaire, sur le pied des chapiteaux du mur Nord de la nef. (cliquez <a href="http://blog.institutpythagore.net/post/2008/12/12/Lumieres-de-Noel-par-Rabanmaur">ici</a>)<br /></p>
<h4>Autres fêtes célébrées en hiver ...<br /></h4>
<p><strong>Le 4 décembre</strong>, c'est la Sainte Barbe (ou sainte Barbara en grec et en latin).<br /></p>
<ul>
<li><ins>La légende :</ins><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.Sainte_barbe_04-12_Wikipedia_s.jpg" alt="Sainte_Barbe_4décembre_Aramagnac-commons_Wikipedia" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Sainte_Barbe_4décembre_Aramagnac-commons_Wikipedia, déc. 2011" /> <em>Le récit le plus répandu conte, qu’au III ème siècle, Barbara, fille de Dioscore, roi de Nicodémie, refusa le mariage avec le Prince perse Rifflemont. Son père l'enferma dans une tour à deux fenêtres mais, durant l’absence de son père, un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s’introduisit dans la tour et la baptisa. La princesse prisonnière fit ouvrir une troisième fenêtre en signe de sa conversion (3 est le symbole de la Trinité). Furieux, le père mit le feu à la tour. Barbe réussit à s’enfuir, mais un berger découvrit sa cachette et avertit son père (...) qui la livra au prévôt romain Marciamus. Elle fut torturée puis rendue à son père, qui, devant son nouveau refus de sacrifier son Dieu aux idoles, lui trancha la tête. A ce moment, un éclair foudroya Dioscore et son âme fut aussitôt emportée aux enfers. Quand les chrétiens vinrent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant pas utiliser son prénom perse et ne pouvant pas se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, ils ne purent en parler que comme « la jeune femme barbare », d'où le nom de sainte Barbara qui lui fut donné</em>. (Wikipédia) <br /></li>
</ul>
<p>Diverses coutumes sont liées à ce jour : <br /></p>
<ul>
<li>Le 4 décembre, <em>au Liban</em>, on commémore la fuite de Barbara de la tour où elle fut emprisonnée. D'après la légende, sa fuite n’aurait été guère réussie sans l’aide de ses amies qui lui donnèrent l’idée de se déguiser. D'où la tradition libanaise qui veut que la veille de la fête de la Sainte-Barbe les enfants se déguisent et vont frapper aux portes du voisinage en sollicitant des friandises ou de l'argent, non sans leur avoir au préalable chanté une chanson à la gloire de Barbara. Cet aspect folklorique de la fête rappelle, dans sa forme, celle du Mardi gras en France ou aussi la célèbre fête de la Halloween dans les pays anglophones. La légende veut aussi que durant sa fuite, Barbara se soit cachée dans un champ de blé et qu'elle se soit nourrie de cette céréale. Ainsi, en mémoire de Sainte-Barbe, la coutume libanaise veut que l'on prépare, dès le 3 décembre, une bouillie de grains de blé sucrée, parfumée à l'anis et garnie d'une multitude de graines de fruits secs (amande, pistache, pignon, noix...). Il est aussi fréquent que l'on fasse pousser, symboliquement, des germes de blé dans les foyers en cette saison.</li>
<li><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.BLE_beausset-provence-sainte-barbe_s.jpg" alt="ble_Provence_4décembre" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="ble_Provence_4décembre, déc. 2011" />Le 4 décembre, <em>en Provence</em>, chacun doit semer du blé ou des lentilles sur du coton imbibé d’eau dans trois coupelles que l'on pose sur la table le soir de Noël. Si les grains de blé de la sainte Barbe (ou les lentilles) ont germé à Noël, les récoltes seront abondantes : c'est signe d’abondance et de prospérité. Le blé constituant jadis la base de notre nourriture, ces coupelles symbolisaient la prospérité par l'obtention d'une bonne moisson. La tradition voulait aussi que ce blé soit ensuite planté dans le champ pour s'assurer de récoltes fructueuses. Dans le Var, on conservait également un peu de blé séché de la sainte Barbe, pour jeter quelques pincées dans la cheminée les jours d'orage en évoquant cette patronne en protection de la foudre.</li>
<li>Le 4 décembre, <em>en Alsace</em>, on coupait des branches d’arbres fruitiers (en particulier le cerisier) qui étaient placées dans un vase rempli d’eau. À partir de là il fallait quotidiennement couper un petit bout du pied de la tige et renouveler l’eau. Si on observe bien ces recommandations, les branches fleurissent vers Noël et une belle floraison est signe d’abondance.</li>
</ul>
<p><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.saintelucie_s.jpg" alt="SteLucie_13décembre" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="SteLucie_13décembre, déc. 2011" /><strong>Le 13 décembre</strong> est <strong>la Sainte Lucie</strong>, fête des lumières. Elle marque, avec l'Avent, le début de la saison de Noël. Traditionnellement une fête importante dans toute la Chrétienté occidentale, elle est aujourd'hui célébrée en Scandinavie et en Europe méridionale, particulièrement en Suède, au Danemark, en Norvège, en Finlande, en Italie, en Islande. Avant la réforme du calendrier grégorien, au XVIe siècle, la fête tombait le jour du solstice d'hiver dans l'hémisphère nord. Lucie est un prénom venant du latin <em>lux</em>, <em>lucis</em>, désignant la lumière, et la lumière est à l'honneur lors de ces célébrations. Le 13 décembre, une fille, élue « Lucia », marche devant une procession de femmes ; elles sont toutes parées de blanc avec ceinture de tissu rouge, la Lucia avec une couronne de bougies et les autres une bougie à la main ; les diverses versions scandinaves parlent de la lumière avec qui Lucia vainc le noir. <em><ins>La légende</ins> : Sainte Lucie est née au 3ème siècle à Syracuse, en Sicile au sein d’une famille aisée.Convertie au christianisme, elle aurait eu l’habitude d’apporter à manger aux chrétiens qui se cachaient dans des endroits obscurs afin d’échapper aux persécutions. Afin de garder les mains libres pour transporter les victuailles, elle se mettait une couronne garnie de bougies sur la tête. Un jeune païen la demanda en mariage. Devant son refus, il la dénonça aux Romains. Le 13 décembre 304, elle fut condamnée à mourir brûlée vive mais le feu ne la toucha pas. On la transperça alors d’un coup d’épée. Si sainte Lucie (Santa Lucia) est souvent priée en Italie, la tradition de lui consacrer toute une journée ne se retrouve que dans les pays scandinaves, et plus particulièrement en Suède.</em> (pour en savoir plus cliquez ici)<a href="http://www.fetes-traditionnelles.fr/sainte-lucie_explication-61.html"></a><br />
<br /></p>
<p><strong>Le temps de l'avent</strong> <img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.couronne_Avent_s.jpg" alt="couronne_Avent" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="couronne_Avent, déc. 2011" />est une préparation à Noël instituée au VI ème siècle. Il commence au quatrième dimanche avant Noël. D'où l'origine des couronnes à poser sur la table et comportant 4 bougies : une à allumer la première semaine, puis deux la deuxième semaine, puis trois et quatre la semaine de Noël. <br />
<br /></p>
<p><strong>Le 28 décembre, la fête des Saints Innocents</strong>, commémore le massacre de tous les enfants mâles de Bethléem ordonné par Hérode, le roi de l'époque de la naissance du Christ, parce qu'une prophétie annonçait la naissance d'un nouveau roi.<br />
<br /></p>
<p><strong>Le 31 décembre, le Père gel distribue les cadeaux aux enfants Russes</strong> : le Père Gel descend dans les cheminées pour apporter des cadeaux aux enfants sages. Il est habillé d’un grand manteau rouge orné de fourrure blanche; plutôt âgé, il a l’air d’un grand-père avec sa grande barbe blanche.
Il est aidé par <strong>Babouchka</strong>, une petite grand-mère que les rois mages avaient invité à se joindre à eux pour suivre l’étoile jusqu’à Bethléem où devait naître l’enfant roi. Comme elle était bien vieille, elle refusa, mais prise de remords, elle remplit un panier de jouets et partit sur leurs traces pour les rattraper. En vain. Depuis, chaque année, elle dépose des jouets dans les maisons de Russie pour fêter la naissance du petit Jésus. Une autre légende dit que le Père Gel est en fait accompagné de sa petite fille, <strong>Snegourochka</strong> (petite fille des neiges). Habillée d’une robe blanche ou bleue ornée de paillettes, elle porte sur la tête un magnifique "kokochnik", un diadème orné de pierres.<br />
<br /></p>
<p><strong>Le cycle des fêtes de Noël s'achève avec l’Épiphanie, le 6 janvier</strong>, qui commémore l'adoration des Rois Mages à Jésus dans la crèche, le baptême du Christ par Jean-le-Baptiste et le premier miracle du Christ aux noces de Cana. en souvenir des rois mages, il nous reste la coutume de tirer les rois en mangeant une galette ou un "royaume" (brioche aux fruits confits) : le trésor est une fève cachée dans le gâteau (celui qui la trouve dans sa part, achete une autre galette) ; mais l'origine de cette galette garnie d'un objet plus ou moins précieux aurait une autre origine et remonterait aux temps des Gaulois... mais ça, c'est une autre histoire que je vous conterais si vous m'offrez la galette ...<br />
<br /></p>
<h4>Quelques contes de Noël</h4>
<p>Cliquer sur le texte surligné en rose pour ouvrir la page qui contient le texte du conte.<br /></p>
<ul>
<li><strong>Les araignées de Noël</strong> conté par <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2011/01/20/Contes-en-Pays-Narbonnais-%3A-le-18-d%C3%A9cembre-2010">Joris</a> et <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2011/12/13/Contes-en-Pays-Narbonnais-%3A-le-10-d%C3%A9cembre-2011">Patricia</a> une autre variante en ligne <a href="http://contes.biz/conte-333-Les_araignees_de_Noel.html">ici</a></li>
<li><strong>Petit Noël</strong> , Philippe Dorin, <ins>in :</ins> <em>Le jour de la fabrication des yeux</em>, CCL Editions, Grenoble, cité <ins>in :</ins> <em>1000 ans de contes n° 1</em>, Milan 1990.Version de Gérard Leser. En ligne <a href="http://lamaisondedede.com/maison_enfant/disney/babanoel/c_petit_noel.html">ici</a>.</li>
<li><strong>Les sapins du roi</strong> conté par<a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2011/12/13/Contes-en-Pays-Narbonnais-%3A-le-10-d%C3%A9cembre-2011"> Joris</a>. Henriette Robitaillie, Les sapins du roi, Gautier-Languereau, 1989. <q>Une fable pittoresque qui illustre les malheurs des perpétuels insatisfaits.</q></li>
<li><strong>Le sapin</strong>, conte de Noël de Hans Christian Adersen, en ligne <a href="http://www.zetika.com/2007081599/contes-de-noel/le-sapin-d-andersen.html">ici</a>. <q>Un sapin toujours insatisfait croit trouver enfin sa place dans le salon, tout décoré le soir de Noël. Mais après la fête il est oublié au grenier où il racontera des histoires aux petites souris mais il finira brûlé en regrettant de n'avoir pas su se réjouir des bons moments de sa vie qu'il n'a jamais vu, souhaitant toujours autre chose ...</q></li>
<li><strong>Un sapin accueillant</strong> d'après Miss Sarah Cone Bryant : <em>Contes du petit sapin</em> (14 contes), Nathan, 1992, 223 p. ISBN 2-09-222206-6. Cliquez <a href="http://www.fete-enfants.com/noel-enfants/histoires-de-noel.htm">ici</a></li>
<li><strong>Le Festin de Noël</strong> de Nathalie Dargent et Magali Le Huche, P' !@#$%^&* Glénat, 2008 : <q>C'est l'histoire d'un renard affamé et d'une dinde rusée qui refuse obstinément de servir de pâtée. Un conte de Noël plein d'humour et de fantaisie !</q></li>
<li><strong> Le partage de l'oie</strong> conté par <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2011/01/20/Contes-en-Pays-Narbonnais-%3A-le-18-d%C3%A9cembre-2010">Joris</a> : Petit Jean et l'oie de Noël in : Mille ans de contes, tome 1, Milan, 1990, p 377. Adapté d'un conte de Léon Tolstoï "Comment le Moujik partagea l'oie" en ligne <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2011/12/20/http://">ici</a></li>
<li><strong>La Dinde Farcie</strong> librement interprété d'après une histoire d'après <em>La dinde de Noël</em> de Elodie Agin, une des "Petites histoires du Père Castor pour Noël", Flammarion, 80 pages et CD. Conte facétieusement moderne à découvrir dans l'article <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2012/12/10/Contes-en-Pays-Narbonnais-%3A-le-8-d%C3%A9cembre-2012">Contes en Pays Narbonnais : le 8 décembre 2012</a> : <q>Monsieur Gronchon porte bien son nom : il déteste Noël et son réveillon ! Pourtant, la dinde égarée dans son jardin pourrait finir dans son assiette, mais ...</q></li>
<li><strong>Le chat de Bethléem</strong> Michaël Foreman, Kaléidoscope, 2000. <q>Un bel album où un chat constamment dérangé par un couple d'inconnu qui vient dormir dans "son" étable, vous raconte tout ce qu'il a vu.</q></li>
<li><strong>Le petit âne</strong> à lire sur le blog de <a href="http://lachenaie.over-blog.fr/article-des-images-pour-rever-94216597.html">Kasimir</a></li>
<li><strong>Les lutins</strong> , Frères Grimm, en ligne <a href="http://grimmstories.com/fr/grimm_contes/les_lutins">ici</a>, vont aider un pauvre cordonnier puis disparaîtront.</li>
<li><strong>Krakonoche et la marchande de tissus</strong>, conte russe en ligne <a href="http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/voyager-avec-lio-kiefer/313703/noels-des-mondes-suite-et-fin">ici</a>.<q> <em>Depuis la nuit des temps, et aujourd'hui encore, le mystérieux Krakonoche règne sur les Monts des Géants. C'est un vieux magicien très grand et très puissant. Il porte une barbe blanche si longue qu'elle s'emmêle parfois à sa ceinture et un bâton si haut que viennent souvent s'y percher les oiseaux. Les gens de la région ne l'ont jamais vu mais ils disent qu'ils entendent parfois dehors ses genoux craquer: «Krak! Krak!». Autrefois, dans un chalet de ces montagnes, vivaient Milena et sa grand-mère. La vieille femme filait la laine de ses moutons et la petite fille en faisait des carrés de tissu coloré qu'elle allait vendre au marché, avant les fêtes de Noël, dans un village de la vallée...</em> elles accueilleront ce voyageur qu'elle croient égaré et il transformera leur pauvre repas en festin il déposa sur un banc la branche de sapin qui se mit à grandir et à grandir encore, au point de devenir un arbre de Noël plein de petites pommes d'or et de jouets de toutes sortes ...</q></li>
<li><strong> Michka</strong> de Marie Colmont - Fédor Rojankovsky (illus.), Flammarion, Les albums du Père Castor, 1993. <q>Un ours en peluche, fatigué du mauvais caractère de sa maîtresse Elisabeth, une petite fille gâtée et capricieuse part dans la forêt pour goûter à la liberté et vivre comme tous les autres ours. Quand il rencontre le renne de Noël, il l'aide à faire sa distribution. Mais en arrivant à la dernière maison, ils n'ont plus rien à donner. Alors Michka redevient peluche pour le plaisir d'un enfant pauvre.</q></li>
<li><strong>Les rennes de Noël</strong> (Dedieu, ed. Didier jeunesse, 2005) explique (avec humour) pourquoi les rennes du Père Noël volent ..<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><strong>En conclusion ...</strong><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.noel_Le-chat--les-boules_s.jpg" alt="noel_boules_LeChat_Geluck" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="noel_boules_LeChat_Geluck, déc. 2011" /></p>Les sapins du roiurn:md5:89a2c00c07cc167b20da323e38e271962011-12-13T09:31:00+00:00patricia gustinFêtes traditionnelles & CoutumesarbreCONTENATURENoël<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/FLORE/.sapin_pectine_s.jpg" alt="sapin_pectiné_http://www.derborence.ch/flore/arbres/sapin-blanc/" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="sapin_pectiné_http://www.derborence.ch/flore/arbres/sapin-blanc/, déc. 2011" />Le sapin, reste toujours vert et il est fort apprécié en hiver pour :<br />
- notre usage quotidien : les meubles en sapin du nord et ses longs fûts sont idéals pour faire un mât bien droit. Le temps des bateaux à voile étant révolu, il s'est trouvé préposé aux conversations téléphoniques du temps où les poteaux télégraphiques courraient le long des routes<br />
- nous chauffer : il nous donne généreusement ses pommes de pin pour allumer le feu de cheminée<br />
- nous soigner : l'essence de pin dégage les sinus...<br />
(c'est encore meilleur dans les bonbons à la sève de pin). Et enfin ...<br />
- décorer la maison lors des fêtes de fin d'année, il est le symbole de la vie en suspens sous la neige ...<br />
<br />
Il mérite bien son surnom de "Roi des forêts" ! mais écoutez-donc ce bruissement qui court le long des aiguilles de pin ...<br /></p>
<p><strong>et cric, et crac !</strong></p> <h4>Les sapins du roi :</h4>
<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.Sapins_du_Roi_Robitaillie_s.jpg" alt="Les_sapins_du_Roi_Robitaillie" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Les_sapins_du_Roi_Robitaillie, déc. 2011" />Henriette Robitaillie, <em>Les sapins du roi</em>, Gautier-Languereau, 1989. Une fable pittoresque qui illustre les malheurs des perpétuels insatisfaits.<br /></p>
<p><ins>Version de Joris :</ins><br /></p>
<blockquote><p>C'est la faute de l'<ins>écureuil</ins> ! Ce gourmand a laissé rouler une pomme de pin le long de la montagne, et roule, roule, déboule, la pomme de pin a roulé si loin, si loin, qu'elle est descendue dans la vallée comme si elle dansait un pas de son invention. Elle s'est arrêtée non loin d'une petite route de montagne tout en lacets. <br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/FLORE/.Sapin_nordmann_s.jpg" alt="Sapins_Nordmann_neo-planete" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Sapins_Nordmann_neo-planete, déc. 2011" />Au printemps suivant, les graines germèrent et quelques années plus tard, <ins>un petit bosquet</ins> de jeunes pins fièrement dressés se tenait là. Ils étaient fiers d'être nés si près des hommes, si près de la belle route où passaient de nombreuses voitures. Alors ils se tenaient bien droit pour que tous les admirent. Mais les voitures allant de plus en plus vite on ne regarde plus le paysage ... et les sapins murmuraient, se lamentaient, particulièrement lorsque le vent s’engouffrait dans la vallée. <br />
-<em>Les gens qui passent par ici ne pensent pas à nous regarder ! Il ne passent que des paysannes avec leur parapluie ou leur large chapeau de paille. S'il passait un roi avec sa couronne, il nous regarderait. Et il nous emmènerait dans le jardin du palais !</em><br />
Ah ! si quelqu'un pouvait les entendre !!! <strong>Le génie des arbres</strong>, réveillé de son long sommeil par toutes ces jérémiades sylvestres, finit par se lasser et décida de faire quelque chose pour les sapins, surtout pour avoir la paix afin de prolonger sa sieste de quelques semaines.<br /></p></blockquote>
<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Transport/.Bugatti_Royale_20080628PHOWWW00010_s.jpg" alt="Bugatti_royale_Bernard Canonne_Le Figaro Magazine" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Bugatti_royale_Bernard Canonne_Le Figaro Magazine, déc. 2011" />Un jour, une voiture s'arrêta juste devant le petit bois. Une voiture aux chromes rutilants, aux portes en acajou ornées d'une couronne en argent ... aussi belle qu'une Rolls-Royce ! En sorti <strong>un roi</strong> un peu chauve (c'est pour cela qu'il ne quittait jamais sa couronne ... a moins que ce ne soit le frottement ou les soucis qui lui ait fait perdre ses cheveux). Il fit le tour du bosquet et ordonna :<br />
- <em>Je veux ce bois de sapins dans les jardins de mon palais.</em><br />
Le ministre de l'Agriculture fit le nécessaire, et les sapins furent transportés dans de larges pots et replantés. Toutes les précautions furent prises et les sapins orgueilleux se crurent d'importants personnages, des VIP en voyage ... Quel pot ! oui, quel pot de fort belle taille ...<br />
Vous croyez qu'ils furent contents ? Pas pour longtemps ! Ils recommencèrent bien vite à se plaindre :<br />
- <em>Les gens qui passent ne nous regardent pas ! ils pensent bien trop à l'inclinaison de leur chapeau ou au cuir vernis de leurs chaussures ! Il faudrait qu'on porte nous aussi quelque chose qui attire le regard... des ornements, des fils d'argent, des bougies ...</em><br /></p></blockquote>
<blockquote><p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/gif_anime_noel_179.gif" alt="Sapin_Noël_http://www.clipart-fr.com/data/gif/noel/gif_anime_noel_179.gif" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Sapin_Noël_http://www.clipart-fr.com/data/gif/noel/gif_anime_noel_179.gif, fév. 2011" />Le temps de Noël arriva et le génie pensa qu'il pourrait faire cesser ces plaintes incessantes qui lui faisaient la tête grosse comme ça ! Il glissa quelques mots à l'oreille de <strong>la princesse Hélène</strong> qui fit décorer le grand salon du palais avec tous les sapins. Ils furent garnis de pommes rouges, de fils d'argent, de bougies et tout le monde les regarda. Vous croyez qu'ils furent contents ? Pas pour longtemps ! <br />
- <em>C'est déjà fini ! Personne ne fait plus attention à nous ... Si nous avions quelque chose de plus durable que ces fragiles guirlandes ou ces bougies fondantes ...</em><br /></p></blockquote>
<blockquote><p>Le génie des arbres, lassé par ces mécontents mais décidé à finir l'année dans la paix et la joie, leur dit ceci :<br />
-<em> Je veux bien faire encore quelque chose pour vous, mais c'est la dernière fois ! mon temps s'achève ici-bas mais demain vous serez heureux !</em><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Techniques/.poteau_telegraphe_s.jpg" alt="poteau_telegraphe_http://www.epsic.ch/cours/Audiovideo/audio/laradio/radio/isolateurs.htm" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="poteau_telegraphe_http://www.epsic.ch/cours/Audiovideo/audio/laradio/radio/isolateurs.htm, déc. 2011" />Et le lendemain des hommes vinrent les chercher et les secouèrent sans ménagement. Ils perdirent tous leurs cheveux, enfin, leurs aiguilles. Puis ils furent élagués, taillés, rabotés, entassés sur un camion, et enfin bien alignés le long d'une belle route. Et ils étaient ornés de beaux fils solides où se posaient les hirondelles, et de sortes de bougies qui ne fondent pas et leur faisaient des sortes d'oreilles. Les voilà poteaux télégraphiques ! Ils ne s'ennuient plus car toute la journée et même la nuit ils écoutent les conversations téléphoniques. Mais si certains jours il y a des parasites sur la ligne, c'est que l'un d'entre eux rouspète encore !<br /></p></blockquote>
<p><em>Ainsi commencèrent les poteaux télégraphiques ... du moins je l'ai toujours cru.</em><br />
<br /></p>
<p><ins>Illustrations :</ins><br /></p>
<ul>
<li>Sapin pectiné : <a href="http://www.derborence.ch/flore/arbres/sapin-blanc/">derborence</a></li>
<li>Sapins Nordman : <a href="http://www.neo-planete.com/2008/11/19/quel-sapin-pour-noel/">neo-planete</a></li>
<li>Bugatti Royale : <a href="http://www.lefigaro.fr/automobile/2008/06/28/03001-20080628ARTFIG00117-royale-demesure.php">Bernard Canonne, Le Figaro Magazine</a></li>
<li>Poteau télégraphique : <a href="http://www.epsic.ch/cours/Audiovideo/audio/laradio/radio/isolateurs.htm">Les isolateurs</a><br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><ins>La princesse Hélène :</ins><br />
<em>En 1837, la duchesse d'Orléans Hélène de Mecklembourg, d'origine Allemande, fit décorer un sapin aux Tuileries. Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays grâce aux immigrés d'Alsace-Lorraine qui firent largement connaître la tradition de l' arbre de Noël aux Français. C'est à cette période que le pays entier adopta cette tradition.</em> (Noël Vert : <a href="http://www.noel-vert.com/histoire-sapin-noel.php">Histoire et origine de l'arbre de Noël</a>)<br /></p>
<p><ins>Poteau télégraphique :</ins> <em>Jadis, les lignes télégraphiques puis téléphoniques étaient constituées par des fils indépendants portés par des poteaux en bois et fixés sur des isolateurs en verre ou en porcelaine. Il est encore possible de découvrir en France quelques lignes téléphoniques de cette conception le long d'anciennes voies ferrées. Mais cette configuration devrait complètement disparaître d'ici quelques années, surtout avec le développement du téléphone cellulaire. Aujourd'hui, les lignes téléphoniques aériennes sont constituées de fils multiconducteurs enfermés dans un seul fil isolé et suspendus de distance en distance sur des poteaux généralement en bois, mais aussi en béton ou en acier galvanisé.Cette disposition est plus discrète et demande un moindre entretien. La résistance au vent est meilleure et les ruptures moindres.</em>(<a href="http://www.epsic.ch/cours/Audiovideo/audio/laradio/radio/isolateurs.htm">Les isolateurs</a>)<br /></p>
<p><ins>Le sapin, un ami très utile qui sent bon :</ins><br /></p>
<ul>
<li>Le sapin, riche en<em> pinène</em>, est surtout utilisé pour ses propriétés antiseptiques. L'essence des aiguilles entre dans la composition de désinfectants. Les aiguilles et pousses renferment du terpène, piceine, salicinéréine, tanin et 1 grande quantité de vitamine C et A.</li>
<li>La <em>térébenthine</em> qui s'écoule du sapin renferme 80% de résine, du pinène, du camphène et terpènes entrant dans la confection d’emplâtres, crèmes destinés à combattre les affections rhumatismales et névralgiques (le mal de dos), soigne les bronchites aiguës...(nos grands mères le savaient bien!). En Allemagne, on prépare avec les aiguilles une "laine des forêts" servant aux matelassiers et renommée pour faire des matelas bénéfiques aux rhumatisants.</li>
<li>La médecine use des bourgeons aux propriétés antiseptiques expectorantes. Utilisés contre les bronchites, la grippe, les rhumes rebelles et affections pulmonaires (les jésuites l'envoyaient en Europe par tonne comme remède contre la tenace tuberculose), inflammations de la vessie et affections dermatologiques.</li>
<li>Les aiguilles et branches peuvent s'utiliser aussi dans les bains, stimulant la peau, la circulation sanguine, avec un effet relaxant. On utilise les branches comme litière chasse insectes, les rameaux en tisane ou fumée purificatrice, la gomme comme colle ou sur les plaies, comme remède contre la toux, les cystites.</li>
<li>Les abeilles aussi apprécient particulièrement le sapin : leur miel rouge foncé est antianémique, antiseptique, anti inflammatoire et diurétique.</li>
<li>Enfin on vient de découvrir dans l'huile essentielle une molécule "l'alpha humilène" qui combat les tumeurs cancéreuses.</li>
</ul>
<p>(<a href="http://www.ecolopop.info/2007/12/sapin-de-noel-etre-ou-ne-pas-etre-en-pot/1660">Ecolopop</a>)<br />
<br /></p>
<h4>D'autres contes avec des sapins :</h4>
<ul>
<li><em><a href="http://www.zetika.com/2007081599/contes-de-noel/le-sapin-d-andersen.html">Le sapin</a></em>, conte de Noël de Hans Christian Adersen, en ligne <a href="http://www.zetika.com/2007081599/contes-de-noel/le-sapin-d-andersen.html">ici</a>. Un sapin toujours insatisfait croit trouver enfin sa place dans le salon, tout décoré le soir de Noël. Mais après la fête il est oublié au grenier où il racontera des histoires aux petites souris mais il finira brûlé en regrettant de n'avoir pas su se réjouir des bons moments de sa vie qu'il n'a jamais vu, souhaitant toujours autre chose ... <br /></li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://www.fete-enfants.com/noel-enfants/histoires-de-noel.htm">Un sapin accueillant</a></em> d'après Miss Sarah Cone Bryant : <em>Contes du petit sapin</em> (14 contes), Nathan, 1992, 223 p. ISBN 2-09-222206-6<br /></li>
</ul>
<blockquote><p>Il y a très longtemps... L'hiver était là, et il faisait très froid. Dans la forêt tout enneigée, <strong>un petit oiseau</strong> était tout seul, triste. Il avait une aile brisée et sa famille l'avait abandonné pour s'envoler vers des pays sans hiver. Il voletait péniblement, d'un arbre à l'autre. Il neigeait fort et l'oiseau se réfugia dans les feuilles d'un énorme chêne. Hélas ! <strong>Les uns après les autres, tous les arbres, tous, le chassèrent.</strong><br />
- <em>"Va-t-en, vilain, je t'interdis de venir manger mes glands !"</em><br />
-<em>"Ouste ! enlève tes pattes, tu vas salir ma belle écorce blanche, pas de pouillot sur moi !"</em>, dit le bouleau argenté .... <br />
Complètement découragé, il se posa dans la neige, il allait sans doute mourir. Un dernier effort, il entrouvrit ses yeux, <strong>un sapin</strong> lui faisait signe :<br />
<em>"Viens, je ne suis pas méchant, viens, n'aie pas peur. Installe-toi chez moi au chaud, mange mes graines tant que tu voudras."</em> <br />
Le soir de Noël, le vent se leva, souffla de plus en plus fort. Tous les arbres perdirent leurs feuilles, tous, sauf le sapin qui avait accueilli le petit oiseau blessé. C'est depuis ce temps-là que le sapin est le seul à garder sa verdure tout l'hiver, le sapin, roi des forêts !</p></blockquote>Halloween, Samain ou Toussaint ?urn:md5:6757981197aec546aa46f0435d8c51942011-11-01T09:48:00+00:00patricia gustinFêtes traditionnelles & Coutumescitrouille<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/squelette_2.gif" alt="Squellette_danse_http://animestoi.servhome.org/spip.php?article58" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Squellette_danse_http://animestoi.servhome.org/spip.php?article58, nov. 2011" /><strong> Halloween</strong> est la contraction de <em>All Hallow's Eve</em> (veille de tous les saints). Cette fête populaire où les enfants se déguisent en revenants ou sorcières nous vient d'Amérique en passant par l'Irlande.<br />
Cette manifestation carnavalesque est une réminiscence de la fête de <strong>Samain</strong> célébrée par les Celtes. Quelques siècles plus tard, la chrétienté l'a assimilée pour en faire la <strong>Toussaint</strong>. La fête des morts et la fête de tous les saints se confondent alors ...<br />
Le 31 octobre, ou à la pleine lune la plus proche, nous entrons dans les mois les plus sombres de l'année et les ténèbres sont depuis toujours associées à l'autre monde, un monde souterrain ou parallèle selon les cultures. Et à ce moment-là, les deux mondes s'entrecroisent et communiquent. Cette peur ancestrale de ne pas voir revenir le soleil, symbole de vie, et de voir l'emporter la mort, le gel, la faim, a conduit nos ancêtres à célébrer ce passage des saisons en honorant les morts : pour se rassurer sans doute, en apaisant les esprits qui, profitant des ténèbres, s'approchent des vivants ...</p> <h4>SAMAIN :</h4>
<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.SAMAIN_2647355418_1_s.jpg" alt="Samain" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Samain, nov. 2011" />Le 1er novembre marquait la fin de l'été et le début de l'hiver et de l'année celtique. En breton, novembre se dit <em>mis du</em> (mois noir) et décembre <em>mis kerzu</em> (mois très noir). <br />
Cette <strong>fête associée aux morts et à l'Autre Monde</strong>, était un moment privilégié où le monde des vivants et celui des morts et des esprits pouvaient communiquer car, selon une parole celtique, <em>la mort n'est que le milieu d'une longue vie</em>. Durant cette nuit de Samain, à la pleine lune la plus proche du 1er novembre, les frontières du temps et de l'espace étaient alors abolies. Cette fête est à l'origine d'Halloween. <br />
La nuit de Samain est une nuit symbolique, mais cette fête pouvait se dérouler sur trois nuits ou aussi sur les trois nuits avant et après (7 jours). C'est une fête sacrée d'obligation présidée par le roi (renouvellement des pouvoirs du roi, assemblée juridique, mise à jour des annales, renouvellement ou création de contrats économiques et répartition des biens communautaires) et les druides (suspension symbolique du temps, contact intime avec l'Autre Monde, rituels), mais aussi une trêve (pas de violence), et surtout une fête conviviale (on retrouvera cet aspect dans la communion de la Toussaint).<br /></p>
<p><strong>Un monde parallèle :</strong><br /></p>
<ul>
<li>Dans la mythologie celte, <ins>la frontière entre le monde visible et le monde surnaturel n'est pas étanche</ins> : les dieux se mêlent souvent aux humains, et les morts qui n'ont pu accomplir leur destinée reviennent hanter le monde des vivants. L'Autre Monde est "partout et nulle part", il suffit d'avoir le don de "double vue" pour le voir. Un conte comme exemple : <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2011/04/18/Contes-en-Pays-Narbonnais-%3A-le-16-avril-2011">''Brian ne connaît pas d'histoire'</a>'.<br /></li>
<li>Dans l'Autre Monde celte,<ins> l'espace et le temps sont abolis</ins> : c'est le pays de l'éternelle jeunesse des mythes irlandais ou une île bienheureuse où n'existent ni maladie ni vieillesse ni souffrance.<br /></li>
<li>Mais <ins>les bons et les mauvais esprits s'y côtoient</ins>. <em>Il y a dans cet Autre Monde autant de bons que de méchants et, bien souvent ce sont les humains que les bons appellent à leur secours pour lutter contre les forces destructrices qui menacent l'harmonie des "terres heureuses"</em> - <em>Les habitants de l'Autre Monde, aussi bien les défunts que les anciens dieux (...) ont les mêmes qualités et les mêmes défauts que les vivants (...). Comme chez Grecs, ils sont soumis au Destin même s'il leur arrive de lutter contre lui et parfois de le vaincre (...) Ils possèdent des pouvoirs "magiques", ils connaissent les secrets que les humains ignorent, en particulier ce qui concerne l'avenir. Ils avertissent volontiers les humains dans le but d'orienter la vie sociale dans un sens plus favorable à la justice et à l'harmonie.</em> (Jean Markale, Halloween, p 87, 90)<br /></li>
</ul>
<p><br />
<strong>Symboles :</strong></p>
<ul>
<li><ins>Le feu :</ins> Le feu est celui qui métamorphose les trois éléments fondamentaux : terre air, eau, symbolisés par la triple spirale du Triskell. Les druides allumaient de grands feux afin de repousser tous ces esprits. On y brûlait de grands mannequins d'osier (comme à Carnaval). Ce sacrifice symbolique permettait de mieux renaître : l'été affaibli, il faut tuer le vieil homme afin qu'il ressuscite et retrouve sa force après son passage dans l'au-delà (Jean Markale, Halloween). Cette tradition est restée vivante en Écosse et au pays de Galles, puis elle a évoluée : il nous est resté la coutume d'allumer des lanternes, puis des citrouilles ...</li>
<li><ins>Chaudrons magiques :</ins> Le chaudron abreuve, nourrit et protège. Chaque auberge de l'Autre Monde possédait son chaudron d'abondance et de renaissance. Selon un récit, les guerriers morts étaient jetés dans ces chaudrons magiques où ils restaient plongés toute une nuit. Le matin, ils se relevaient frais et dispos pour repartir au combat. Mais ils perdaient la parole, ou un orteil, ce qui permettait de les reconnaître. Ce thème se retrouve dans beaucoup de contes bretons, entre autre <em>Le forgeron qui rabonnissait les vieux</em> ou <em><a href="http://benjoie.kazeo.com/freres-grimm-les-contes/petit-vieux-rajeuni-par-le-feu-le,a496900.html">Le petit vieux rajeunit par le feu</a></em>, conte des frères Grimm<br /></li>
</ul>
<blockquote><p>Dieu, en visite chez un forgeron, entreprit de rajeunir un vieux mendiant, en utilisant les outils et le feu de la forge. L’homme en ressortit comme à l’âge de ses vingt ans. Le lendemain, le forgeron essaie d’en faire de même avec une vieille femme bossue et à moitié aveugle. Une fois jetée dans le feu, elle se met à hurler. Il l’en sort «ratatinée, hurlant et glapissant, le visage tout ridé, plissé et difforme. Ne fait pas de miracle qui veut !<br /></p></blockquote>
<ul>
<li><ins>Mort reconnaissant :</ins> Chez les celtes pré-chrétiens, il n'y avait pas de notion de péché conçu comme une désobéissance envers une loi divine mais la non-réalisation de l'être. Pour eux, les fantômes ou êtres errants sont des âmes qui n'ont pas accompli dans leur vie le rôle qui leur était destiné qui vont tenter au moment du Samain une nouvelle expérience, soit par des épreuves personnelles, soit avec l'aide des vivants. Les contes populaires de la tradition orale sont riches en récits où les défunts malheureux et souffrant atrocement, sont soulagés et finalement sauvés par une intervention humaine dont ils se montrent reconnaissant ; le thème du <a href="http://www.cairn.info/revue-diogene-2004-1-page-122.htm">''mort reconnaissant''</a> est présent, entre autres contes, dans <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2010/03/02/Contes-en-Pays-Narbonnais-%3A-le-28-f%C3%A9vrier-2010">"Jean de Calais"</a>. Un cahier de Littérature Orale à consulter : <a href="http://www.inalco.fr/ina_gabarit_rubrique.php3?id_rubrique=1875&pub=1&id_publication=217">n° 46 - Le mort reconnaissant</a>.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<p><q>A présent tout a basculé. L'antique fête de Samain s'est évanouie dans le brouillard. Mais Samain perdure inconsciemment dans ce brouillard pour réapparaître sous d'autres aspects, celui d'Halloween, populaire et fantastique et celui de la Toussaint, liturgique et sacré.</q> <br />
(Jean Markale,<em> Halloween, histoire et traditions</em>, p 104) <br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/Halloween_sorciere.gif" alt="Halloween_sorciere_http://animestoi.servhome.org/spip.php?article58" style="display:block; margin:0 auto;" title="Halloween_sorciere_http://animestoi.servhome.org/spip.php?article58, nov. 2011" />
<br /></p>
<p><strong> La fusion entre les croyances druidiques et le populaire le fantastiques a donné naissance à la fête d'Halloween. </strong><br /><br /></p>
<h4>HALLOWEEN : <br /></h4>
<p>Halloween est le nom donné, dans les pays anglophones, à la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint. Cette date signe la fin de l'été, des beaux jours, et l'entrée dans les mois sombres de l'hiver. Beaucoup pensent à tort que cette fête populaire vient des Etats-Unis. En réalité, Halloween, mot anglais signifiant <em>veillée sacrée</em>, a son origine dans l'ancienne Irlande.<br />
<strong>Déguisements :</strong><br />
Les pratiques liées à Halloween sont la survivance des rituels des <ins>druides</ins> qui croyaient que <ins>Saman, le seigneur des morts réveillait ce soir-là des hordes d'esprits maléfiques</ins>. Les esprits revenaient parmi nous pour se réchauffer, et pour ne pas être emportés dans l'au-delà, les vivants se grimaient et se déguisaient pour leur ressembler. Ce soir-là on avait coutume dans les cercles druidiques d'allumer de grands feux pour attirer les esprits des morts. Les druides se déguisaient de façon grotesque et effrayantes pour tromper les esprits en leur faisant croire qu'ils n'étaient pas humains.<br />
<strong>Citrouilles :</strong><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.CIROUILLE_Jack-o__-Lantern_2003-10-31_t.jpg" alt="citrouille_JackO'lantern_Wikipedia" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="citrouille_JackO'lantern_Wikipedia, nov. 2011" /> Quand les <ins>Romains</ins> envahirent la Grande-Bretagne, ils ajoutèrent à Halloween des caractéristiques de la fête romaine des moissons, célébrée le 1er novembre : les citrouilles furent de la fête.<br />
Une légende Irlandaise raconte qu'un dénommé Jack ne peut pas entrer au paradis, car il est avare, ni en enfer, car il s'est moqué du diable! Le diable lui donna une lanterne et le condamna à errer avec sa lanterne autour du monde jusqu'au jour du jugement dernier.... <br /></p>
<blockquote><p>Un soir, alors qu'il était dans une taverne, <strong>Jack bouscule le diable</strong>. Ce dernier, comme à son habitude tente de convaincre Jack de lui laisser son âme en échange de faveurs diaboliques. Sur le point de succomber, Jack demande alors au Diable de lui offrir<strong> un dernier verre avant qu'il n'accepte le pacte</strong>. Le Diable se transforme alors en pièce de six pence afin de payer le tavernier. Prestement, Jack empoigne la pièce et la glisse dans sa bourse. Or, celle-ci contient une croix d'argent : le Diable ne pouvant plus se transformer de nouveau, est prisonnier sous la forme de cette petite pièce. Jack obtint alors du Malin qu'il ne vienne pas réclamer son âme avant que ne se soit écoulé un an et le Diable accepte. <br />
Douze mois plus tard, Jack rencontre le Diable sur une route de campagne : ce dernier réclame son dû. Jack réfléchissant à toute allure dit alors :<br />
- <strong><em>Je vais venir, mais d'abord pourrais-tu cueillir une pomme de cet arbre pour moi ?</em></strong> <br />
Le Diable grimpe sur les épaules de Jack et s'accroche aux branches du pommier. Jack sort alors son couteau et sculpte une croix sur le tronc de l'arbre. Coincé de nouveau. Le rusé maréchal-ferrant obtient alors du Diable la promesse qu'il ne prenne jamais son âme… Sans autre solution, le Diable accepte et Jack efface la croix du tronc.<br />
Quelques années plus tard, Jack meurt. Mais il se voit refuser l'entrée du paradis à cause de sa vie d'ivrognerie. En désespoir de cause, il se rend chez le Diable : aux portes de l'enfer, celui-ci lui rappelle qu'il ne peut pas prendre son âme… (En fait le Diable avait bien trop peur de se retrouver coincé par Jack une fois de plus ...)<br />
- <em>Mais où vais-je aller ?</em> demande Jack. <br />
- <strong><em>Retourne d'où tu viens</em> lui répond le Diable !</strong> <br />
Il faisait nuit, froid et un grand vent soufflait.<ins> Jack demanda alors au Diable s'il n'avait pas de quoi l'éclairer sur la route.</ins> Dans un geste de bonté (ou plutôt pour se débarrasser au plus vite de Jack), le Diable lui donna <strong>une braise</strong> (cela ne manquait pas chez lui…). Jack la mit dans<strong> un navet</strong> qu'il mangeait pour la protéger du vent glacé. Depuis lors Jack est condamné à errer comme une âme en peine au milieu des ténèbres…<br /></p></blockquote>
<p>Pour éclairer leur chemin en allant de maison en maison, <ins>les prêtres celtes portaient des navets évidés et découpés en forme de visage</ins>, où brûlait une bougie faite avec de la graisse humaine de sacrifices précédents. Ces navets représentaient l'esprit qui allait rendre leurs malédictions efficaces.<br />
<ins>Au 18ème et 19ème siècle, quand cette coutume est arrivée aux Etats-Unis, les navets ont été remplacés par des citrouilles.</ins> Le nom donné à l'esprit qui habitait dans la citrouille était : "Jock" qui est devenu "Jack qui habite dans la lanterne", d'où le nom de "Jack-o-Lantern", tiré d'un conte dans lequel un homme célèbre, nommé Jack, fut chassé à la fois du ciel et de l'enfer. Contraint d'errer sur terre comme un esprit, le diable pour le consoler lui aurait donné un charbon ardent tiré de la fournaise, que Jack mit dans une rave évidée pour éclairer son chemin dans la nuit.
Le terme<ins> "Jack à la lanterne"</ins> apparu en 1750 désignait à l'origine un veilleur de nuit ou quelqu'un portant une lanterne. La tradition irlandaise de creuser des navets lors de la nuit d'Halloween (en souvenir des âmes perdues comme celle de Jack) fut vite remplacée, lors de l'exode massif des Irlandais vers les Amériques en 1845-50 par l'envie de creuser des citrouilles qu'ils trouvèrent sur place. Cette tradition, plutôt campagnarde, n'est devenue vivace partout aux États-Unis que depuis le début du XXème siècle. Les citrouilles utilisées sont d'une variété particulière de ce cucurbitacée orange appelées "Jack-o-Lantern", elles sont devenues rapidement le symbole majeur de la fête d'Halloween grâce à leur forme régulière, rappelant un visage et la facilité avec laquelle on peut les creuser. (Wikipedia)<br /><br />
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<strong>La fusion entre les croyances druidiques et les évangiles a permis de maintenir une fête religieuse, liturgique et sacrée.</strong><br /><br /></p>
<h4>TOUSSAINT :<br /></h4>
<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.tombefleurie_s.jpg" alt="TOUSSAINT_tombe_fleurie" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="TOUSSAINT_tombe_fleurie, nov. 2011" />Cette étrange fête païenne sera récupérée par l'Eglise, devenant ainsi la Toussaint, non pas jour des Morts, mais " fête " de tous les saints. La Toussaint est la glorification de ceux qui ont atteint la lumière éternelle, le couronnement de toute expérience spirituelle réussie, mais pour le peuple (les fidèles ou les incroyants) la Toussaint est liée au souvenir des défunts, pas seulement aux saints de l'Eglise.<br />
<strong>Les débuts officiels de la Toussaint :</strong> <br /></p>
<ul>
<li>en 731 le pape Grégoire III, fait de la basilique saint Pierre de Rome la chapelle "à tous les saints" ; une célébration se fait chaque 1er novembre, mais seulement à Rome.<br /></li>
<li>en 837, sous le règne de l'empereur Louis-le-Pieux, fils de Charlemagne, la Toussaint sera célébrée dans les territoires carolingiens d'une façon générale et définitive.<br /></li>
</ul>
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<strong>Fusion ou confusion ?</strong><br /> Le culte des morts, avéré ou inconscient, a toujours existé dans toutes les civilisations. Tout se passe comme si l'inconscient collectif populaire refusait la sélection officielle et mêlait sans discernement tous les défunts (saints ou non). D'après Jean Markale <q><em>C'est évidemment un retour à la nuit de Samain "où tous les tertres sont ouverts" et où chacun peut aller d'un monde à l'autre, dans une totale fusion des êtres passés des êtres de maintenant et des êtres du futur ... puisqu'en cette période le temps est aboli.</em></q><br />
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Actuellement, les chrétiens confondent dans leur rituel la fête des morts (où il n'y a pas de jugement entre les bons et les mauvais mais un contact entre deux mondes) avec la fête de tous les saints (la glorification des élus) : au recueillement et à la tristesse se mêle la gaieté révélée par les tombes fleuries, et les déguisements des enfants chassent ainsi toute angoisse. La fête sacrée est devenue populaire.<br />
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<p><strong>Sources :</strong><br /><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/couvertures/.Halloween_MARKALE_t.jpg" alt="Halloween_JeanMarkale" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Halloween_JeanMarkale, nov. 2011" /></p>
<ul>
<li>Jean Markale, <em>Halloween histoire et traditions</em>, Imago, 2000</li>
<li>Didier Philippe, <em>Petit lexique des fêtes religieuses et laïques</em>, Albin Michel, 2003</li>
<li>Les mythologies, Encyclopédie junior, Fleurus, 2004, "L'Autre Monde", p 107.<br /></li>
<li>jack O'lantern sur <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jack-o%27-lantern">Wikipédia</a><br /></li>
</ul>
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<p><strong>Pour en savoir plus :</strong><br />
Consulter <a href="http://animestoi.servhome.org/spip.php?article58">Halloween : Origine et Histoire</a></p>Origine(s) du premier avrilurn:md5:c737b15ae620aa3de83a9ecf453e8a692010-04-05T23:13:00+01:00patricia gustinFêtes traditionnelles & Coutumes<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Fetes___Traditions/.carte-postale-1er-avril-h1_s.jpg" alt="http://www.multicollection.fr/Cartes-postales-virtuelles-Poisson.html" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="http://www.multicollection.fr/Cartes-postales-virtuelles-Poisson.html, avr. 2010" /><strong> Le 1er avril est le jour des canulars, des farces et des blagues.</strong> Pourquoi ? Et d'où vient la tradition d'accrocher des poissons dans le dos des gens en criant "Poisson d'avril" ?<br /></p> <h4>Le 1er avril... :</h4>
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<li>La fête du 1er avril tombe très souvent pendant <ins>le Carême chrétien</ins> et permet de faire une pause ludique et légère au milieu de l'austérité de l'avant Pâques. Le fait que la fête du 1er avril tombe pendant le Carême pourrait expliquer l'utilisation du poisson, qu'il est l'aliment roi du Carême. <br /></li>
<li>Cette coutume pourrait être simplement liée à <ins>la fermeture de la pêche, généralisée en France au 1er avril</ins> depuis des siècles, à cause du frai. Pour taquiner les pêcheurs en eau douce, privés de poissons, on leur envoyait des harengs... Aujourd’hui, on ne met plus de harengs dans l'eau douce, mais on accroche, le plus discrètement possible, de petits poissons en papier dans le dos des personnes qui se promènent parfois toute la journée avec ce "poisson d'avril" qui fait bien rire les autres.</li>
<li><ins>L'origine la plus connue du poisson d'avril est la décision de Charles IX</ins> (roi de France) <ins>qui instaura le 9 août 1564</ins> (Edit de Roussillon) <ins>le 1er janvier comme premier jour officiel de l'année</ins>. Selon la légende certains ont fait preuve de résistance en offrant des cadeaux et présents de nouvel an le 1 er avril, tandis que d'autres continuaient par habitude à offrir des étrennes jusqu'en avril. Peu à peu ces cadeaux de fausses étrennes se seraient transformés en canulars, en blagues puis en poissons d'avril accroché dans le dos des distraits. Cette origine n'a rien de prouvée d'autant plus que le 1er avril est fêté dans de nombreux autres pays. <br /></li>
<li><ins>Une autre version vient d’Angleterre et remonte à 1756</ins>. Selon l’écrivain Thomas Raw, le début de l’année avait été fixé au 25 mars, ce jour étant celui de l’Annonciation de Jésus Christ. Cette solennité donnait lieu à des réjouissances qui se prolongeaient durant une semaine, soit jusqu’au 1er avril, point d’orgue des festivités. Or, l’un des plus grands moyens que choisissaient les gens du peuple pour témoigner leur gaieté était de se moquer les uns des autres, comme on le voit les jours de Carnaval. De là s’est installée la coutume des mystifications du 1er avril.<br /></li>
<li><ins>Il est fort possible que cette fête trouve son origine dans l'antiquité. Dans l'ancienne Grèce, une journée était consacrée au dieu du rire</ins>, aux farces, aux fous et à l'inversion des rôles comme pendant le Carnaval. Cette tradition a été reprise par les romains avec la déesse Aphrodite. Cette origine ancienne expliquerait pourquoi il existe des "jours des fous" partout dans le monde ... <br /><br /></li>
</ul>
<h4>Dans les autres pays :</h4>
<ul>
<li>En France, Belgique et Suisse : la fête du poisson d'Avril est la même qu'en France.</li>
<li>En Allemagne et aux Pays-Bas la fête tombe aussi en Avril et s'appelle " Aprilscherz "</li>
<li>En Angleterre le jour des farces s'appelle "April Fool's day" soit "le jour du fou d'Avril".</li>
<li>En Écosse la fête dure 48 heures et s'appelle "Cuckoo d'Avril".</li>
<li>En Espagne le jour des farces tombe le jour des Innocents le 28 décembre : "dia de los santos inocentes".</li>
<li>Au Quebec aussi la fête des farces est celle des poissons :"Courir le poisson d'Avril".</li>
<li>Au Portugal la fête des farces se déroule sans poisson mais avec de la farine. Les victimes de la farce se retrouvent couvertes de farine !</li>
<li>En Inde : La fête des farces en Inde se déroule le 31 mars et s'appelle la fête "Huli", elle a lieu le 31 mars. <br /></li>
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<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/look1.gif" alt="look1.gif" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="look1.gif, fév. 2009" /> <strong>Pour en savoir plus :</strong><br />
<img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/Logos/tete_modeler.gif" alt="http://www.teteamodeler.com/espacedialogue/logoteteamo.asp" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="http://www.teteamodeler.com/espacedialogue/logoteteamo.asp, mar. 2010" /> <a href="http://www.teteamodeler.com/culture/fetes/poissonavril3.asp">Origine du Poisson d'avril</a><br />
<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Poisson_d%27avril">Wikipédia</a><br /><br />
<a href="http://passiondavril.free.fr/article.php3?id_article=3">Passion d'avril</a> : l'association "Passion d'avril" vous fera découvrir toutes sortes de poissons des origines aux expositions actuelles<br />
et aussi des cartes postales anciennes<a href="http://www.multicollection.fr/Cartes-postales-virtuelles-Poisson.html"> ici</a><br />
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<p><img src="http://infodoc.blog.free.fr/public/CONTES/Nasreddine.gif" alt="Nasreddine" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Nasreddine, juil. 2009" />Les contes peuvent aussi être facétieux (NasrEddine en est le champion toutes catégories) ou bien prendre le monde à l'envers pour mieux nous ouvrir les yeux ... Vous trouverez deux exemples de "Menteries" dans l'article <a href="http://infodoc.blog.free.fr/index.php?post/2010/04/23/Contes-et-Menteries">"Contes et Menteries"</a></p>